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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 13:37

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Message reçu l'autre jour :

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Bonjour ,

Un éditeur indépendant me demande de créer trois illustrations noir et blanc une illustration couleur pour un petit livre de de jeux, et je ne sais pas quoi demander comme montant pour mon œuvre ni pour l'à-valoir.
Puis-je demander 10% de la recette de vente?

Merci de votre écoute et de votre aide , je vois l'éditeur lundi.

 

j’espère avoir de vos nouvelles.
 

 

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Ma réponse ;

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Bonjour Fabienne,

J'aimerais tellement vous aider.
J'aimerais tellement être illustrateur.

J'aimerais tellement ne pas être un simple auteur de romans pour adultes qui n'a rien à voir avec l'illustration et qui n'a pas la moindre idée de comment ce métier-là fonctionne.

J'aimerais tellement vous dire de vous adresser à un illustrateur qui saura probablement mieux vous répondre que moi.

Fraternellement
Stoni1983

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Vous savez, je n'ai rien contre vous, graphistes, illustrateurs, infographistes... C'est juste que je suis auteur de ROMANS et que je ne connais absolument rien à votre partie !

J'aimerais pouvoir vous aider, mais hélas, ce n'est pas le cas !

 

Pareil pour ceux qui me questionnent sur l'édition en Belgique, au Québec, sur le continent africain : je suis un auteur français et je n'ai aucune idée de la manière dont fonctionne le métier à l'étranger.

 

Vraiment désolé...

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Ami graphiste, ça ne t'empêche pas

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 13:23

 

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Un fidèle lecteur de ce blog m’a transmis le lien vers un texte de Brigitte Giraud : « Etre écrivain malgré tout : entre petits arrangements et vrais compromis ». Si j’ai tout saisi, cette dizaine de pages résume le contenu d’un livre compilant des portraits d’écrivains au travail, signé Bernard Lahire.

 

Je suis rarement convaincu par les « portraits » du métier d’écrivain, lus ici et là (sauf quand c’est Philip Roth qui en parle). Quand les auteurs témoignent sur leur « vocation », ils ne sont en général pas très crédibles. Selon moi, ils ont tendance à taire des choses très importantes et à s’étendre sur d’autres qui le sont beaucoup moins.

 

Pour une fois, le texte de Brigitte Giraud m’a étonné par sa « grande justesse », pour reprendre les termes du lecteur du blog qui me l’a fait découvrir.

 

Voici le lien :

 

http://www.livre-paca.org/data/list/docs/etreecrivainmalgretout.pdf

 

Pour ceux qui n’ont pas le courage de lire les dix pages au complet (bien que je vous le recommande chaudement), j’ai sélectionné pour vous les meilleurs passages.

 

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Se prétendre « écrivain » : un statut embarrassant.

 

Quand on demande à un écrivain quelle est sa profession, il répond en principe : je suis enseignant, médecin psychiatre, journaliste ou agriculteur. C’est ce que confirment les portraits d’écrivains publiés dans le livre de Bernard Lahire. Dans le meilleur des cas, les écrivains osent avancer qu’ils publient des livres, ou plus rarement qu’ils sont auteurs. Chacun utilise une périphrase, une formule, un euphémisme, un bémol pour rendre compte de son identité, quand ce n’est pas pour la passer carrément sous silence. On vérifie, à la lecture des portraits d’écrivains proposés que chacun s’excuserait presque d’être ce qu’il est, se sentant mal à l’aise dans ce costume qu’il juge trop prétentieux, pas adapté, présomptueux, un peu trop magistral ou définitif. Les écrivains semblent avoir un problème d’identité, ce qui n’étonnera personne quand on aura tenté d’approcher les raisons de ce flou presque inquiétant. Quand il arrive qu’un écrivain dise qu’il est écrivain, on lui demande aussitôt : « Et à part ça, vous faites quoi dans la vie ? ».

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Ma vie d’écrivain est inintéressante.

 

L’écrivain n’a rien à montrer, rien à raconter, rien de spectaculaire à offrir. Le soir, quand il est à la table familiale avec son conjoint et ses enfants, ou quand il rencontre ses amis, l’écrivain n’a rien à dire concernant l’écriture, tout au plus : aujourd’hui, j’ai écrit trois pages, parce que l’écriture, pour chacun, est une affaire « très personnelle », intime, qui renvoie souvent à soi, parfois au passé, parfois à des épreuves douloureuses, des expériences singulières et aucun mot ne peut être mis sur cette expérience. L’écrivain travaille sur une matière quasi intransmissible.

Ce passage m’a fait sourire car je suis souvent confronté au problème. Quand mes amis demandent de mes nouvelles, je n’ai strictement rien à dire. Mon quotidien, c’est écrire. Je n’ai rien à leur raconter à ce sujet. Du coup, je dois passer pour le type qui a la vie la moins intéressante du monde. Mais j’assume.

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Sur les « prestations publiques » (dédicace, signature, rencontres)…

 

Les interventions qu’on leur demande, dans des bibliothèques, lycées, festivals de littérature, librairies etc… D’un côté, ils sont heureux que leur travail soit reconnu, heureux d’être invités et désirés, reconnaissants du travail accomplis par les professionnels qui mettent en avant leurs livres, et en même temps, ils rechignent à se déplacer et s’accordent à dire haut et fort (pour certains très haut et très fort) que ces rencontres ne servent à rien, qu’elles n’ont rien à voir avec leur travail d’écriture, qu’elles favorisent la dispersion et n’ont pas de sens, sauf dans certains cas, où les rencontres et le public sont vraiment préparés. On entend, sur ce chapitre, un cri du cœur quasi-unanime, une plainte qui vient de loin. L’écrivain invité est écartelé : d’un côté on lui dit qu’on l’a choisi, qu’on le désire ou même qu’on l’aime, de plus, on lui propose une rémunération, mais il est déchiré parce qu’il y a une différence fondamentale de nature entre ce qu’il a produit à l’écrit et ce qu’on attend de lui à l’oral. Il s’arrache à sa solitude pour sortir au grand jour, en est heureux et malheureux, il se fait violence, il se sent coupable de ne pas être plus coopératif, il se déteste de cracher ainsi dans la soupe, il ne se sent pas à sa place et ne veut pas que quelqu’un d’autre prenne la place. Il est une nouvelle fois au cœur d’un nouveau paradoxe, écartelé entre la vie recluse et la vie sociale, l’être et le paraître, il a envie quand c’est dans deux mois mais est malheureux quand c’est demain matin.

 

 

A titre personnel, j’étais très heureux de lire ce passage car je DETESTE les signatures et autres : je ne suis donc pas le seul.

 

Les réactions les plus vives et les plus osées concernent les salons et foires du livre, qui déclenchent les fureurs de tous les auteurs, sans exception. Chacun trouvant humiliant, déprimant, avilissant, de se retrouver derrière une table pour signer ses livres, cet exercice étant le moment de tous les malentendus. Les ateliers d’écriture n’ont guère plus de grâce aux yeux des écrivains qui, la plupart du temps, ne se sentent pas habilités à conduire de tels ateliers et pensent que ce genre d’entreprise est parfois un leurre, voire carrément « du bidon », sauf dans certains cas où ils sont conduits avec sens et intelligence.

 

J’aurais pu écrire ce paragraphe. Sérieux.

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Voilà pour ma sélection des meilleurs passages. Mais il y a également d’excellentes descriptions des compromis auxquels les auteurs doivent recourir, pour jongler entre deux métiers, et donc pour trouver du temps à consacrer à l’écriture.

 

http://www.livre-paca.org/data/list/docs/etreecrivainmalgretout.pdf

 

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 13:12

 

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Un lecteur du blog m'a demandé si "c'était normal" d'être déprimé lorsqu'on vient de terminer un roman.

 

Ha ha ha.

Ha ha.

Ha.

Haaa.

Argh.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Première chose. A mon sens, il n'y a pas de "normalité" en écriture. Donc, si vous n'êtes pas déprimé après avoir fini un texte, c'est normal. Et si vous êtes déprimé, ça ne l'est pas moins.

 

Je crois que ce genre de sentiment est très répandu.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Loin de moi l'idée de jouer au psychanalyste : je ne me risquerais pas à vous expliquer pourquoi certains auteurs se sentent aussi déprimés quand ils ont fini un livre.

 

Je me souviens avoir entendu Philip Roth déclarer que, entre deux romans, il se sentait à peu près comme une merde et avait une certaine envie de se tirer une balle dans la tête.

Je trouve que ça résume bien la chose.

 

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Je me suis relativement "habitué" à ce sentiment. Si tant est que l'on puisse se prétendre "habitué" à quoi que ce soit en même pas dix ans de carrière...

 

Je ne peux pas vous donner de conseils sur la façon dont on doit, ou dont on peut, gérer ce type de déprime. Ou de dépression.

 

J'ai ressenti cela dès que je me suis mis à écrire, avant même d'être édité. Je terminais un roman, j'étais triste. Vide. Désincarné.

Mais, vous savez quoi ? J'ai beaucoup oublié de cette époque...

 

Je peux mieux vous parler de ce que, aujourd'hui, je ressens lorsque j'ai terminé un roman.

Chez l'auteur édité que je suis, le processus d'écriture est plus long. Le roman n'est pas "terminé" au moment je suis parvenu à mon manuscrit final. Pourquoi ? Parce qu'il y a des tas d'autres choses qui vont suivre. Lui trouver son éditeur. Le retravailler. Le réécrire, probablement. Le préparer. Sa parution. Sa vie de livre édité.

 

Et puis, tant que bien mal, il disparait de la mienne, de vie. Le cycle est terminé.

 

Et la grande question se pose alors, cruelle, immense, obscène : mais à quoi je sers, maintenant ?

J'ai pondu mon livre. Comment justifier mon existence, désormais ? A quoi bon ? Pourquoi ? Et ai-je véritablement terminé mon histoire avec ce livre ?

 

Il y a parfois une obstination malsaine dans mon rapport avec mes romans parus. Je tends à m'acharner sur eux, à vouloir les rendre à la vie – du moins à la vie sous mon pouvoir. J'écris des débuts de suite, j'envisage des variantes.

Cela ne dure jamais bien longtemps.

 

Alors, de nouveau, la confrontation au vide.

Que faire, désormais. Que dire. Et pourquoi. En quel honneur.

 

Et si j'avais perdu mon "talent."

Oui, je sais, j'ai souvent écrit sur ce site que le talent n'existait pas, et je continue à le penser.

Mais par "talent", j'entends "le truc". Le truc qui fait que je sais raconter des histoires. Les inventer. Les restituer.

 

C'est mon cauchemar récurrent. Certains jours, j'ai l'impression d'écrire uniquement pour me prouver que je suis toujours capable de le faire.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Dans ces périodes bâtardes, ces "entre-deux-romans", je ne me situe pas au mieux dans ma propre estime personnelle. Le dégoût de soi, le dégoût de tout, l'horreur de ma vanité, de mes vanités, la tentation du renoncement ultime (c'est-à-dire arrêter d'écrire, tout simplement), se disputent dans un ballet ridicule les restes épars de mon cadavre.

 

Comme je n'ai plus la fiction pour m'occuper, comme je suis livré à moi – ces kilos d'os, de chair, de sang, de cheveux, de poils, qui malgré tout vivent – je dissèque mes motivations, examine mes réalisations, questionne mes projets. Me remets en cause. Toujours en cause.

 

L'écriture n'est pas un travail valorisant.

Je le dis souvent, à mes amis, à mon entourage, parfois même aux lecteurs dans les salons quand ils me demandent la façon dont je vis cela. Je n'ai jamais été un grand laudateur du métier d'écrivain. Pour moi, écrire tient autant du miracle que de la galère. Je ne vois pas ce qu'il y a de valorisant à se sentir comme une merde, tout ça parce qu'on ne s'occupe plus à écrire un livre. Je ne trouve pas ça noble. Je trouve ça franchement pénible.

 

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Enfin... Si vous traversez une semblable période, eh bien, laissez-la passer... Tel est l'unique pseudo conseil que je m'aventurerais à vous donner.

 

Et lire cet entretien avec Philip Roth vous aidera aussi, j'en suis sûr.

 

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La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 18:42

 

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Depuis la création de ce blog, je prends le temps de répondre à presque tous les messages que je reçois.

 

Pour me contacter, vous pouvez passer par le formulaire d’overblog, par facebook, ou m’envoyer directement un courriel à l’adresse stonitruant[arobase]gmail.com.

 

Je mets parfois un peu de temps à vous répondre, car, succès du blog oblige, je reçois de plus en plus de messages. Et j’ai une vie à côté. Donc, si je mets une ou deux semaines, ne paniquez pas. Relancez-moi au bout de trois semaines.

 

Si vous m’avez écrit un message sympa, bien expliqué, je prendrai le temps de vous répondre sans faire le radin. Nombre de mes lecteurs pourront en témoigner, je crois : je peux faire des réponses très longues et très circonstanciées. Mais ça me demande du temps.

 

 

 

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1 / Concernant la confidentialité de vos courriels.

 

Vous l’avez remarqué, j’utilise parfois vos messages pour introduire un nouvel article. Ce n’est pas systématique, je le fais uniquement si le message est pertinent et aborde un point dont je n’ai pas encore parlé sur le blog.

 

Pas la peine de me préciser dans vos messages « je veux que ce mail reste entre nous ». Je sais bien que vous ne voulez pas être reconnus ! Je ne suis pas débile, merci.

 

Ne soyez pas parano. Je ne dévoile rien à propos de mes lecteurs. Quand j’utilise un courriel sur le blog, je modifie ou supprime tous les éléments qui pourraient vous faire reconnaître. Faites-moi confiance. Je connais l’édition, je connais les éditeurs, je ne vous ferai pas courir de risques inutiles.

 

 

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2 / Les messages auxquels je ne réponds pas

 

 

Je ne réponds pas aux messages uniquement écrits en langage SMS.

 

Je ne réponds pas aux messages d’insultes

 

3 / Pourquoi je ne lirai pas vos textes ni ne donnerai mon avis dessus

Parce que ce n'est pas mon rôle.

Je suis auteur. Sur ce blog, je vous parle uniquement de ma partie : écrire des romans. Je ne suis pas éditeur, ni critique littéraire. Je n'ai pas les compétences pour vous juger. Je n'ai pas à vous juger. Et ça ne m'intéresse absolument pas de le faire.

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4 / Les diagnostics d’éditeurs

 

 

Sinon, vous êtes très nombreux à me demander mon avis sur tel ou tel éditeur qui vous a proposé un contrat, ou qui vous a tout simplement contacté.

 

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TRES IMPORTANT…

 

Je ne réponds pas aux messages ainsi formulés : « Salut Stoni connais-tu Boubou éditions et qu’en penses-tu ? Merci d’avance ! Au revoir » ou bien « Bonjour, à ton avis est-ce que Boubou éditions est un éditeur pourri ? Merci d’avance ! Au revoir ».

 

Pourquoi ?

 

Dans 99 % des cas, je ne connais pas l'éditeur. Je ne peux pas vous répondre sans me renseigner. Et je n’ai pas le temps de me renseigner.

 

Si vous voulez avoir mon avis sur un éditeur, vous lui faites passer vous-même le test de l’éditeur pourri et vous me communiquez d’emblée les résultats. En fonction de ces résultats, je pourrai me prononcer.

 

Ne me donnez par l’adresse du site internet de l’éditeur. Je n’ai pas le temps d’aller le parcourir. Décrivez-moi plutôt l’éditeur, faites-moi un résumé.

 

Donc, si vous voulez mon opinion sur un éditeur : 1 / vous me communiquez les résultats du test Pourrito que vous lui avez VOUS-MEME fait passer 2 / vous m’expliquez bien le contexte.

 

Sinon, je ne vous répondrai pas.

Voilà.

 

 

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Avant de me raconter ta life par mail,

tu peux toujours me rejoindre sur facebook

 

 

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 13:38

 

 

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Au cours de cet été torride, que je passai dans quelque impensable libation éhontée (et dont je ne piperai mot), je reçus ce message d’une fidèle lectrice du blog.

 

 

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Cher et honorable Stoni,

 

Avant toute chose : bonnes vacances à toi, tu le mérites bien !

 

J’ai un problème.

Mon entourage est courageux, et j'apprécie sa franchise : c'est quelque chose d'assez rare je pense pour un écrivain. Il me signale gentiment qu'il n'aime pas ce que je fais, et certains n'hésitent pas à me faire comprendre que s'ils refusent de me lire, c'est que mes écrits sont trop chiants. Ouais. Carrément. Je préfère cela à une hypocrisie pourvoyeuse d'illusions.

Et pourtant, je fais des efforts : mon but n'est pas de faire de l'élitisme à deux balles ! Mais j'ai en moi des images, des effets, des thèmes, des messages que je veux rendre, et je m'astreins à m'en rapprocher toujours un peu plus : faut-il renoncer à ce qui me fait plaisir, aux thèmes et aux réflexions qui me touchent pour avoir un jour la chance d'être éditée ? Est-ce que ma manière d'écrire est plomblante par nature, car moulée dans une culture classique que je n'arrive pas à dépasser ? Ma capacité à faire chier le monde entier est-il un aveu de ma médiocrité ? Je ne sais pas, je t'avoue que je suis en plein doute. Et toi, qu'en penses-tu ?

 

Merci d’avance pour ta réponse, ô notre grand guide à tous.

 

Signé : une fidèle adoratrice

 

 

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Fichtre ! Ce message me sidéra.

Il y a peu, je vous révélais que je pensais avoir fait le tour des sujets « caca écrivain ».

 

Mais en voilà un, pourtant crucial, qui m’avait échappé : le douloureux problème intitulé « mes romans n’intéressent personne » (ou sa variante « les gens trouvent ça chiant ce que j’écris »).

 

Ce saumâtre sujet est à la hauteur d’un Stoni mode saint-bernard qui, tout à coup, retrouva sa verve bloguesque afin de voler au secours de cette charmante jeune personne.

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Quelle sera ma réponse à ce message ?

 

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Une première chose. J’ai expliqué dans plusieurs articles que, à mon avis, il ne sert absolument à rien de demander à vos lecteurs (entourage proche, amis, conjoint, etc) ce qu’ils pensent de votre roman. Ou s’ils ont aimé. ON S’EN BAT LES COUILLES. Vos lecteurs doivent vous servir à corriger LE ROMAN POUR QU’IL SOIT COMPREHENSIBLE, et éventuellement L’ORTHOGRAPHE, LA GRAMMAIRE. Voilà. Le reste on s’en fout !

 

 

J’en ai longuement parlé dans ces deux articles :

 

Des tuyaux pour mieux écrire

 

Les sites web participatifs de correction et de relecture

 

 

 

Voilà une chose que vous devez intégrer, vous les auteurs « débutants », sinon vous n’allez jamais vous en sortir.

 

Ô, lectorat incrédule ! Je vais te raconter une histoire : la mienne.

 

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J’ai commencé à écrire mes premiers romans « sérieux » vers 16 ou 17 ans.

 

Et tu sais quoi ?

 

Toute ma jeunesse, personne ne s’est intéressé à ce que j’écrivais. Mes amis ne lisaient pas, et quand ils faisaient une exception pour ma personne, ils abandonnaient mes œuvres romanesques au bout de dix ou vingt pages.

Je n’ai jamais connu un grand succès, adolescent, auprès de mon entourage.

Les caricatures que je dessinais en cours suscitaient bien plus d’intérêt !

 

Pourtant, j’aimais ça écrire, et j’étais assez frustré devant l’ennui qu’inspiraient mes textes !

 

J’ai ramé pendant des années à la recherche de lecteurs. Malgré tout, j’ai continué à écrire, car cela m’amusait.

Lorsque j’ai rencontré Aniki,  il a bien voulu lire mes magnifiques histoires enchanteresses. Voilà pourquoi j’ai décidé de vivre avec lui, d’ailleurs. Non je rigole, il y avait d’autres raisons. N’empêche, ça m’a fait plaisir. Enfin !

 

Aniki m’encouragea les années qui suivirent. Aniki et… Aniki et c’est tout.

 

Jusqu’à ce que je sois publié, pas grand monde ne s’est penché sur mes romans !

 

Malgré tout, j’ai été édité. Ben, je vous avoue, ça n’a pas changé grand-chose. Certains de mes amis ont daigné lire mon premier roman de bout en bout. Ils n’ont pas été très enthousiastes. Ce n’était franchement pas leur truc. Ensuite, ils ne sont plus donnés cette peine.

 

Et pourtant ! Pourtant j’ai été édité, pourtant j’ai eu mon lectorat, et vous connaissez la suite.

 

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Je ne sais pas quel genre de bouquin vous écrivez, mais vous devez être conscients que la plupart des gens lisent des choses pour se détendre.

Je ne critique pas cela. C’est un simple constat.

 

Si d’aventure vous écrivez des choses qui ne « détendent » pas, vous risquez d’avoir un peu de mal à débusquer des lecteurs bénévoles.

 

Ne croyez pas pour autant que vous ne serez jamais édités. Il existe un marché pour les romans « qui ne détendent pas ». Certes, vous vendrez probablement moins de bouquins qu’un auteur de romans à lire sur la plage, mais ça ne vous empêchera pas de faire votre petit bonhomme de chemin dans d’autres secteurs.

 

Méfiez-vous de ce que les gens peuvent penser de vos textes. Ce n’est pas du tout un indicateur de qualité.

 

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