Clopine fait partie des lecteurs réguliers
de mon blog. Elle tient le sien, dont je n'ai jamais trop osé donner l'adresse dans mes liens, de peur de corrompre l'atmosphère douillette qui y
règne. Car, sache-le camarade lecteur, sur son blog Clopine te relate sa vie de famille, dans une maison idéale à la campagne, avec des animaux de compagnie et tout. Et moi, enfant du désordre,
de la dérégulation familiale, de la pauvreté, de la pénurie, de la drogue et du terrorisme affectif, eh bien, tout ça me laisse, on le comprendra, rêveur.
L'autre jour, au travail, je me baladais
donc sur son blog et puis je suis tombé sur ça. Un article qui date de juin
dernier, mais je l'avais alors raté. Clopine raconte sa première (et dernière) « participation » à un « atelier d'écriture » tenu par un
« écrivain-auteur-éditeur-gourmet-etc », à Paris si j'ai tout compris.
En gros, Clopine dit qu'elle s'est beaucoup ennuyée à ce pseudo-atelier,
l'écrivain-auteur-éditeur censé l'animer s'étant contenté d'énumérer la liste des soi-disant célébrités culturelles contenue dans son carnet d'adresses. L'homme s'éclipsait régulièrement,
laissant ses apprentis écrivains sur le carreau. D'écriture, il n'en a pas été question, ni même de littérature.
En vérité, tout le monde est venu pour tailler un simulacre de bavette
mondaine.
Agacée,
Clopine envoie une petite pique ô combien modérée en abordant, devant l'écrivain-auteur-éditeur, le prix de l'immobilier à Paris. Le local qui accueille l'atelier semble être un ancien atelier
(un véritable atelier de travail celui-là, prolétaire), soigneusement réaménagé en lieu de pèlerinage bobo.Notre amie Clopine s'inquiète donc de «la pression immobilière qui devait s'exercer sur le lieu, inutilisé
aujourd'hui ». La question ne plaît pas et Clopine
constate vite que : « quand on possède ce genre
d'endroit, dont le prix au mètre carré doit être un des plus élevés au monde, il est absolument inconvenant de parler d'argent ».
Déçue, Clopine s'en est finalement retournée chez elle.
On apprend tout de même que cet atelier d'écriture coûte la modique somme de
40 € par participant et par séance – voilà qui garantit un bon écrémage social, au cas où quelques pauvres hardis (et potentiellement subversifs) auraient eu l'audace de se risquer dans le
sixième arrondissement de Paris.
« L'écrivain-auteur-éditeur-gourmet-etc » initiateur du cours
d'écriture, c'est Eric Poindron. Avant de lire la mésaventure de Clopine, je ne le connaissais pas. D'ailleurs, si cette anecdote
s'était limitée à elle-même, je n'aurais pas cherché plus loin. Mais il y a un problème. Il y a toujours un problème, et moi, Stoni, je suis là pour te les faire remarquer, camarade lecteur
!
Le problème, c'est que ce goujat d'Eric Poindron s'est permis la
familiarité d'envoyer chier Clopine dans les commentaires de son article !
Eh oui ! Il a eu connaissance de son blog, de son billet, et s'est
attribué un bien drôle « droit de réponse » !
Et tu le sais, camarade-lecteur, j'ai des défauts.
Entre autres, je n'aime pas qu'on s'en prenne à une dame. Mon petit côté
chevaleresque, je suppose. Une dame est une dame ! Il y a des choses qui ne se font pas !
STONI
DEFENSEUR
DE LA VEUVE
DE LA DAME
DU PROLETARIAT
ET ACCESSOIREMENT DE L'ORPHELIN
(surtout si l'orphelin est majeur et fort bien présenté)
L'intervention d'Eric Poindron est tellement malvenue et grossière (qui plus
est truffée de fautes), je ne peux résister à la tentation de la retranscrire ici (tout en corrigeant les fautes). Quand Eric Poindron ne s'adresse pas à Clopine, il invective les lecteurs de son
blog qui se sont aventurés à commenter l'article eux aussi (« La feuille », « Zoé »...).
Les mises en gras sont de moi.
Le commentaire original est visible dans
son contexte ici.
"A propos de la présentation de l'atelier d'écriture
d'Eric Poindron où Madame Clopine Trouillefou s'est plu à semer la Zizanie puis à raconter à sa vilaine manière (et dans le fond et dans la forme) et prendre en otage les participants
:
Un démon à ma table et le lien
:
http://www.clopinetrouillefou.fr/article-un-demon-a-ma-table-recit-d-une-aventure-avortee-76375832-comments.html#anchorComment
Cette dame et son double - schizophrénique - oublie
de vous dire qu'elle n'a rien payé et qu'elle était invitée à découvrir afin de décider si elle souhaitait participer ou non. Et oui, que ça
lui plaise ou non, quand on commence une activité, on s'engage et on s'y tient. Et je maintiens, toutes ses questions, à commencer par le prix de l'immobilier furent parfaitement stupides
et lamentables.
Autre petite rectification, en passant, on ne me prête
pas ce beau lieu, mais je le loue.
Et puis votre amie oublie de vous dire qu'elle s'est
sauvée comme une voleuse, alors qu'elle était chaleureusement accueillie. Vous m'amusez, les uns les autres à vous cacher derrière vos murs.
mais venez donc à l'atelier me dire en face tout ce que vous écrivez vilement. Lâcheté & compagnie... Soyez rassuré, je suis habitué aux donneurs de leçon de votre triste
espèce.
Je vous demanderai aussi de conserver les uns et les
autres vos jugements péremptoires sur ma personne puisque vous ne me connaissez pas. Une première fois, ça ne m'amuse pas, la prochaine fois, ça va m'énerver. Et j'en profite
pour vous rappeler que je vis dans la campagne profonde, sans voisins, et bien loin du milieu littéraire qui vous fait tant parler.
Aux bons soins de Zoé : si ce texte est un
régal(NDA : ledit texte est l'article de Clopine), arrêtez immédiatement d'écrire,
car vous n'êtes pas faite pour ça, doux jésus !
Aux bons soins de La feuille charbinoise : vous
êtes un cuistre doublé d'un hypocrite. Vous venez me lire pour mieux - et très mal - colporter. Vous apprendrez que cinquante personnes satisfaites valent mieux qu'une grincheuse et
artiste à demi.
Pour les autres : je n'ai jamais fait croire que j'avais
inventé le mot : écrivant et tiens à vous préciser que j'emmerde copieusement Barthes et ses thuriféraires. J'ai simplement utilisé ce mot simple dans le sens d'un homme
"écrivant", contracté en participe présent, comme on peut le faire avec "étudiant".
Enfin, à tous, pas très joli, joli vos règlements de
comptes dans mon dos, ça rappelle un peu les exécutions publics (oh !
PUBLIQUES), les dénonciations des "bons français" durant la seconde guère (oh ! GUERRE) et une
mesquinerie propre aux écrivaillons ratéS.
Enfin, comme je sais que cette triste personne se fera un
devoir de ne pas laisser le commentaire sur son mur, je l'adresse à chacun d'entre vous. Et demeure, MOI, à votre disposition pour bavarder et m'explique(R ?). Enfin je vous demande de cesser tout quolibet à mon égard.
Eric Poindron, « semi-mondain boursouflé
»
Commentaire n°9 posté par Eric
Poindron le 23/07/2011 à 11h48"
Incroyable, mais vrai !
Résumons l'intervention dudit goujat sur le blog de
Clopine.
Pauvre Ericou Poindronou ! L'article de
Clopine l'a vexé (comme on dit en arabe : meskin) ! Avec une hargne déplacée d'écolier, il exprime son
désappointement, sa déception et son sentiment de trahison !
Les « questions de Clopine sur l'immobilier » l'ont traumatisé et il
le répète. Cet irascible bourgeois en tempête encore ! Ne jamais rappeler à un bourgeasse les privilèges de sa classe : ça le met dans de ces dispositions ! Un truc de ouf !
Ensuite, Ericou éprouve le besoin de se justifier, se fendant d'une phrase
magique où il prétend vivre à la campagne, loin des mondanités, parmi les poules, avec un œuf frais chaque matin qu'il gobe tel un vrai fermier de la France Profonde (profonde dans ton
cul).
Passant de la défense à l'attaque, Ericou
donne ensuite des conseils d'écriture « aux uns et aux autres », conseils d'écriture qu'il ferait mieux d'appliquer à lui-même. Parce que la
carrière littéraire d'Ericou est en train de sombrer– j'ai un peu regardé ce qu'il a fait de beau dans sa vie, le bougre. La page Wikipédia qui lui est décernée est, à elle seule, éloquente. Ses débuts ne sont guère trop honteux, mais désormais Ericou stagne chez
de petits éditeurs mal distribués, méconnus,dont le monde se fout comme de l'an quarante. Même moi je suis plus connu que lui, c'est
vous dire (au moins, on trouve mes bouquins dans la plupart des FNAC... ). Pire du pire, Ericou se présente comme « un journaliste » tandis que le pauvre homme anime une
petite émission de jardinage sur France 3 Picardie (je trouve ça triste – franchement vous moquez pas c'est pitoyable, faut pas rire de ce genre de
choses). En outre, Ericou n'existe que par facebook, où il entretient son mythe en ayant plusieurs milliers d'amis, public crédule
prompt à gober qu'il est un grand éditeur et non moins grand écrivain trop inséré dans le milieu (genre c'est lui qui va t'introduire rue Sébastien-Bottin). C'est d'ailleurs uniquement grâce au
réseau social qu'Ericou recrute des « participants » à son « atelier d'écriture » !
Pour conclure sa « réponse »,
Ericou part dans un délire contre Barthes et surtout TOUCHE LE POINT GODWYN en comparant Clopine aux collabos
! Bravo Ericou !
Il précise rester cependant disponible pour « bavarder » (après
avoir insulté tout le monde, ouais, on a vachement envie de bavarder avec toi mec, y'a pas à chier toto), mais demande « de cesser tout quolibet à son égard ».
Ben Ericou, Stoni, lui, il va pas cesser ! FALLAIT PAS ME CHERCHER MON GARS
!
Bref, je résume : si tu vas te présenter à « l'atelier d'écriture »
d'Eric Poindron et que, par mégarde, ta gueule et tes questions lui reviennent pas, voire que tu as l'outrecuidance de rédiger un article à propos de ton expérience, sur ton blog, par la suite
(je rappelle que la liberté d'expression est toujours autorisée en France, puisque je n'ai pas encore fondé ma dictature communiste – ce qui ne saurait tarder néanmoins), eh bien Eric Poindron
t'envoie péter comme une merde ! Quelle admirable pratique des relations publiques !
Oh, Eric, sérieux. Ecoute, quand on est auteur, ou éditeur, ou journaliste, ou
qu'on se prétend comme tel, on devient une personne publique. La contrepartie : on s'en prend plein la gueule pour pas cher, régulièrement.
Comme je ne suis pas chien, je vais te donner un conseil tiré de ma propre
expérience : ne t'énerve pas publiquement ainsi à chaque fois que quelqu'un te critique. Ça te fait passer pour un gros con, franchement ! Moi
non plus, je n'aime pas lire des critiques méchantes de mes livres, ou de ma personnalité. Mais un homme public doit assumer des responsabilités. Que tu t'en prennes à un (vrai) journaliste, ou
un (vrai) critique, bon, pourquoi pas. Mais quand il s'agit d'un particulier qui tient un blog, vraiment, ce genre de réaction est complètement ridicule.
CEPENDANT...
Je souhaite montrer un exemple à ce butor :
Max Dorra, dit Maxou, Parrain de Mon Blog. Voilà un homme, un vrai (et pourtant, Maxou est freudo-marxiste !).
Quand je l'avais tourné en dérision, Maxou avait répondu sur mon blog, mais avec sens de la classe et élégance.
Qu'Ericou Poindronou en sorte grandi
!
LIRE
LA REPONSE
D'ERIC POINDRON
A CE BILLET !
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