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Ce week-end j’ai reçu un courrier de lecteur ô combien intéressant. Le voici :
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Bonjour Stoni,
J’ai 36 ans, et je suis en train d’écrire un roman. C’est difficile, mais j’y mets beaucoup de moi-même. Je me suis procuré un livre: Comment écrire son premier roman, de Pascal Perrat. J’ai commencé à le lire mais j’ai été pris d’effroi lorsque je suis arrivé à un passage disant que « les chances de se faire éditer après 40 ans sont faibles ».
Je suis vraiment décidé à aller au bout du livre que j’ai commencé à écrire, mais pour moi la finalité est d’être édité! Je veux voir ce livre, ou un autre peut-être, sur les étagères d’une librairie un jour.
Est-ce que je me leurre en me donnant cet objectif? Mes chances d’être édité après 40 ans sont-elles si minces que ça?
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Alors ça, c’est nouveau, ça vient de sortir : maintenant il y aurait un âge limite pour décrocher son premier contrat d’édition !
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Ce message tombe à pic car il me permet de vous dire ce que je pense des livres « de conseils pour se faire éditer ou pour écrire des romans ».
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : la plupart sont de la merde.
Bon, y’a à prendre et à laisser. Y’a peut-être des conseils de présentation du manuscrit, ou des conseils pour améliorer son style, qui seront intéressants.
Mais, sans vouloir me vanter, vous trouverez dix mille fois plus de trucs sur mon blog (gratuit) que dans ces machins qu’on vous fait payer minimum dix euros !
Parce que, si en plus de vous coûter du fric, ces livres vous disent n’importe quoi, on s’en sort plus !
Et c’est le cas avec ce livre de Pascal Perrat (je me demande qui c’est ce loustic, pour sortir des trucs pareils ?).
Non, je vous rassure, les chances de se faire éditer après quarante ans ne sont pas faibles !
Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire !
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Les chances de se faire éditer sont faibles A N’IMPORTE QUEL AGE !
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A quarante ans, vous êtes encore considéré comme un « jeune auteur ».
Je sais pas à quel âge le basculement se fait. Des fois je lis des trucs du genre « ce jeune auteur de 44 ans… »…
Peut-être que, après cinquante balais, vous ferez tout de même moins bander les éditeurs. Je ne dis pas que vous êtes vieux après cinquante ans, mais bon, c’est vrai, vous avez moins un profil « djeuns ».
Mais ça ne vous empêchera pas non plus d’être édité ! Faut pas déconner !
Si vous avez le bon manuscrit, ça ne freinera pas un éditeur !
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A ceux qui ont peur d’être refusés à cause de leur âge, voici quelques infos à retenir.
Relisez mon article sur les critères de sélection des manuscrits par les éditeurs. Seul le manuscrit compte, rien d’autre ne compte ! Dites-vous que avez cent fois plus de chances d’être refusé uniquement « à cause »de votre manuscrit ! Votre âge on s’en bat les couilles !
Pour que vous soyez refusé à cause de votre âge, il faudrait déjà que votre manuscrit ait convaincu l’éditeur, ce qui, sans vouloir vous déprimer, a peu de chances de se produire (mais qui peut se produire néanmoins, sans quoi ce blog n’existerait pas…).
De plus, si vous avez peur que votre âge « refroidisse » un éditeur, ne l’indiquez pas dans votre lettre d’accompagnement ! Tout simplement ! Ainsi, vous êtes sûr que cela n’influencera pas les éditeurs quand ils recevront votre prose !
Enfin, vous pouvez aussi tout à fait vous rajeunir. On ne m’a jamais demandé ma carte d’identité quand j’ai signé des contrats d’édition. Vous pouvez bien vous enlever cinq ans. Franchement, personne ne s’en rendra compte.
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Après, c’est vous qui voyez !
Choisissez la formule qui vous convient le mieux !
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