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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 13:14

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Vous êtes des dizaines, chaque semaine, à m’écrire car vous vous retrouvez dans cette pénible situation.

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En gros, votre histoire est la suivante :

 

Vous avez écrit un roman.

 

Vous avez envoyé vos manuscrits.

 

Un éditeur vous a rappelé pour vous proposer un contrat.

 

Vous êtes tombé sur mon article « comment repérer un mauvais éditeur ».

 

Vous avez fait passer à l’éditeur le test « de l’éditeur pourri ».

 

Le résultat est malheureusement positif.

 

Vous êtes dépité et vous ne savez plus quoi faire.

 

Vous m’écrivez que vous êtes dépité et que vous ne savez plus quoi faire.

 

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Comment Stoni peut-il t'aider, désormais ?

 

J’ai envie de vous dire : tout dépend de vos motivations.

 

Sur mon blog, mes conseils visent des auteurs de littérature adulte qui souhaitent être édités dans un cadre classique, et exister un tant soi peu dans le monde de l’édition française.

 

Les auteurs attirés par l’édition associative, ou super underground, par exemple, ne trouveront pas de bons conseils chez moi.

 

Bref, si vos ambitions sont autres, si vous ne voulez pas forcément être « un écrivain classique », si tout ce qui vous intéresse est d’obtenir un objet livre, imprimé, relié, le distribuer ou le vendre autour de vous (famille, amis), dans ce cas, pourquoi pas un éditeur pourri ?

Quoique encore, aux gens comme vous, je conseillerais plutôt l’auto-édition

 

En revanche, dans l’optique où effectivement vous écrivez de la littérature adulte, que vous souhaitez être édité dans un cadre normal, exister un tant soi peu dans l’édition française (ouais je sais je répète, mais c’est pour être sûr que vous ayez bien compris…), un éditeur qui répond aux critères de l’éditeur pourri n’est clairement pas la meilleure chose pour vous.

 

Pour vous fixer définitivement sur la qualité d’un éditeur, je dirais que les points fatidiques sont les suivants (cf. les onze tuyaux pour repérer un éditeur pourri) :

 

Un mauvais distributeur / diffuseur

 

Un tirage inférieur à 1000 exemplaires

 

Et encore une fois un mauvais distributeur / diffuseur

 

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Comme je l’ai déjà expliqué dans cet article, puis dans celui-ci, la distribution et la diffusion sont réellement le nerf de la guerre.

 

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Alors, que faire ?

 

Avec toutes ces infos en poche, la balle est dans votre camp.

 

C’est à vous de voir.

 

Vous êtes un certain nombre à m’écrire en me demandant de prendre une décision à votre place.

 

Je ne peux pas le faire. Ce n’est pas mon rôle, ni d’auteur, ni de blogueur.

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A ce stade, les seuls conseils que je puis vous donner, sont ceux-ci.

 

 

Il y a un tuyau parmi les onze que je donne dans le fameux « test du Pourrito » que vous avez tendance à négliger, alors qu’il s’agit peut-être du plus important : demander l’avis d’un libraire.

Je vous assure, il vous aidera certainement mieux que moi à prendre une décision. Mouillez-vous. Allez dans une librairie, racontez votre histoire, amenez le contrat pourquoi pas ? En général, quand on demande son avis à quelqu’un, la personne est flattée et vous avez de fortes chances pour qu’elle ne vous envoie pas balader. Faites-le. Demandez-lui ce qu’il pense du distributeur, de la structure, demandez-lui son avis sur tout !

 

Ne vous précipitez pas sur le premier contrat qu’on vous propose. Prenez le temps de réfléchir. Accordez-vous quelques semaines.

 

Faites un réel examen de vos motivations par rapport au roman que vous avez soumis, par rapport à vous-même. Que voulez-vous vous offrir ? Pourquoi écrivez-vous ?

 

 

Quoi qu’il en soit, je vous souhaite bon courage et bonne chance.

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 13:46

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Pour changer, parlons un peu de préparation éditoriale.

 

La préparation éditoriale concerne tout ce qui va se dérouler depuis la signature du contrat jusqu’à l’impression de votre bouquin.

 

Cette phrase comprend moult étapes qui vous feront suer sang et eau. Avec entre autres : les corrections demandées par votre éditeur.

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ATTENTION cet article concerne les ROMANS DE LITTERATURE ADULTE, dans le cadre d’un contrat d’édition à compte d’éditeur correctement distribué. Cela ne s’applique pas à la littérature jeunesse, ni à l’édition numérique, ni aux livres de cuisine ni à je ne sais quoi encore, COMME TOUT CE QUI SE TROUVE SUR MON BLOG…

 

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Lorsque vous avez signé un contrat d’édition, votre manuscrit va subir deux types de corrections.

 

1 : Les corrections, ou plutôt les modifications, demandées par votre éditeur, qui vont surtout viser le fond, le style, la structure du roman…

 

2 : Les corrections apportées par un correcteur professionnel qui vont être purement liées à la langue française.

 

J’ai déjà traité le deuxième type de corrections dans mon article sur l’orthographe.

 

Aujourd’hui nous nous concentrerons donc sur les corrections demandées par votre éditeur.

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Quand vous signez un contrat d’édition, je dirais que vous avez neuf chances sur dix pour que votre éditeur vous demande de changer des trucs dans votre texte.

 

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Mais quoi au juste ?

 

Ce qu’il va vous demander peut passer du simple au double, au triple, au quintuple.

 

Votre éditeur peut vous demander de changer le titre du roman. De modifier le dénouement.

De réécrire le texte avec un narrateur omniscient.

 

Bref, vraiment, ça peut être tout et n’importe quoi, et ça peut être très peu comme beaucoup.

 

 

Pourquoi ces modifications ?

 

J’ai déjà expliqué dans plusieurs articles que tout éditeur est fondamentalement jaloux de votre capacité à écrire des romans. Vous avez le pouvoir créateur : lui a le pouvoir financier.

Donc, trouver des défauts à votre livre lui permet de se rassurer et surtout de vous maintenir en état d’infériorité ( = vous êtes et resterez un caca, édité ou pas).

 

En outre, les modifications qu’il vous imposera lui promettent une certaine postérité : il aura laissé sa trace (à travers vos bouquins, mais c’est toujours mieux que rien).

 

Bon, ça c’était l’aspect psychologico-théorique.

 

En pratique, l’éditeur souhaite aussi améliorer votre texte et l’aligner sur les critères de sa collection, le rendre plus « lisible » et aussi plus « vendable ».

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Quand va-t-il me parler de ces modifications ?

 

S’il est un peu honnête, il le fera très tôt, dès votre premier échange téléphonique par exemple.

 

S’il est stupide, il attendra que vous ayez signé votre contrat pour vous en parler.

 

 

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Dois-je accepter toutes ces modifications ?

 

Toutes les accepter, je ne sais pas, mais les négocier, ça oui !

 

Sachez que, lorsqu’un éditeur vous parlera pour la première fois de votre livre, il va vous proposer un million de trucs à changer. Ça va vous faire peur. Vous allez penser : putain je dois tout réécrire !

Mais ne vous inquiétez pas : d’ici trois semaines, il aura oublié la moitié de ce qu’il vous suggère.

Il ne retiendra que les modifications qui lui tiennent vraiment à cœur.

 

Mon conseil sera donc le suivant.

 

Lorsque pour la première fois l’éditeur vous énumère toutes les modifications qu’il souhaite apporter au roman, écoutez-le et ne donnez pas votre avis.

S’il vous demande votre opinion, répondez : « il y a des choses qui peuvent en effet grandement améliorer le texte, je vais y réfléchir ».

 

Puis laissez-le revenir vers vous.

Vous verrez qu’il n’aura retenu que les choses auxquelles il tient vraiment.

 

A ce stade, je dois avouer que les « suggestions » d’un éditeur peuvent bel et bien améliorer votre texte. Tout n’est pas à jeter.

 

Voyez ce qu’il vous propose. Si vraiment des choses vous rebutent (changer le dénouement de tel chapitre ou du livre en lui-même, supprimer un personnage, un passage…), vous devez négocier, c’est-à-dire accepter des modifications pour pouvoir en refuser d’autres.

 

Il arrive que ces pourparlers soient assez violents, mais en règle générale l’éditeur connaît la règle tacite du « accepter pour refuser » et vous concèdera bien deux ou trois trucs que vous pourrez garder.

 

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Et si je refuse toutes ses propositions ? Que peut faire l’éditeur ?

 

N’oubliez jamais que, lorsque vous avez signé un contrat d’édition, rien n’est gagné tant que le roman n’est pas en librairie.

 

Ce que je veux dire, c’est que même si un contrat a été signé, votre éditeur a toute liberté de ne pas publier votre roman pour une raison ou pour une autre.

Ce cas de figure est prévu dans tout bon contrat qui se respecte.

 

Concernant les corrections et modifications, si vous ne vous mettez pas d’accord avec votre éditeur, ce dernier a parfaitement le droit de se retirer du projet. Vous récupérez vos droits (après un certain délai), vous conservez votre à-valoir, mais évidemment le roman n’est pas imprimé.

Vous devrez trouver un autre éditeur.

 

Vous comprendrez donc qu’il est très important d’être ouvert à des négociations.

 

Je ne vous dis pas de brader votre roman, de tout changer pour être absolument édité.

Mais vous devez vous préparer psychologiquement à changer deux trois trucs.

 

Franchement, je le répète, votre éditeur a sans doute raison concernant certaines modifications à apporter au roman, alors ne fermez pas la porte à ce qui peut vous aider à progresser dans votre métier : soit, apprendre à écrire.

 

 

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