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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 14:04

 

 


 

Nombreux sont les auteurs en quête d'éditeur qui me contactent pour me raconter leurs soucis et glaner un petit conseil par-ci par-là. Ils ont alors obtenu une réponse « positive » d'un éditeur et souhaitent avoir mon avis. Une cruelle majorité est, hélas, tombée sur un éditeur pourri. Statistiquement, tu as beaucoup plus de « chances » de tomber sur un éditeur pourri que sur un éditeur qui tient la route, car en ce bas monde il y a beaucoup plus de pourris que de corrects. D'où ce dossier.


 

Pourri est à comprendre dans les deux sens du terme. Certains éditeurs pourris sont des pourris car ils sont malhonnêtes. D'autres sont qualifiés de pourris car ils s'avèrent tout simplement incompétents. Dans les deux cas, le fruit est avarié et il ne faut point le manger.


 


 

J'abordais rapidement les éditeurs pourris dans l'article A l'aide ! Un éditeur m'a rappelé. Les messages que j'ai reçus m'ont prouvé que je n'avais pas assez développé le sujet. Réparation est faite aujourd'hui.

 

 

 

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Qui est l'éditeur pourri ?


 

La définition est simple : l'éditeur pourri est un type qui prétend être éditeur sans en avoir la véritable étoffe.


 

L'éditeur pourri est à la tête d'une petite structure mal distribuée et mal diffusée. Seulement, comme tu n'y connais rien en édition, pauvre jeune auteur, tu ne t'en rends pas compte, toi, qu'elle est mal distribuée et mal diffusée.


 

A l'origine, tu as trouvé les coordonnées de l'éditeur pourri sur internet, un peu par hasard, et tu lui as envoyé ton manuscrit car tu veux être publié. L'éditeur pourri te contacte et te dit « oh mon dieu c'est magnifique, je vous signe sur-le-champ ».


 

Or, si jamais tu signes chez lui (trop vite et sans avoir bien relu mon article sur le contrat d'édition...), tu te rendras compte qu'il y a un souci. Un gros souci. L'éditeur pourri bâcle le boulot. L'éditeur pourri est incapable de fournir des réponses précises à des questions essentielles (date de parution, tirage, date du versement de l'à-valoir...). Bien entendu, l'éditeur pourri rechigne à te verser ton chèque d'à-valoir. Si toutefois il te propose un à-valoir, ce qui ne va pas de soi... Finalement, l'éditeur pourri commence à t'annoncer que la parution de ton bouquin est fortement compromise par le contexte économique ou je-ne-sais-quel autre balourd...

Bref, tu en viens à regretter ton geste. L'aventure éditoriale de ton premier roman, qui devait normalement débuter dans la joie et le trac inhérent aux initiations, tourne au cauchemar tout court.

C'est la catastrophe.

Tu réalises prestement que l'éditeur pourri est en vérité une structure plus ou moins fantôme, qui fabrique des bouquins mais qui se trouve incapable de les vendre. Parce qu'elle n'est pas présente en librairie, nationalement parlant. Il s'agit d'une petite boîte qui vivote et qui menace de déposer le bilan tôt ou tard.


 

Cette découverte sera douloureuse pour les auteurs qui auront signé un contrat avec un éditeur pourri. Et elle sera toujours très décevante pour ceux qui s'apprêtaient à le faire.

L'éditeur pourri a un seul objectif : acquérir les droits de ton roman pour t'en aliéner à jamais. C'est aussi le cas d'un éditeur pas pourri (le contrat d'édition encadrant cette cession de droits). Mais l'éditeur pas pourri t'en aliène pour faire quelque chose avec le bouquin : l'imprimer, le diffuser et le vendre – autant que faire se peut. L'éditeur pourri, lui, t'en aliène pour NE RIEN EN FAIRE. C'est là tout le drame des éditeurs pourris.


 

Je ne citerai pas de noms, mais les commentaires en bas sont ouverts pour ceux qui ont envie de le faire.


 

Pourquoi tant de haine ? Quelles sont les motivations de l'éditeur pourri ?


 

Comprendre le mécanisme d'un phénomène permet de mieux le reconnaître. Intéressons-nous aux racines du mal.


 

Laisse-moi te dresser le portrait de l'éditeur pourri type que nous surnommerons Pourrito (car écrire « éditeur pourri » à chaque fois c'est chiant).


 

Pourrito a toujours rêvé d'écrire, ou de travailler dans l'édition. Hélas, les contingences de la vie l'ont écarté de cet objectif. Jamais Pourrito n'a côtoyé l'intelligentsia parisienne. Ce rêve lui trotte néanmoins dans la tête.

Après une carrière professionnelle qui n'a aucun rapport (décorateur, barman, architecte, prof, etc.), Pourrito décide de se jeter à l'eau : suite à un licenciement – ou une démission pour les plus frappadingues – notre ami fonde sa maison d'édition.


 

Le premier problème, c'est que Pourrito, il n'y comprend rien, à l'édition. Et il s'y connait encore moins. Du coup, il emprunte des livres à la bibliothèque. Cent conseils pour se faire publier – Pourrito n'écrit pas, mais ce genre de bouquin lui permet de cerner comment marche l'industrie du livre – ou L'édition de A à Z. La Chambre de Commerce locale, Pôle Emploi, lui fournissent au passage une formation de deux jours sur les métiers du livre qui n'a aucun intérêt, mais Pourrito est tout content, désormais il se sent apte à lancer des écrivains.


 

Deuxième problème : Pourrito a pas un rond, ou Pourrito est radin.

Du coup, Pourrito va lancer une structure en auto-entrepreneur, vu que ça coûte que dalle, voire en entreprise individuelle.


 

La maison d'édition est créée. Pour imprimer ses livres, la première imprimerie du coin fera l'affaire. Mais comment les distribuer-diffuser ?

Pourrito ne veut pas se faire distribuer par un truc qui lui coûte cher, donc un truc bien. Il va plutôt se tourner vers un distributeur à deux francs dont le réseau se limite à quarante librairies en Loir-et-Cher, qui certes ne lui coûte pas un rond. Chanmé.

Faut que tu comprennes que le choix du distributeur-diffuseur, pour un éditeur, c'est essentiel. Le mec sérieux qui lance sa maison d'édition va prendre rendez-vous avec des gros distributeurs, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, des filiales des géants du livre (Interforum, Volumen, Hachette Diffusion, Sodis, etc.). Il doit convaincre, avec un projet travaillé et tout et tout, ces mastodontes de le distribuer-diffuser. Parce que ces dits mastodontes lui permettront d'avoir accès à un putain de réseau national de librairies et donc de vendre à peu près correctement ses bouquins. Or, le mastodonte de la distribution ponctionne une part sur le prix de vente HT du bouquin, une part importante, et Pourrito, en bon radin, ça lui casse les bonbons de céder autant du prix de vente HT au distributeur.

Pourrito a tort. Sans bonne distribution, une maison d'édition n'existe pas.

Mais Pourrito s'en fout d'avoir une bonne maison d'édition, car Pourrito est avant tout un illuminé feignant qui s'est piqué d'une lubie : devenir éditeur – pour flatter son ego.

Pourrito fait les choses n'importe comment.

Avec sa petite structure d'auto-entrepreneur et son diffuseur à deux balles qui ne vaut rien, Pourrito est heureux, il ne demande pas davantage. Et là, il commence à signer des auteurs.

Mais, pour payer des auteurs, encore faut-il vendre un minimum de livres. En étant présent dans trente-deux librairies en Loir-et-Cher, la mission est ardue. Au fil des ans, Pourrito peine à joindre les deux bouts, Pourrito ne paie plus ses auteurs, Pourrito fait n'importe quoi.

En 2015, Pourrito déposera le bilan et se lancera, je sais pas, dans la vente de savonnettes sur les marchés estivaux. Ou dans la décoration intérieure.


 

Résumons : les éditeurs pourris sont des incompétents ambitieux, mal formés, sans expérience, qui font nawak et bousillent les romans des pauvres auteurs qui ont le malheur de leur faire confiance.


 


 

Tu es sûr que tu veux signer chez Pourrito ?


 

 

 

 

 

La parabole de la boulangerie.


 

D'aucuns me répondront : Stoni tu es trop dur, pour les tout jeunes éditeurs, il faut bien leur laisser le temps de se lancer ! Oui mais non.


 

Laissez-moi vous conter la parabole de la boulangerie.


 

Il était une fois un mec qui voulait devenir boulanger. A l'époque, le pain était entouré d'un grand prestige social et culturel. Notre aspirant boulanger se renseigna donc sur le prix d'un fournil et d'un local commercial pour recevoir la clientèle. En effet, une boulangerie est toujours composée de deux espaces : un petit espace avec une vitrine et une caisse enregistreuse pour la vente, puis l'atelier derrière pour la fabrication.

Mais notre ami boulanger se rendit compte que, les deux espaces, ça coûtait cher à la location. Il loua seulement l'atelier afin de réaliser des économies. Comment vendrait-il le pain ? Eh bien, il pensait que les clients entreraient dans l'atelier pour lui acheter une baguette et qu'il procèderait à la vente entre deux fournées. Quand son investissement fut réalisé, les clients ne se hâtèrent pas. On les comprend : un atelier, c'est plein de farine, c'est salissant, et le four, ça fait une chaleur de ouf. Le client lambda n'a pas envie d'affronter de tels supplices pour aller quérir une pauvre petite baguette de pain.

Le boulanger de notre histoire fabriqua du pain, certes, mais n'en vendit pas.


 

Dans notre affaire, le boulanger c'est l'éditeur pourri, l'atelier c'est sa micro-structure, le pain c'est ton bouquin et l'espace commercial qu'il n'a pas voulu financer c'est un bon distributeur.

Ni plus, ni moins.

Un éditeur mal distribué ne vend pas de livres. Techniquement, n'importe quelle imprimerie peut en fabriquer. Mais les refourguer, c'est une autre affaire.

La parabole de la boulangerie a pour seule intention de te faire saisir toute l'importance de la distribution dans l'édition.


 


 


 

Comment repérer les éditeurs pourris?


 

Il existe des moyens très simples de repérer les éditeurs pourris. Dès que l'on te propose un contrat d'édition, camarade auteur, je te conseille vivement de procéder à l'examen complet de l'éditeur en question. Je ne rappellerai jamais assez souvent que, en signant un contrat d'édition, on cède les droits sur son œuvre. Plus jamais tu ne pourras faire éditer cette œuvre ailleurs. C'est l'éditeur qui la possède désormais. Aussi on ne signe pas n'importe quoi n'importe comment. Avant, on se renseigne !

 

 

 

 

 

ONZE TUYAUX POUR REPERER UN POURRI


 

1 / Il ne te contacte pas par téléphone.


 

Après avoir lu ton manuscrit et l'avoir « retenu pour publication », Pourrito te passe un mail, ou pire encore, t'envoie un courrier postal !

Un éditeur sérieux te contactera toujours par téléphone. Une longue conversation s'en suivra, restituée dans mon article Au secours, je vais signer un contrat d'édition.


 

2 / Pourrito ne te parle pas de tirage, ni de date de sortie, et encore moins de fric.


 

Le tirage ? La parution ? Forcément il n'en parle pas, puisqu'il n'en a pas la moindre idée ! N'oublie pas que Pourrito est un incompétent notoire. Quant au fric, il préfère ne pas t'en causer, vu qu'il n'en a pas à te filer.

Un éditeur sérieux, au cours de votre première conversation téléphonique, t'indiquera le tirage, la date approximative de parution (ou l'année), le montant de l'à-valoir.


 

3 / Il ne te donne pas d'à-valoir ou un très faible à-valoir.


 

Un éditeur sérieux paie ses auteurs. Combien de fois devrai-je le répéter ?


 

4 / L'éditeur n'est pas répertorié sur societe.com (ou infogreffe).


 

Vérifie toujours la présence de l'éditeur dans le registre du commerce et des sociétés. Une maison d'édition est une entreprise. Si l'éditeur n'y figure pas, c'est qu'il s'agit probablement d'une auto-entreprise. Je rappelle que l'auto-entreprise, c'est la formule qu'on a inventée pour les actifs qui fabriquent des bijoux en hobby et qui voudraient bien les vendre sur internet... Je caricature, mais bon, une petite maison d'édition ce devrait plutôt être une SARL.


 

J'ai pris l'exemple sur ce lien d'un petit éditeur qui était entré en contact avec mon blog. Comme on pourra le lire, l'éditeur est une SARL, gage de sérieux. Dans ce cas précis, l'examen est ok.


 

5 / L'éditeur est répertorié sur societe.com ou infogreffe, mais son activité déclarée ne correspond pas à l'édition.


 

Sans déconner, une de mes lectrices avait découvert en cherchant le nom d'un petit éditeur sur ces sites qu'il était enregistré comme... débit de boisson ! Tu veux te faire éditer par un débit de boisson, toi ?


 

6 / L'éditeur pourri est distribué - diffusé par Bidule Diffusion (c'est-à-dire par personne).


 

Demande à l'éditeur qui le distribue et le diffuse puis renseigne-toi. S'il ne s'agit pas d'un gros distributeur, bon courage pour vendre tes bouquins...


 

Je reprends comme exemple le petit éditeur qui m'avait contacté. Sur son site web, on peut lire qu'il est diffusé par Volumen. C'est très bien !


 

7 / Tu vas à la Fnac ou à la grosse librairie de ton quartier, et tu ne trouves AUCUN bouquin de l'éditeur pourri.


 

Car l'éditeur est mal distribué. AVANT DE SIGNER CHEZ UN EDITEUR, ALLEZ TOUJOURS VERIFIER DANS UNE GROSSE LIBRAIRIE SI SES DERNIERES PARUTIONS SONT PRESENTES !


 

8 / Ton libraire ne connait pas l'éditeur pourri.


 

Avant de signer, demande toujours à un libraire ce qu'il en pense. Pour être honnête, j'ai beaucoup de mal avec les libraires. La plupart sont braques ou complètement cons (je ne demande qu'à être contredit...). Mais bon, là, c'est une question de vie ou de mort. Le libraire est censé savoir si un éditeur est bien ou mal distribué. Son avis est un élément à prendre en compte.


 

9 / L'éditeur pourri ne te propose pas de le rencontrer dans ses locaux.


 

Eh oui, il n'en a pas, de locaux...

Un éditeur sérieux te proposera tout de suite de vous rencontrer dans son bureau. D'ailleurs je conseille fortement d'aller le voir, mais pour ça, lire : Au secours ! Je vais signer un contrat d'édition...


 

10 / L'éditeur pourri ne te donne pas son numéro de fixe, ni de portable.


 

Un éditeur sérieux te donnera ses coordonnées complètes : fixe, portable, email.


 

11 / Le premier tirage est inférieur à 1000 exemplaires.


 

Ou une production artisanale... En-dessous de 1000 exemplaires, je déconseille très très très fortement de signer un contrat...


 

 

 

 

ATTENTION : la plupart des éditeurs numériques (qui éditent sur internet soi-disant à compte d'éditeur) sont à classer dans la catégorie Pourrito. Lire l'article que leur consacre le blogueur Ludovic Mir (et ça te fait un autre avis sur la question comme ça).

 

 

Nous voici au terme de ce dossier sur les éditeurs pourris. Ces infos devraient te permettre d'éviter de faire une grosse connerie au moment venu... N'hésite pas à me contacter via facebook, ou par ici, si t'as besoin de quoi que ce soit.

 

 

 

 

 

 

  Pour aller plus loin sur les éditeurs pourris, lire les courriels que j'ai échangés avec un monsieur qui s'est senti visé. ça creuse le sujet comme qui dirait.

 

 

A lire aussi : un éditeur pourri me propose un contrat, que faire ?


 

 

 

 

 

 

Une question ?
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commentaires

R
Aussi : personnellement, je suis en Belgique, alors quand je signe avec un éditeur en France, non, je n'exige pas de le voir dans ses locaux mdrrr ! Mais je vérifie si l'adresse de la ME affichée et du contrat est celle associée à son numéro SIRET, ça oui.<br /> Le tout premier éditeur que j'ai eu était "pourri" et c'est le seul que j'ai vu dans ses locaux, alors comme quoi...<br /> Par contre, j'adhère pour le coup de fil : c'est un minimum !
Répondre
R
Y a des points qui ne me dérangent absolument pas et deux autres que je trouve vraiment trop absents : <br /> <br /> L'à-valoir est de plus en plus rare. La pratique se perd au fil des ans. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne payera pas ses auteurs, mais il les payera à la vente réelle, c'est tout. <br /> <br /> Présence en librairie, sérieux ? Putain mais en librairie on n'a plus que Galli-gras-seuil, quasi ! 2-3 ME qui en ont le monopole ! Surtout quand on voit comme les libraires rechignent à mettre en rayon polar, romances, SFFF sur base de préjugés, tout spécialement les productions francophones... Combien ignorent qui est Bragelonne ou Mnémos, qui sont d'immenses ME de SFFF ? Pas mal ! Ils ne sont plus la référence pour les lecteurs, interrogez-les sur leurs critères d'achat et vous verrez... <br /> <br /> Un premier tirage sous 1000 exemplaires aussi, ça devient du Galli-gras-seuil. Je peux citer des auteurs qui ont écoulé plus de 10.000 exemplaires en ME sans que le 1er tirage soit si haut(et même pas hyper présente en rayons libraires). Je rappelle qu'en moyenne, un auteur va vendre 300 exemplaires de son livre. En Moyenne ! Donc on obtient cela malgré le million écoulé d'un Marc Lévy... Ca donne une idée. Dès que t'as vendu 301, c'est plus que la moitié de tes collègues ! Alors 1000... dès le départ, auteur inconnu.. wah, ça vend du rêve de perlimpimpin ! SI c'est pour que la moitié finisse au pilon, quel intérêt ?<br /> <br /> Pour le distributeur, je dirais au contraire que déjà s'engager auprès d'un gros distributeur alors qu'on débute n'est pas gage de sérieux ! En effet, on n'a pas encore de communauté de fan, pas encore d'identité marquant les esprits sur le marché, et on voudrait déjà se payer le luxe de perdre 1/4 des maigres bénéfices ? ben si on fait ça... on coule. Parce que distribuer ne veut pas dire vendre énormément plus, surtout au début. Donc perdre 25% (ils se servent grassement, rappelons-le) sur chaque vente quand il en a peu, c'est finir en négatif.<br /> En prendre un après un ou deux ans d'existence, là OK. Ou alors juste le distributeur numérique au début, qui prélève moins, car moins de frais réels pour le service... mais le papier dès le départ ? Je FUIS ! C'est de l'inconscience. <br /> <br /> Je suis d'accord avec le reste, mais il manque vraiment deux éléments essentiels qui n'apparaissent pas et qui sont pourtant cités très très souvent dans le repérage des mauvais éditeurs : <br /> -la communication virtuelle : a-t-il une charte graphique ? Des comptes sur les réseaux actifs ? Fait-il des extraits, envoie-t-il des SP en suffisance, a-t-il des réseaux de chroniqueurs ou booktubeurs fidélisés ? A-t-il beaucoup de likes ou de gens qui les suivent ? Parle-t-on de cet éditeur sur les groupes de discussion consacrés à la lecture ? Les lecteurs sont connectés, désormais, refuser de les rencontrer sur la sphère c'est se tire une balle dans le pied.<br /> <br /> -la présence en salon : en fait-il ? Lesquels ? Un éditeur qui ne fait aucun salon et ne se prépare pas à en faire n'a pas de crédibilité à mes yeux. Il doit avoir un business plan comprenant sa présence à tel ou tel événement. S'il se contente de mettre chez des libraires et d'attendre que les gens se penchent dans le rayon sur l'ouvrage, c'est mort ! Il faut se montrer plus actif que ça dans la rencontre avec le public pour le forger et le maintenir. <br /> <br /> Voilà, je voulais apporter des pistes de réflexion ou débats et contribuer à l'oeuvre collective pour éviter les pièges :) Merci déjà de votre liste de départ :D
Répondre
C
Témoignage<br /> <br /> Bonjour !<br /> Je me suis fait arnaquer moi-même en me faisant « publier » par un professionnel de l’escroquerie.<br /> <br /> En tant qu’autodidacte et travailleur social, je suis entré par « effraction » dans le domaine de l’écriture (et non dans celui des écrivains) par la force des choses. Vue l’incohérence de la politique qui engendre des problèmes qui gangrènent la société, j’avais envie d’exprimer mes sentiments et ressentiments par écrit. Je sentais le devoir de le faire pour ne pas me rendre complice par le silence des injustices que je constate tous les jours, dont le bouc émissaire de tous les maux est l’immigration. Et pour ce faire je devais me documenter sur l’histoire de l’immigration française depuis le début de la révolution industrielle ; et j’ai lu des dizaines de livres qui traitent les problèmes de société. Un travail qui m’a valu plusieurs années de recherche et de prise de notes avant de commencer à écrire un essai intitulé "L'immigration de peuplement en France au XXIe siècle - et le défi d'intégration des citoyens qui en sont issus".<br /> <br /> Après avoir été refusé par plusieurs maisons d’éditions, j’avais signé avec un « pourri » - bien sûr je ne connaissais rien de ces pourritures que vous avez, justement, mentionnées vous-même ; car je voulais absolument que mon texte soit publié afin de ne pas laisser tant de travail se perdre inutilement. Et ce n'est qu'après coup que j'avais compris l'escroquerie du soi-disant éditeur, qui n’avait pas honoré ses engagements pour ce qui concerne la promotion et la diffusion du livre. 88 exemplaires ont été vendus grâce à mes démarches, et « mon éditeur » n’a fait qu’empocher les bénéfices (j’ai eu droit juste à 2,50 euros par exemplaire sur 24,50 TTC !) <br /> <br /> En proposant mon livre à la bibliothèque de ma ville, on m’informait qu’il n’était pas enregistré sur la base de donnée de la bibliothèque dont le fournisseur est Decitre. Je demande des explications à « mon éditeur » qui m’a répondu en me disant pour y être inscrit il faut payer 118 euros ! J’informe Decitre de cette escroquerie, et on a enregistré mon livre sur leur base de données sans rien me demander.<br /> Auparavant j’avais commencé à flairer cette escroquerie juste après avoir signé le contrat. On me renvoie le texte en PDF pour me dire qu’il y avait des corrections à faire, sans me dire lesquelles, en me proposant de choisir entre corriger moi même (et ceci me coûte 49 euros), ou je dois pays une grosse somme pour le faire corriger par la maison. Et j’avais opté pour le faire moi-même. Je devais donc relire tout le manuscrit pour le renvoyer ensuite à « l’éditeur ». Et ceci s’est répété trois fois en m’exigeant la même somme ; mais la troisième fois j’avais refusé de payer en lui disant de le publier tel quel.  Et j’avais douté de l’existence physique de cet éditeur lorsque je m’apprêtais à me rendre à Paris ; j’avais téléphoné à Edilivre pour leur demander si je pouvais aller les voir, mais on m’avait dit qu’on avait pas le temps de me recevoir. Mon « héros » s’appelle Edilivre. <br /> Et voilà ma petit histoire avec l’un de ces pourris.<br /> Donc, le mot « pourri » pour désigner ces escrocs est bien la qualification qu’ils méritent.<br /> <br /> Par la suite j'ai écrit plusieurs ouvrages, dont un roman, tous refusés également par des maisons d’éditions. Comme j’ai lu sur Internet les conseils sincères et désintéresses de certains écrivains, qui conseillent les nouveaux auteurs de romans à s’entraîner sur des nouvelles littéraires avant de passer au roman, je travaille depuis six mois sur un recueil de nouvelles littéraires. <br /> <br /> Cordialement, <br /> Chérif - E-Mail : irc84@yahoo.fr)
Répondre
D
A lire, c'est simple, precis et peut servir de reference<br /> <br /> Syndicat national des auteurs et compositeurs<br /> https://www.snac.fr/pdf/cpe-snac-comptes.pdf
Répondre
O
Pfff .. <br /> Bon alors d'après ce que j'ai lu ici je ne vois pas trop en quoi un éditeur à compte d'auteur serait plus pourritos qu'un éditeur à compte d'éditeur qui verse un à valoir de 1500 euros.<br /> Ce qui est pourri c'est de cacher les choses, après chacun est libre de s'associer avec qui il veut.<br /> Je ne défend évidemment pas les éditeurs à compte d'auteur, surtout depuis qu'existe la possibilité de passer par l'autoédition.<br /> Mais bon je vois bien que stoni ménage les gentils éditeurs bien comme il faut, tout en donnant des informations qui franchement les montre sous un aspect assez peu reluisant.<br /> D'après ce que j'ai lu ici un à valoir de 1500 € serait le bout du monde pour un auteur débutant.<br /> Bigre mais quel est l'intérêt de toucher 1500 malheureux euros pour livrer sa production à un éditeur qui en deviendra propriétaire, en fera ce qu'il veut, voudra y mettre sa patte et de toute façon ne fera aucune promotion du bouquin (ça je l'ai lu ailleurs d'une professionnelle ... de l'édition s'entend) parce que comme Stoni l'écrit si bien, l'éditeur n'a qu'un intérêt : Vendre. Vous pensez bien que s'il doit investir, ce ne sera pas sur le jeune auteur inconnu, mais plutôt sur le cheval de course qui a déjà vendu des millions d'exemplaire et qui rapporte du flouze.<br /> Bon bref, je ne vois décidément pas ce qu'il y a de plus pourritos chez un petit éditeur qui annonce la couleur que chez un grand qui fera un tirage de 1500 exemplaires en espérant se faire un max de blé sur le boulot de l'auteur si jamais il était tombé sur un truc qui marche. Parce que franchement s'approprier un manuscrit (qui fera un best seller pourquoi pas) pour 1500 € si ça c'est pas de l'arnaque ...
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