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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 13:37

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Message reçu l'autre jour :

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Bonjour ,

Un éditeur indépendant me demande de créer trois illustrations noir et blanc une illustration couleur pour un petit livre de de jeux, et je ne sais pas quoi demander comme montant pour mon œuvre ni pour l'à-valoir.
Puis-je demander 10% de la recette de vente?

Merci de votre écoute et de votre aide , je vois l'éditeur lundi.

 

j’espère avoir de vos nouvelles.
 

 

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Ma réponse ;

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Bonjour Fabienne,

J'aimerais tellement vous aider.
J'aimerais tellement être illustrateur.

J'aimerais tellement ne pas être un simple auteur de romans pour adultes qui n'a rien à voir avec l'illustration et qui n'a pas la moindre idée de comment ce métier-là fonctionne.

J'aimerais tellement vous dire de vous adresser à un illustrateur qui saura probablement mieux vous répondre que moi.

Fraternellement
Stoni1983

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Vous savez, je n'ai rien contre vous, graphistes, illustrateurs, infographistes... C'est juste que je suis auteur de ROMANS et que je ne connais absolument rien à votre partie !

J'aimerais pouvoir vous aider, mais hélas, ce n'est pas le cas !

 

Pareil pour ceux qui me questionnent sur l'édition en Belgique, au Québec, sur le continent africain : je suis un auteur français et je n'ai aucune idée de la manière dont fonctionne le métier à l'étranger.

 

Vraiment désolé...

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Ami graphiste, ça ne t'empêche pas

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 14:00

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Message reçu sur ma boîte mail d'un fidèle lecteur :

 

Bonjour Stoni

Je te propose un thème sur lequel je n'ai rien trouvé sur internet et qui, je crois intéresserait beaucoup de tes lecteurs, enfin qui moi m'intéresse beaucoup!
On sait vaguement que les grandes maisons d'édition Gallimard, Stock, Julliard etc.. ont des spécialités. Telle maison publie plutôt  ceci, telle autre cela...
J'ai essayé de cerner quelle étaient ces nuances, eh bien, je n'ai pas trouvé
J'imagine que c'est très nuancé, compliqué  à décrire, qu'il n'y a pas de règle etc.. mais  le fait d'essayer d'y apporter ton éclairage serait je crois vraiment utile
Crois-moi bien ton fidèle adorateur.

 

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Voici ma réponse,

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Mon cher fidèle adorateur,
 

Ce "je ne sais quoi" qui différence tel éditeur d'un autre, c'est ce qu'on appelle la ligne éditoriale.  Vaste sujet.

Ta suggestion était donc une excellente idée, qui hélas doit s'avérer irréalisable. Du moins pour ma part.

 

Primo, je n'ai pas le temps pour faire ça. Répertorier tous les éditeurs de littérature bien distribués-diffusés, ça me prendrait une plombe. Alors si en plus je dois cerner pour chacun le genre, la ligne éditoriale, machin truc bidule...

Deuxio, il est très difficile de cerner la ligne éditoriale d'un éditeur. Surtout des maisons qui font un peu de tout, comme Gallimard, Flammarion, etc... Ils ont une telle diversité dans leur catalogue que si je disais, par exemple (ce qui est vrai) "Gallimard est un éditeur plutôt à droite", y'aurait forcément un exemple pour me contredire. Seul l'éditeur, ou le directeur de collection, est censé savoir exactement ce qu'est (ou ce que n'est pas) sa ligne éditoriale : en dehors, cette subtile définition échappe au commun des mortels.

 

Troizio, ça ne vous encouragerait pas à faire vos propres recherches, vous autres mes chers lecteurs, ce qui est un peu dommage. Quand bien même je passerais deux mois à temps plein à rédiger une liste en résumant en trois lignes la ligne éditoriale des uns et des autres, vous vous y arrêteriez sans chercher plus loin. Exemple, si j'écrivais "Gallimard c'est plutôt à droite" et que vous ayez écrit un roman sur la Commune de Paris ou autre, vous ne l'enverriez pas à cet éditeur, alors que, si ça se trouve, Gallimard aurait accepté le manuscrit. Je ne veux pas être responsable de ça.
 

Quatrio, ce serait bien que vous preniez le pli de faire les choses vous-mêmes. C'est un truc récurrent chez vous, tous autant que vous êtes : vous n'avez pas envie de vous casser le cul. Je comprends, moi non plus j'ai pas envie. Mais des fois, quand il faut le faire, il faut le faire. C'est votre manuscrit et croyez-moi, si vous ne vous en occupez pas, personne ne le fera à votre place. C'est l'expérience qui vous parle. Ecoutez-la, bordel de topinambour. Donc, en gros, vous devez vous-même vous rendre en librairie (ou en bibliothèque), feuilleter les dernières parutions, regarder ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à votre oeuvre...
 

Un peu ce que j'explique dans l'article : " pourquoi je ne vous donnerai pas de noms de bons éditeurs ".

 

Bref, bon courage et bonne chance !

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 14:16

 

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Mon avis (négatif) sur le "coach littéraire"

 

J'ai déjà abordé ici et là la question des relectures, des corrections et tout le tintouin sur les manuscrits. Je n'avais jamais pris le temps de préciser ce que je pensais spécifiquement des gens qui se font payer pour vous "aider à écrire mieux". Les messages que j'ai échangés avec une lectrice vous donneront un bon aperçu de mon opinion à ce sujet.

 

Je reçus donc un jour le message suivant :

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Cher Stoni,

Tout d'abord merci pour ton blog, c'est très agréable de te lire et on se sent moins seul en partageant le constat qu'être écrivain ce n'est pas rose tous les jours.
Après avoir été éditée, je pense à devenir coach littéraire. Il s'agirait d'aider ceux qui le souhaitent à améliorer leur manuscrit en respectant leur texte et en leur apportant, contre une rémunération raisonnable, ce regard extérieur qu'ils recherchent pour progresser.
J'aimerais savoir ce que tu en penses.

Une fidèle lectrice.

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Voici ma réponse :

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Chère fidèle lectrice,

J'ai écrit un article qui, je pense, répondra à ta question.

http://stoni1983.over-blog.com/article-les-sites-web-participatifs-de-correction-et-relecture-de-manuscrits-116328890.html

Je suis absolument contre le fait d'exiger une rémunération pour ce genre de travail. Il y a déjà beaucoup de profiteurs qui font payer les aspirants auteurs.
C'est mon avis et vous en faites ce que vous voulez...

Je ne vois pas en quoi un "coach" peut aider n'importe qui à se faire éditer.
Ce genre d'activité n'a aucun sens, sauf si elle est bénévole.
Un peu comme si je faisais payer les articles sur mon blog...

Bien fraternellement
Stoni 1983

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Cher Stoni,

Merci pour la rapidité de ta réponse. J'ai lu avec attention le lien que tu m'as envoyé.

Si je me lançais dans cette activité, je ne ferais jamais miroiter à quelqu'un la promesse d'être édité, ce n'est pas, comme tu le sais, en mon pouvoir. Par contre après avoir écrit plusieurs romans qui ont été publiés et ont trouvé leur public, je crois être en mesure d'aider un auteur à pointer ce qui ne va pas dans son texte, les incohérences, les tics d'écriture sans éprouver l'envie de le dénaturer.
Une amie m'a demandé mon aide afin de finaliser un roman moins pour le voir publier que pour réaliser son rêve. J'ai aimé le faire gracieusement mais cela m'a pris une vingtaine d'heures.

Si je produis un travail de qualité pour un auteur qui lui permette d'améliorer notablement son texte pourquoi ne pourrais-je pas lui demander une rétribution sans passer pour une arnaqueuse ? Pourquoi cette peine-là ne mériterait-elle pas salaire ? Qu'il tente ensuite ou pas l'aventure de l'édition n'est pas de mon ressort, mais s'il le fait il aura certainement augmenté les chances de survie de son manuscrit.

Le but ne serait pas de donner à l'auteur qui m'a confié son roman mon "avis" mais de le pousser à aller au bout de lui-même. Tu dois sans doute être un grand perfectionniste, ce qui te permet de travailler jusqu'à atteindre cet idéal, mais je crois que c'est très dur pour la plupart des gens, moi compris. Certaines personnes ont besoin d'un accompagnement, d'un retour sur leur travail, tu as dû t'en rendre compte au nombre de demandes d'avis que tu reçois.

C'est vrai, il existe des sites bénévoles, je suis d'ailleurs allée y faire un tour et, franchement, je n'aimerais pas passer sous leurs fourches caudines d'autant que je ne les trouve pas très pertinents.

Tu sais, tu aurais pu, comme d'autres écrivains, écrire un livre de conseils du style de celui de Stephen King au lieu de le faire sur ton blog. Tu as la générosité de livrer ton expérience gratuitement, cela t'honore, mais pour autant Stephen King a été un précieux coach pour beaucoup d'auteurs en herbe.

Je pense que cette activité de conseiller peut être un véritable plus pour certains si elle est faite honnêtement et vendue pour ce qu'elle est. Je n'y vois dans ce cas pas d'arnaque.

Bon, ai-je un peu fait évoluer ton opinion sur le sujet ?

Amicalement.

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Chère fidèle lectrice,

Il y a quand même un gros problème dans ton projet.

Tu n'es pas éditrice, tu es auteure (ou alors je n'ai rien compris). Tu n'es pas non plus correctrice d'édition. Quelle légitimité as-tu pour "corriger" le manuscrit des autres moyennant rétribution ? En quoi es-tu capable de pousser les auteurs à aller "au bout d'eux-mêmes" ?

Ecoute, c'est histoires de coaching, je trouve ça si symptomatique de notre époque. Maintenant, il y a des "coach" pour tout (j'écris "coach" entre parenthèses car je ne supporte pas ces mots anglais issus du monde de l'entreprise, qui ne veulent rien dire, qui ne disent rien, et qui n'auront jamais rien à dire). Un "coach" pour t'habiller, pour faire du sport, pour écrire, je ne sais quoi encore. Appliquer au domaine de l'écriture, c'est tout simplement ridicule. Et sinistre. Avant, au sein d'une même branche d'activité, on s'entraidait. Ca s'appellait le syndicalisme, ou le monde associatif. Notre premier réflexe n'était pas de se demander comment tirer quelques euros des poches de nos confrères, ou de nos aspirants confrères. On s'organisait. On partageait.

Récemment sur le blog, un lecteur a posté un commentaire qui m'a fait réfléchir. " On se rend compte que la plupart des gens voient une maison d'édition comme un professeur. Avec une note, des appréciations, et tout. Pour dire si c'est bien, ce qu'il manque. Je crois que Stoni le dit suffisamment dans tout son blog : un éditeur n'est pas un professeur, il ne sait pas ce qui est bien ou pas, il en fait qu'à sa tête : il n'est pas là pour vous donner des conseils mais pour évaluer votre potentiel artistico-commercial."

Il a raison. Ces histoires de sites de correction, de sites d'évaluation, ou pire encore de "coach", reflètent exactement ce besoin puéril qu'ont les auteurs d'être notés. La littérature, ça ne se note pas. Voilà pourquoi, entre autres, je n'aime pas ces concours de nouvelles qui pullulent ici et là.

Tu écris que "je - moi Stoni - dois être d'un grand perfectionnisme, que je n'ai pas besoin qu'on me relise, mais que d'autres ont besoin d'être poussés". D'une, c'est faux, je n'ai jamais écrit que je n'avais pas besoin de relecteurs, au contraire (cf. mon article sur les relectures ). De deux, eh bien, j'ai envie de te dire que si un auteur n'a pas la motivation suffisante pour travailler son propre texte, c'est qu'il ferait peut-être mieux de conserver l'écriture comme un hobby et ne de pas songer à la publication. Que les gens se bougent le cul et bossent un peu, bordel ! C'est incroyable comme il faut vous prendre par la main, parfois !

Je ne connais pas la méthode de Stephen King, ce genre de chose ne m'intéresse pas. J'ai déjà écrit un article sur ces méthodes.

Cela dit, reconnais au moins à ces auteurs le mérite de ne faire payer que 20 € (le prix moyen d'un livre) pour leurs conseils : je doute que tu factureras cette somme pour la lecture complète d'un manuscrit.

Voilà mon opinion, après, si tu veux donc te lancer dans des entreprises de "coaching", que veux-tu que je te dise. Fais donc.

Mais je ne conseillerais à personne de gâcher son argent de la sorte.

Fraternellement
Stoni1983

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 14:54

 

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Comme je l'ai souventes fois rappelé en ces humbles pages, le blog de Stoni traite uniquement de l'édition à compte d'édition correctement distribuée, car il s'agit du domaine que je connais - je ne suis pas capable de vous conseiller ou de vous expliquer quoi que ce soit sur l'auto-édition, ni sur l'édition numérique, vu que je n'ai pas d'expérience là-dedans.

 

Néanmoins, à force que vous ô adorables lecteurs me posiez la question, je vous ai déjà donné mon avis sur l'auto-édition : et il était plutôt négatif.

Un lecteur m'a fait part de révélations qui n'ont rien arrangé à ma piètre opinion : il a essayé l'édition numérique Amazon, il a tâté du scandale.

Je vous laisse découvrir les propres mots de ce courageux garçon.

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Bonjour Stoni,
Après avoir écrit mon chef-d'oeuvre, je l'ai envoyé à une quarantaine d'éditeurs qui plus ou moins rapidement m'ont informé qu'ils ne se sentaient pas à la hauteur d'une oeuvre aussi puissante.
J'ai aussi balayé du revers d'une main des propositions de certains gentelmens qui étaient prêt à s'investir contre une petite participation aux frais d'édition.
Rien que du classique jusque là...
Mais j'ai eu envie de publier à travers Amazon KDP mon petit bouquin...
Amazon c'est rapide, ça coute rien, t'as accès au"public" et t'es lu, que veut le peuple!
C'est là ou l'histoire commence...
 
Pour être vendu, il faut être visible, si on voit pas ton bouquin, on ne peut pas l'acheter.
Cette grande vérité annoncé, vient alors le questionnement :comment devenir visible?
 
C'est simple! Il faut figurer parmi les meilleures ventes!
Mais comment y figurer si on n'est pas visible?
C'est le serpent qui se mord la queue...
 
Là intervient MyKindex.
 
C'est un service qui propose aux auteurs d'acheter eux-mêmes une certaine quantité de leurs bouquins de telle façon qu'ils soient classés parmi les meilleures ventes.
 

Au départ myKindex percevait 50 euros, puis l’auteur achetait un certain nombre de clic (le cout de son livre + 10 %).

L’auteur achète supposons 50 clics, soit 50 exemplaire + 10%.

Des quidam qui ont un compte Amazon sont inscrits chez Mykindex (qui n’est autre chose qu’une plateforme internet), ils voient chaque jour un certain nombre de bouquins dans la page Mykindex proposés contre rémunération.

Ils prennent les livres et demandent aussitôt le remboursement à Mykindex qui le fait. Leur importance est d’avoir une carte de crédit authentifiant l’achat chez Amazon.

L’auteur a en quelque sorte payé tous ces gens-là pour qu’ils achètent son livre dans l’espoir qu’il remonte au classement et s’y maintienne.

Le plus probable est qu’aucun de ces « lecteurs » ne lise le bouquin, il n’ y a donc pas de commentaires (autre critère pour que le livre marche chez Amazon).

Le livre dopé par ce nombre d’achats s’élève aux premiers rangs pour descendre dés le lendemain et disparaître de nouveau.

Si vous regardez le classement des meilleurs ventes chez Amazon et que vous vous étonnez de la qualité des bouquins qui y figurent au premier rang, vous avez l’explication : Mykindex.

Mon livre a marché, j’ai vendu une quinzaine d’exemplaires (vraies ventes) pendant les trois campagnes que j’ai réalisées, alors que d’ordinaire je suis à une ou deux ventes par semaines (le pris étant de 0.99 euros et les droits de 35%) : une fortune.

J’avais acheté pour 140 exemplaire à mon compte ! J'ai investi 200 euros pour en gagner 4 ou 5 euros.

MyKindex, Amazon et dans une moindre mesure les lecteurs de MyKindex en ont profité, et je n’ai qu’à accrocher le bonnet d’âne sur ma tête.

Des dizaines d’auteurs ont fait comme moi.

Résultat : MyKindex a augmenté ses prix (150 euros pour un titre)  et limité les campagnes (où elle ne gagne pas de fric) à une seule.

Voilà c'était pour te donner un retour sur l'édition électronique avec ce constat : le vrai marché n'est pas constitué par les lecteurs mais par les auteurs en quête de publication ! Certains loups de la finance l'ont compris, et dans la basse-cour de la littérature, les pigeons sont nombreux!

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Aucune conclusion à rajouter : notre ami lecteur a su trouver les mots justes dans ses dernières lignes...

 

 

 

 

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 13:23

 

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Un fidèle lecteur de ce blog m’a transmis le lien vers un texte de Brigitte Giraud : « Etre écrivain malgré tout : entre petits arrangements et vrais compromis ». Si j’ai tout saisi, cette dizaine de pages résume le contenu d’un livre compilant des portraits d’écrivains au travail, signé Bernard Lahire.

 

Je suis rarement convaincu par les « portraits » du métier d’écrivain, lus ici et là (sauf quand c’est Philip Roth qui en parle). Quand les auteurs témoignent sur leur « vocation », ils ne sont en général pas très crédibles. Selon moi, ils ont tendance à taire des choses très importantes et à s’étendre sur d’autres qui le sont beaucoup moins.

 

Pour une fois, le texte de Brigitte Giraud m’a étonné par sa « grande justesse », pour reprendre les termes du lecteur du blog qui me l’a fait découvrir.

 

Voici le lien :

 

http://www.livre-paca.org/data/list/docs/etreecrivainmalgretout.pdf

 

Pour ceux qui n’ont pas le courage de lire les dix pages au complet (bien que je vous le recommande chaudement), j’ai sélectionné pour vous les meilleurs passages.

 

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Se prétendre « écrivain » : un statut embarrassant.

 

Quand on demande à un écrivain quelle est sa profession, il répond en principe : je suis enseignant, médecin psychiatre, journaliste ou agriculteur. C’est ce que confirment les portraits d’écrivains publiés dans le livre de Bernard Lahire. Dans le meilleur des cas, les écrivains osent avancer qu’ils publient des livres, ou plus rarement qu’ils sont auteurs. Chacun utilise une périphrase, une formule, un euphémisme, un bémol pour rendre compte de son identité, quand ce n’est pas pour la passer carrément sous silence. On vérifie, à la lecture des portraits d’écrivains proposés que chacun s’excuserait presque d’être ce qu’il est, se sentant mal à l’aise dans ce costume qu’il juge trop prétentieux, pas adapté, présomptueux, un peu trop magistral ou définitif. Les écrivains semblent avoir un problème d’identité, ce qui n’étonnera personne quand on aura tenté d’approcher les raisons de ce flou presque inquiétant. Quand il arrive qu’un écrivain dise qu’il est écrivain, on lui demande aussitôt : « Et à part ça, vous faites quoi dans la vie ? ».

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Ma vie d’écrivain est inintéressante.

 

L’écrivain n’a rien à montrer, rien à raconter, rien de spectaculaire à offrir. Le soir, quand il est à la table familiale avec son conjoint et ses enfants, ou quand il rencontre ses amis, l’écrivain n’a rien à dire concernant l’écriture, tout au plus : aujourd’hui, j’ai écrit trois pages, parce que l’écriture, pour chacun, est une affaire « très personnelle », intime, qui renvoie souvent à soi, parfois au passé, parfois à des épreuves douloureuses, des expériences singulières et aucun mot ne peut être mis sur cette expérience. L’écrivain travaille sur une matière quasi intransmissible.

Ce passage m’a fait sourire car je suis souvent confronté au problème. Quand mes amis demandent de mes nouvelles, je n’ai strictement rien à dire. Mon quotidien, c’est écrire. Je n’ai rien à leur raconter à ce sujet. Du coup, je dois passer pour le type qui a la vie la moins intéressante du monde. Mais j’assume.

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Sur les « prestations publiques » (dédicace, signature, rencontres)…

 

Les interventions qu’on leur demande, dans des bibliothèques, lycées, festivals de littérature, librairies etc… D’un côté, ils sont heureux que leur travail soit reconnu, heureux d’être invités et désirés, reconnaissants du travail accomplis par les professionnels qui mettent en avant leurs livres, et en même temps, ils rechignent à se déplacer et s’accordent à dire haut et fort (pour certains très haut et très fort) que ces rencontres ne servent à rien, qu’elles n’ont rien à voir avec leur travail d’écriture, qu’elles favorisent la dispersion et n’ont pas de sens, sauf dans certains cas, où les rencontres et le public sont vraiment préparés. On entend, sur ce chapitre, un cri du cœur quasi-unanime, une plainte qui vient de loin. L’écrivain invité est écartelé : d’un côté on lui dit qu’on l’a choisi, qu’on le désire ou même qu’on l’aime, de plus, on lui propose une rémunération, mais il est déchiré parce qu’il y a une différence fondamentale de nature entre ce qu’il a produit à l’écrit et ce qu’on attend de lui à l’oral. Il s’arrache à sa solitude pour sortir au grand jour, en est heureux et malheureux, il se fait violence, il se sent coupable de ne pas être plus coopératif, il se déteste de cracher ainsi dans la soupe, il ne se sent pas à sa place et ne veut pas que quelqu’un d’autre prenne la place. Il est une nouvelle fois au cœur d’un nouveau paradoxe, écartelé entre la vie recluse et la vie sociale, l’être et le paraître, il a envie quand c’est dans deux mois mais est malheureux quand c’est demain matin.

 

 

A titre personnel, j’étais très heureux de lire ce passage car je DETESTE les signatures et autres : je ne suis donc pas le seul.

 

Les réactions les plus vives et les plus osées concernent les salons et foires du livre, qui déclenchent les fureurs de tous les auteurs, sans exception. Chacun trouvant humiliant, déprimant, avilissant, de se retrouver derrière une table pour signer ses livres, cet exercice étant le moment de tous les malentendus. Les ateliers d’écriture n’ont guère plus de grâce aux yeux des écrivains qui, la plupart du temps, ne se sentent pas habilités à conduire de tels ateliers et pensent que ce genre d’entreprise est parfois un leurre, voire carrément « du bidon », sauf dans certains cas où ils sont conduits avec sens et intelligence.

 

J’aurais pu écrire ce paragraphe. Sérieux.

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Voilà pour ma sélection des meilleurs passages. Mais il y a également d’excellentes descriptions des compromis auxquels les auteurs doivent recourir, pour jongler entre deux métiers, et donc pour trouver du temps à consacrer à l’écriture.

 

http://www.livre-paca.org/data/list/docs/etreecrivainmalgretout.pdf

 

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 13:12

 

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Un lecteur du blog m'a demandé si "c'était normal" d'être déprimé lorsqu'on vient de terminer un roman.

 

Ha ha ha.

Ha ha.

Ha.

Haaa.

Argh.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Première chose. A mon sens, il n'y a pas de "normalité" en écriture. Donc, si vous n'êtes pas déprimé après avoir fini un texte, c'est normal. Et si vous êtes déprimé, ça ne l'est pas moins.

 

Je crois que ce genre de sentiment est très répandu.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Loin de moi l'idée de jouer au psychanalyste : je ne me risquerais pas à vous expliquer pourquoi certains auteurs se sentent aussi déprimés quand ils ont fini un livre.

 

Je me souviens avoir entendu Philip Roth déclarer que, entre deux romans, il se sentait à peu près comme une merde et avait une certaine envie de se tirer une balle dans la tête.

Je trouve que ça résume bien la chose.

 

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Je me suis relativement "habitué" à ce sentiment. Si tant est que l'on puisse se prétendre "habitué" à quoi que ce soit en même pas dix ans de carrière...

 

Je ne peux pas vous donner de conseils sur la façon dont on doit, ou dont on peut, gérer ce type de déprime. Ou de dépression.

 

J'ai ressenti cela dès que je me suis mis à écrire, avant même d'être édité. Je terminais un roman, j'étais triste. Vide. Désincarné.

Mais, vous savez quoi ? J'ai beaucoup oublié de cette époque...

 

Je peux mieux vous parler de ce que, aujourd'hui, je ressens lorsque j'ai terminé un roman.

Chez l'auteur édité que je suis, le processus d'écriture est plus long. Le roman n'est pas "terminé" au moment je suis parvenu à mon manuscrit final. Pourquoi ? Parce qu'il y a des tas d'autres choses qui vont suivre. Lui trouver son éditeur. Le retravailler. Le réécrire, probablement. Le préparer. Sa parution. Sa vie de livre édité.

 

Et puis, tant que bien mal, il disparait de la mienne, de vie. Le cycle est terminé.

 

Et la grande question se pose alors, cruelle, immense, obscène : mais à quoi je sers, maintenant ?

J'ai pondu mon livre. Comment justifier mon existence, désormais ? A quoi bon ? Pourquoi ? Et ai-je véritablement terminé mon histoire avec ce livre ?

 

Il y a parfois une obstination malsaine dans mon rapport avec mes romans parus. Je tends à m'acharner sur eux, à vouloir les rendre à la vie – du moins à la vie sous mon pouvoir. J'écris des débuts de suite, j'envisage des variantes.

Cela ne dure jamais bien longtemps.

 

Alors, de nouveau, la confrontation au vide.

Que faire, désormais. Que dire. Et pourquoi. En quel honneur.

 

Et si j'avais perdu mon "talent."

Oui, je sais, j'ai souvent écrit sur ce site que le talent n'existait pas, et je continue à le penser.

Mais par "talent", j'entends "le truc". Le truc qui fait que je sais raconter des histoires. Les inventer. Les restituer.

 

C'est mon cauchemar récurrent. Certains jours, j'ai l'impression d'écrire uniquement pour me prouver que je suis toujours capable de le faire.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Dans ces périodes bâtardes, ces "entre-deux-romans", je ne me situe pas au mieux dans ma propre estime personnelle. Le dégoût de soi, le dégoût de tout, l'horreur de ma vanité, de mes vanités, la tentation du renoncement ultime (c'est-à-dire arrêter d'écrire, tout simplement), se disputent dans un ballet ridicule les restes épars de mon cadavre.

 

Comme je n'ai plus la fiction pour m'occuper, comme je suis livré à moi – ces kilos d'os, de chair, de sang, de cheveux, de poils, qui malgré tout vivent – je dissèque mes motivations, examine mes réalisations, questionne mes projets. Me remets en cause. Toujours en cause.

 

L'écriture n'est pas un travail valorisant.

Je le dis souvent, à mes amis, à mon entourage, parfois même aux lecteurs dans les salons quand ils me demandent la façon dont je vis cela. Je n'ai jamais été un grand laudateur du métier d'écrivain. Pour moi, écrire tient autant du miracle que de la galère. Je ne vois pas ce qu'il y a de valorisant à se sentir comme une merde, tout ça parce qu'on ne s'occupe plus à écrire un livre. Je ne trouve pas ça noble. Je trouve ça franchement pénible.

 

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Enfin... Si vous traversez une semblable période, eh bien, laissez-la passer... Tel est l'unique pseudo conseil que je m'aventurerais à vous donner.

 

Et lire cet entretien avec Philip Roth vous aidera aussi, j'en suis sûr.

 

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La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 13:14

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Vous êtes des dizaines, chaque semaine, à m’écrire car vous vous retrouvez dans cette pénible situation.

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En gros, votre histoire est la suivante :

 

Vous avez écrit un roman.

 

Vous avez envoyé vos manuscrits.

 

Un éditeur vous a rappelé pour vous proposer un contrat.

 

Vous êtes tombé sur mon article « comment repérer un mauvais éditeur ».

 

Vous avez fait passer à l’éditeur le test « de l’éditeur pourri ».

 

Le résultat est malheureusement positif.

 

Vous êtes dépité et vous ne savez plus quoi faire.

 

Vous m’écrivez que vous êtes dépité et que vous ne savez plus quoi faire.

 

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Comment Stoni peut-il t'aider, désormais ?

 

J’ai envie de vous dire : tout dépend de vos motivations.

 

Sur mon blog, mes conseils visent des auteurs de littérature adulte qui souhaitent être édités dans un cadre classique, et exister un tant soi peu dans le monde de l’édition française.

 

Les auteurs attirés par l’édition associative, ou super underground, par exemple, ne trouveront pas de bons conseils chez moi.

 

Bref, si vos ambitions sont autres, si vous ne voulez pas forcément être « un écrivain classique », si tout ce qui vous intéresse est d’obtenir un objet livre, imprimé, relié, le distribuer ou le vendre autour de vous (famille, amis), dans ce cas, pourquoi pas un éditeur pourri ?

Quoique encore, aux gens comme vous, je conseillerais plutôt l’auto-édition

 

En revanche, dans l’optique où effectivement vous écrivez de la littérature adulte, que vous souhaitez être édité dans un cadre normal, exister un tant soi peu dans l’édition française (ouais je sais je répète, mais c’est pour être sûr que vous ayez bien compris…), un éditeur qui répond aux critères de l’éditeur pourri n’est clairement pas la meilleure chose pour vous.

 

Pour vous fixer définitivement sur la qualité d’un éditeur, je dirais que les points fatidiques sont les suivants (cf. les onze tuyaux pour repérer un éditeur pourri) :

 

Un mauvais distributeur / diffuseur

 

Un tirage inférieur à 1000 exemplaires

 

Et encore une fois un mauvais distributeur / diffuseur

 

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Comme je l’ai déjà expliqué dans cet article, puis dans celui-ci, la distribution et la diffusion sont réellement le nerf de la guerre.

 

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Alors, que faire ?

 

Avec toutes ces infos en poche, la balle est dans votre camp.

 

C’est à vous de voir.

 

Vous êtes un certain nombre à m’écrire en me demandant de prendre une décision à votre place.

 

Je ne peux pas le faire. Ce n’est pas mon rôle, ni d’auteur, ni de blogueur.

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A ce stade, les seuls conseils que je puis vous donner, sont ceux-ci.

 

 

Il y a un tuyau parmi les onze que je donne dans le fameux « test du Pourrito » que vous avez tendance à négliger, alors qu’il s’agit peut-être du plus important : demander l’avis d’un libraire.

Je vous assure, il vous aidera certainement mieux que moi à prendre une décision. Mouillez-vous. Allez dans une librairie, racontez votre histoire, amenez le contrat pourquoi pas ? En général, quand on demande son avis à quelqu’un, la personne est flattée et vous avez de fortes chances pour qu’elle ne vous envoie pas balader. Faites-le. Demandez-lui ce qu’il pense du distributeur, de la structure, demandez-lui son avis sur tout !

 

Ne vous précipitez pas sur le premier contrat qu’on vous propose. Prenez le temps de réfléchir. Accordez-vous quelques semaines.

 

Faites un réel examen de vos motivations par rapport au roman que vous avez soumis, par rapport à vous-même. Que voulez-vous vous offrir ? Pourquoi écrivez-vous ?

 

 

Quoi qu’il en soit, je vous souhaite bon courage et bonne chance.

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Toi aussi, raconte ta life à Stoni

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:59

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J’ai reçu le message d’une fort charmante lectrice de mon blog qui – signe de son inestimable bon goût – me demanda mon avis sur les méthodes d’écriture et les ateliers d’écriture.

 

Aussi ai-je décidé de partager la réponse que je lui ai envoyée, bande de petits veinards.

Nous étudierons d’abord la question des méthodes, puis celle des ateliers.

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Les méthodes d’écriture.

 

Certains écrivains américains ont développé depuis fort longtemps des méthodes d’écriture qu’ils dispensent lors d’ateliers ou de stages.

Or, nous en sommes en France, et pour découvrir ces méthodes, nous devons nous rabattre sur les livres qui ont été édités à ce sujet (la majorité étant en anglais).

 

Mon avis sur ces méthodes : je n’en ai aucun.

 

Eh oui ! Ça vous coupe la chique, pas vrai.

 

Je n’ai jamais utilisé une méthode d’écriture. Pour être honnête, je n’avais qu’une très vague idée de l’existence de ces dites méthodes américaines avant que ma lectrice ne m’en parle.

 

En vérité, mon avis est surtout : lancez-vous sans moi, putain de bordel de merde.

Foncez ! Vous n’avez pas besoin de mon avis pour ça. Si elles vous attirent, testez ces méthodes, je suis sûr qu’il y a du bon à prendre dedans !

 

Mes lecteurs qui auront testé telle méthode pourraient en parler dans l’espace des commentaires de cet article, d’ailleurs ! Faites-nous donc part de votre expérience. Partagez ! (oui c’est beau le communisme, je sais – j’en chialerais presque)

 

Mais si à la base ça ne vous attire pas plus que ça, bof…

Mes conseils pour améliorer son style devraient déjà pas mal vous aider…

 

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Sur les méthodes d’écriture genre « être publié en deux mois ».

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Si nous autres pauvres Français ne bénéficions guère des ateliers d’écriture dispensés par Monsieur Philip Roth à Stanford (nan, je sais que ça existe pas, c’était un exemple), nous avons en revanche la joie inestimable de trouver à la pelle des bouquins du style : « conseils aux auteurs pour se faire éditer ».

 

Bon, c’est comme vous voulez.

Mais vous trouverez de bien meilleurs conseils sur mon blog, et cela gratuitement.

 

Ce que je reproche à ces bouquins, c’est d’être écrits par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent. Ou qui restent bien sagement dans les clous.

La plupart des auteurs des manuels « pour être édité » sont des types qui pondent des livres de commande à la chaîne : genre leur dernier travail c’était d’écrire un livre sur la cuisine au soja. Un beau jour, on leur a demandé de torcher un truc sur la publication.

 

Jamais ces livres ne vous révéleront le véritable fonctionnement de l’édition. Comme je le fais sur ce blog. Sans vouloir me vanter.

 

Je trouve ces ouvrages très chers pour ce qu’ils sont.

 

Mais bon après, c’est comme vous voulez. Ça vous tuera pas non plus d’en acheter un, si vraiment vous voulez essayer.

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Les ateliers d’écriture.

 

Ma réponse sera la même que celle sur les méthodes d’écriture « américaines ».

 

Je n’ai pas d’avis sur les ateliers d’écriture, car je n’ai jamais participé à un truc de ce genre-là.

 

Si vous avez envie d’en essayer un, allez-y, faites-vous plaisir !

 

Mais ne croyez surtout pas que ça vous aidera à vous faire éditer. Je reçois des messages d’auteurs déçus qui me disent : « j’ai dépensé des tas de pognon pour les ateliers de François Bon ou ceux d’Eric Poindron, et je suis toujours pas publié, je comprends pas ».

 

Si ces ateliers vous intéressent, allez-y par curiosité intellectuelle, pour le plaisir d’écrire, mais pas pour être édité. Sinon vous risquez d’être rudement déçus.

 

(Et attention par la suite à ne surtout pas critiquer la méthode d’Eric Poindron sur le oueb, sinon ça va chier pour votre matricule…)

 

Encore une fois, dans le cas où vous ne seriez pas alléchés plus que ça, les ateliers ne sont nullement une obligation.

 

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Conclusion où on en sort tous grandis.

 

Ma lectrice, dans son message, me disait « n’est-ce pas un peu hérétique d’apprendre des méthodes mécanistes d’écriture, n’est-ce pas tuer la spontanéité ? ».

 

Pardonnez-moi la vulgarité du vocabulaire, mais putain de chiotte de topinambour, qu’est-ce que c’est cette obsession que vous entretenez sur ce qui est hérétique ou pas ? Faites donc ce qui vous plaît !

A mon avis, il n’y a pas d’hérésie en écriture. Chacun travaille bien comme il le souhaite !

 

Et même si, par hasard, vous découvriez que telle méthode n’est pas si bonne que ça, qu’elle tue votre spontanéité, justement… Ma foi, vous n’aurez qu’à l’abandonner et revenir à votre bonne vielle façon de faire personnelle ! Qu’est-ce que ça peut foutre ?

 

Détendez-vous. Ecrivez de la façon qui vous fait envie. Aventurez-vous dans des nouveautés, si celles-ci vous attirent. Rester sur votre façon de travailler si elle vous convient. Voilà, quoi.

 

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 13:28

 

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Souviens-toi, camarade lecteur. Je t'ai mis en garde, par le passé, contre les lettres de refus infamantes de l’éditeur dénommé « le Dilettante » dans cet article.

 

En gros, cet éditeur a pour coutume de répondre aux manuscrits par des courriers méprisants, insultants, qui se réclament probablement « d’un second degré » que beaucoup trouveront, néanmoins, tout à fait déplacé.

 

Une lectrice de mon blog a envoyé son manuscrit à cet éditeur. La lettre de refus qu’elle a reçue lui a fait « accuser le coup ». Alors, elle a rédigé une réponse bien sentie qu’elle a aussitôt adressée au Dilettante. Cette réponse, elle me l’a fait partager, et j’ai eu envie – avec son accord – de la poster ici, sur le blog.

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Comme je l’avais déjà exposé dans mon premier article sur le Dilettante, les pratiques de cet éditeur (en matière de lettres de refus) me rebutent.

Je ne vois aucun intérêt à leur manie de tourner en dérision des auteurs inconnus, de simples anonymes, qui cherchent à glaner au moins un avis, au mieux un contrat d’édition.

 

Croyez-moi, en dépit de mon encore assez jeune existence, j’en ai connu, des éditeurs.

J’ai rencontré des salauds, des cyniques, des FDP comme disent les jeunes d’aujourd’hui, mais aucun d’entre eux ne se permettait ce genre de chose. Un éditeur professionnel, doué d’un minimum d’éthique, ne se donnera pas le droit de ridiculiser un auteur surtout si ce dernier est un inconnu.

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Cette histoire, ça me fait penser à la pratique du harcèlement de rue. Les nanas qui me lisent doivent connaître.

Le harcèlement de rue, c’est quand un gros lourd interpelle une nana dans la rue, soit pour l’insulter, soit pour lui dire une saleté obscène, soit pour la suivre et l’importuner, voire pour l’agresser physiquement. Dans tous les cas, il s’agit d’un homme (seul ou pire encore en groupe) qui profite de la position de faiblesse, ou de fragilité, d’une femme seule. A mes yeux, il s’agit de la définition exacte de la lâcheté.

Mon père, qui avait certes des défauts, m’a élevé en m’apprenant qu’on ne s’en prend pas à plus faible, ou à plus fragile, ou à plus isolé que soi, car ce comportement est celui d’un pleutre. Je n’ai jamais pigé les mecs qui faisaient des trucs pareils. Quelle gloire en retirent-ils ? Se mesurer à un autre mec, chercher la baston entre gars, pourquoi pas ? Cela peut paraître idiot, ça l’est certainement, mais au moins on s’en prend à son égal en force physique. Mais s’en prendre à une femme ? Quelle putain de fierté en tirer ?

 

Bref.

 

A mon avis, le Dilettante pratique une sorte d’équivalent du harcèlement de rue à l’encontre des auteurs. Cet éditeur profite également de la position de faiblesse, ou de fragilité, de personnes isolées qui ne lui ont strictement rien fait.

 

Voilà pourquoi je vous invite à faire circuler l’information et à ne pas envoyer vos manuscrits à cet éditeur.

 

Je vous laisse découvrir le courrier qu’a reçu ma lectrice, et la réponse qu’elle leur a envoyée. Je n'ai pas corrigé les fautes du courrier de l'éditeur.

 

..

." Madame.Cet espèce de monologue où votre personnage, raconte sa vie quotidienne et ses déboires sentimentaux n'a rien d'extraordinaire et devient même très ennuyeux de redondances après une cinquantaine de page. De plus quand on se dit que ce manuscrit n'est qu'une version allégée (de 200 pages) et qu'il en reste 300 derrière, cela fait froid dans le dos.".

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Madame Thomas,

 

J’ai bien reçu votre lettre. J’ai mal reçu vos commentaires. Derrière toute attitude qui s’applique à dégrader délibérément, à détruire consciencieusement est retranché un être-humain, avec une histoire particulière. Quelle personnelle raison originelle vous dispose à l’usage de tant de malveillance ? Par quelle entaille suinte tant d’aigreur ? Pourquoi choisissez-vous de guillotiner un auteur, lorsque son projet n’a trouvé grâce à vos yeux ? La vivacité d’esprit ne condamne pas au verbe acerbe pourtant. Quelle motivation infléchit votre ton jusqu’à la méchanceté ? Qui a la chance d’avoir accès à la part intacte de votre cœur ?

 

Songeuse, abîmée mais dénuée d’hostilité, je déploie le seul moyen en mesure de restaurer l’intégrité que vous vous êtes employée à persécuter. Je vous écris. J’ai le cœur lourd de la douleur de tous les audacieux qui ont fait les frais de votre lecture acérée et de vos mots impitoyables. Mais j’ai aussi la chance de la dignité qui plie mais ne rompt pas.

 

Passée la gifle, assagie la morsure, j’ai relu les sarcasmes par lesquels vous envoyez de vie à trépas un émissaire pacifique et désarmé. Je ne vous comprends pas. J’ose même remettre en cause la justesse de votre évaluation. De fait -et volontairement-, j’ai organisé mon écriture dans la vie quotidienne (d’une mère de famille qui plus est. Le comble peut-être -et c’est précisément ce qui m’a intéressée- de donner voix à cette pâle et docile espèce, aseptisée par l’aliénation domestique et d’y organiser là une insurrection). Mais les déboires sentimentaux qui vous ont tant rebuté ne sont pas au centre de la construction, là-dessus vous vous êtes trompée. Ma proposition est un roman initiatique. Peut-être l’auriez-vous saisi si l’embourbement dans la fange affective de la première partie ne vous avait pas empêchée de progresser dans des pages plus éclairées. Je vous ai confié une ébauche de profane, sans esprit fanfaron. Je sais que la longueur (pour mémoire, 500 pages), qui sert l’idée d’errance existentielle et de progression tâtonnante, est un parti-pris qu’il me faudra peut-être revoir. Ce que vous estampillez redondance ne se voit pas lourdeur, mais tenture sur laquelle laisser se mouvoir des ombres, et se confirmer des silhouettes. Soumettre ma tentative de mise à mots ne revenait pas pour moi à escompter une validation sans discrimination. Je demandais simplement un avis faisant preuve de discernement, mais aussi de magnanimité. C’est le seul auquel j’accorde du crédit. Vous êtes en situation de plein pouvoir. Vous le savez. Exercée noblement (et légitimement), cette position implique de celui qui l’occupe une attitude de scrupuleuse, immuable et inconditionnelle déférence. Toute personne contrevenant à cette règle élémentaire abuse de sa fonction et commet une forme d’oppression. L’humanité, nichée à l’intérieur de chacun (de vous aussi) est sacrée et doit être respectée en toutes circonstances. Respecter ne veut, certes, pas toujours dire être gentil. Certaines vérités sont assurément arides et douloureuses, mais issues d’un état d’esprit sain, elles sont recevables et constructives. Vous avez le privilège d’officier au cœur de la littérature. Au-delà de l’accomplissement personnel que vous y trouvez, soyez aussi consciente des responsabilités qui sont les vôtres. Etre gardienne du sanctuaire ne vous oblige pas à l’extermination systématique des intrus. Vous pouvez aussi les inviter à passer leur chemin avec la bienveillance avisée et la fermeté des personnes compétentes et bien intentionnées.

 

Je vous envoie une enveloppe affranchie. Merci de me retourner de mon manuscrit.

 

Bien à vous, Alix

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 11:44

 

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Bon, je vous dis tout de suite : la réponse est NON. Vous ne passerez pas à la télé.

 

Qu’est-ce que la promotion d’un roman ?

 

Quand vous lisez des critiques dans les journaux gratuits du métro, ou dans Libé, ou dans l’Huma, ou dans le Figaro, quand vous voyez des écrivains à l’émission La Grande Librairie, quand vous les entendez sur France Culture, quand vous voyez des affiches dans les gares, quand il y a des petites pubs pour des bouquins sur le blog de Pierre Assouline : eh bien tout ça, c’est la promotion d’un livre.

 

Entre auteurs, on appelle ça : « avoir de la bonne presse ».

 

En gros, c’est tout ce que l’éditeur va mettre en œuvre pour que l’on parle de votre roman (et, au final, pour qu’il se vende !).

 

 

Ce travail n’est pas celui de l’auteur.

 

Ce travail est assuré par l’éditeur, ou par son attaché de presse. Ce dernier travaille bien souvent en free-lance. Le grand éditeur bien installé disposera aussi de son propre réseau de copains journalistes et critiques, qu’il connaît, tutoie, invite à bouffer, ce genre de trucs.

 

Normalement, un auteur n’a pas à s’occuper de ça. Et heureusement. Nous ne sommes pas des commerciaux, ni des experts en relations publiques.

 

Parfois, certains auteurs ont cependant l’âme d’un commercial et sauront se débrouiller pour obtenir eux-mêmes de la presse. Si c’est votre cas, tant mieux ! Si ça ne l’est pas, ne vous stressez pas : ce n’est pas censé être votre rôle.

 

 

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A propos du « piston »…

 

Au vu des messages que je reçois, vous êtes très nombreux à focaliser sur l’importance du piston et des relations dans le milieu de l’édition. Je ne vais pas vous mentir : bien sûr que ça joue énormément. Un auteur journaliste, qui a plein de copains au Monde et à Libé, obtiendra plus facilement une critique que le pauvre type ouvrier qui a réussi à se faire éditer on ne sait par quel miracle. Pareil concernant le piston pour être publié. Oui, vous avez raison, le piston, ça sert.

Mais vous ne connaissez personne dans le milieu, vous n’avez pas de piston, sans quoi vous n’auriez pas besoin de lire mon blog. Voilà pourquoi je n’en parle jamais.

Sur mon blog, je suis toujours dans la perspective d’un auteur comme moi, comme vous, qui part de zéro. Les autres cas ne m’intéressent pas. Ce n’est pas mon histoire. Je ne peux pas vous raconter ce qui se passe quand « on a du piston », car je n’en sais absolument rien.

Je pense que bloquer sur le piston, c’est stérile et contre-productif. De toute façon, pour l’instant, vous n’en avez pas ! A quoi bon vous attarder là-dessus ?

Vous pouvez tout de même obtenir un peu de presse sans piston. Pas toujours, mais ça arrive. Cela a été mon cas.

 

 

 

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Alors oui, un premier roman d’un jeune auteur inconnu a de faibles chances d’obtenir une bonne promotion.

 

Autant vous le dire tout de suite : vous ne passerez pas à la télé. Vous n’aurez pas droit à des affiches dans les gares. Vous ne passerez sûrement pas non plus à la radio.

Au mieux, vous aurez une ou deux bonnes critiques dans tel journal ou tel magazine.

Et ça s’arrêtera là. Et franchement, ça sera déjà pas mal.

 

La taille de la maison d’édition n’a rien à voir avec sa capacité à obtenir une bonne promotion.

Ça, c’est hyper important.

Il y a des mecs qui sortent des trucs chez Fayard et qui n’auront aucun papier, nulle part.

En revanche, un bouquin paru chez un éditeur indépendant pourra faire du bruit.

 

 

Note Bene : quand je parle de petits éditeurs ou d’éditeurs indépendants je reste bien entendu dans un cadre d’édition correctement diffusée et distribuée

 

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En vérité, c’est une question de chance.

 

Les médias ne sont pas très friands des premiers romans, ni des jeunes auteurs encore peu connus. Pour les convaincre d’écrire sur vous, eh bien, je ne connais pas de recette miracle (et je n’ai pas à en connaître car, une fois encore, je vous rappelle que ce n’est pas notre métier à nous autres auteurs).

 

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La presse… Comment ça se passe, concrètement ?

 

Avant la parution du livre (je dirais entre trois mois et un mois à l’avance), votre éditeur va faire parvenir des services de presse aux médias.

 

J’ai déjà parlé de ces services de presse dans mon article sur les critiques blog (je vous conseille fortement de le lire si ce n’est pas déjà fait).

 

Un service de presse est un exemplaire du bouquin, assorti d’un dossier de presse. Ce dossier présente le livre, l’auteur, avec quelques phrases bien senties et si possible accrocheuses.

 

Or, les médias reçoivent des tonnes de services de presse de la part de centaines d’éditeurs.

Pour faire leur choix sur les livres qu’ils chroniqueront ou pas, eh bien, ils vont opérer une sélection proche de celle des éditeurs quand ils reçoivent votre manuscrit : ils feuillètent très vite le dossier de presse, le roman, et puis ils voient s’ils ont envie de le lire ou pas.

 

S’il veut le chroniquer, le média va contacter l’éditeur ou l’attaché de presse pour l’en informer.

 

Un bon attaché de presse relancera ces personnes, au cas où il n’y aurait pas de retour. C’est son boulot. Il est là pour harceler les gens et leur donner envie de chroniquer un livre.

 

La presse est très importante pour un auteur car, quand il souhaitera changer d’éditeur (ce qui ne saurait tarder dans 90 % des cas), elle constituera son « CV d’auteur ». Quand vous êtes déjà édité et que vous cherchez une autre maison, ce sont les critiques, vos interviews, enfin, votre notoriété, qui va intéresser les éditeurs.

 

Voici les différentes formes de presse qu’un auteur peut obtenir. Il se peut que j’en oublie.

 

 

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Les critiques sur les blogs de lecture.

 

Encore une fois, j’en ai déjà parlé dans cet autre article.

Je ne considère pas les critiques sur les blogs comme de la presse. Depuis quelques années, les éditeurs envoient massivement des services de presse aux blogueurs, car il s’agit de critiques faciles à obtenir. Or, leur impact sur les ventes est presque nul.

Les critiques blogs n’ont quasiment aucun intérêt pour les auteurs. Elles n’apporteront aucun vernis à votre « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique blog pour un premier roman : 100 %.

 

Les critiques sur les sites internet de lecture / sites internet culturels.

 

Encore quelque chose d’assez facile à obtenir, et peut-être légèrement plus intéressant que les critiques blogs. L’impact restera très limité et une critique de site internet n’est pas ce qu’il y a de mieux pour votre « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique internet pour un premier roman : 90 %.

 

 

La presse régionale (mais aussi la radio locale, la télé locale, etc).

 

Les canards locaux adorent chroniquer des auteurs du coin. Hélas, l’impact en termes de vente et de notoriété n’est pas intéressant. Peu reluisant sur un « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique presse régionale pour un premier roman : 90 %.

 

La presse nationale.

 

Là, c’est beaucoup mieux. L’impact en termes de vente sera variable, mais c’est très bien pour votre « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique / interview presse nationale pour un premier roman : 10 %.

 

La radio nationale.

 

Idem. Très bien.

 

Chances d’obtenir une critique / interview pour un premier roman : 10 %.

 

La télé nationale.

 

Idem. Très bien.

 

Chances d’obtenir une télé pour un premier roman : 1 %.

 

 

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Concernant la promotion publicitaire.

 

Vous n’y aurez probablement pas droit. D’ailleurs, même pour des auteurs plus expérimentés et plus réputés que vous, en littérature la publicité reste très rare.

 

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Je pense que vous en savez déjà pas mal pour un premier article sur la presse et la promotion.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas. D’autres articles viendront peut-être sur le sujet.

 

 

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