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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 17:27

 

 

 

 

Rappelez-vous, lectorat fidèle, vendredi dernier je postai un article absolument mortifère, et totalement dérisoire, sur le fait que « je n’avais pas d’idées » (ce qui peut poser problème quand votre métier est celui d’écrire).

 

Entre autres, je fis pleurer dans les chaumières en déclarant à la face d’un monde horrifié que je gagnais 0,65 € de l’heure.

 

Glaçante coïncidence !

 

Le même jour, un ami Virtual Niggaz rédigea un article sur le même sujet. Le pauvre homme est, pour sa part, peintre et moult autres choses. Cela dit, rendons-lui justice : son article était beaucoup moins mortifère et dérisoire que le mien !

 

Dans les commentaires, nous débattîmes sur les origines et implications de ce trouble.

 

En bon stal psychorigide, je prétendis (sur fond de l’Internationale) que nos pannes d’idées nous culpabilisaient car nous avions alors le sentiment de tomber dans l’inactivité passive propre à la bourgeoisie (inconscient de classe).

 



Quelques explications

 


Surprenante ironie du sort !

 

Hier soir même, je fis mon autocritique en compagnie d’Aniki (ce courageux être ! ) sur cette dite culpabilité.

 

Plusieurs raisons affleurèrent alors, expliquant ma panne d’idées.

 

1 / Le changement d’heure.

 

Me concernant, le changement d’heure hivernal symbolise l’arrivée de cette saison que je déteste au plus haut point.

Ne jouissant point des joies d’un chauffage moderne, dans mon humble masure, je dois supporter la température la plus écologique qu’il soit au monde. Aussi, je passe la journée pelotonné (et non pas peloté, hélas !) par de multiples couches de pull-overs.

 

Dans cet étrange accoutrement, je cultive l’impression malsaine d’être réifié en une sorte d’entité vivante composé à quatre-vingt-dix-neuf pour-cent de laine, et un pour-cent de matière organique.

Bref, être un pull H&M ambulant ne pousse à pas l’exploration littéraire. Ma structure narcissique en est toute ébranlée (cf. l’article « Jean Slim »).

 

En outre, je suis miné par les prochaines festivités de fin d’année. Eh oui ! Je fais partie de ces gens qui exècrent Noël avec maestria (mauvais souvenirs d’enfance traumatisée obligent).

Voilà pourquoi j’encourage vivement à fêter, à la place, Festivus.

 

2 / J’ai déjà écrit un livre cette année.

 

Même si je n’en suis pas très satisfait, j’ai en effet pondu un roman. Même si ce n’est qu’un premier jet, cela m’occupa longuement durant la belle saison, et l’on peut tout à fait admettre que mon potentiel créatif est pour l’instant épuisé.

Je dois aussi reconnaître que j’ai toujours eu des éclairs de génie au printemps et en été, le reste de l’année étant davantage consacré aux corrections et relectures (ce que je fais actuellement sans trop me forcer, comme d’habitude).

 

3 / J’ai pas arrêté d’être malade.

 

Allez savoir pourquoi !

Après avoir contracté une forme légère de la grippe A (dite aussi Mexicaine, sauf mon respect envers nos camarades d’Amérique Latine), j’accumulai dans les semaines suivantes des rhumes et des bronchites, à ne plus que savoir en faire.

Hier encore, toussant à la façon d’un tuberculeux en phase terminale, je ne pouvais point fumer. Et qui dit, chez moi, pas de cigarette, se verra répondre : pas d’écriture !!

 

4 / J’ai des idées, mais il faut qu’elles mûrissent !

 

Argument imparable, dont la force se trouvera étayée par sa véracité totale.

 

 



Sur la « chance d’être édité ».

 


Dans son article, le camarade des Virtual Niggaz rappelait que sa panne d’idées est d’autant plus lourde à accepter qu’elle se double du plombant sentiment suivant : de toute façon, si je me mettais à bosser ça ne servirait à rien.

 

Malheureusement, notre ami n’est pas encore très reconnu pour son activité créatrice.

 

Ce à quoi je lui répondis que, dans mon cas, le statut d’auteur édité n’est pas plus facile à porter en cas de panne d’idées.

Quand vous êtes un créateur indépendant, peu importe que vous ayez des idées ou pas ! Vous faites face à votre seule conscience…

Quand vous êtes un créateur rémunéré, non seulement vous faites face à votre conscience, mais en plus les éditeurs vous bassinent pour que vous pondiez de nouvelles œuvres !

 

Ne croyez pas, peuple naïf, qu’ils vous bassinent parce qu’ils adooorent  ce que vous faites !

Certes pas !

En lui soumettant un nouveau manuscrit, vous avez neuf chances sur dix pour que l’éditeur vous le renvoie en pleine figure en lâchant : « mais quelle bouse, refais-moi ce travail de merde ! ».

Etre rémunéré, c’est très bien, je ne dis pas le contraire. Mais la longue bataille pour la reconnaissance (et donc pour de nouveaux salaires, aussi maigres soient-ils ! ) ne fait que commencer !

Les éditeurs vous bassinent pour s’occuper. Rien d’autre !



 

 

Notre ami me rétorqua que le fait d’être reconnu me conférait au moins un « but concret, un « devoir », la conscience de savoir pourquoi j’écris, une route tracée. »

 

L’explication ci-dessus détruit malheureusement ce noble espoir.

Sauf si vous avez vendu 500 000 exemplaires d’un même bouquin, un auteur déjà édité n’est pas plus certain de voir son manuscrit accepté qu’un auteur débutant.

 

Et je mets ma main à couper que des éditeurs ont déjà refusé des auteurs avec 500 000 exemplaires de vendus au compteur.

Si je ne l’affirme pas, c’est que je ne connais personne ayant été dans ce cas de figure, mais croyez-moi, ça existe.

 

Je terminerai en rappelant à tous les artistes et créateurs, quels que soient leurs domaines, qu’il ne faut mieux pas espérer vivre de son "art " … Un boulot complémentaire est et restera le bienvenu…

 

 

 

 

 

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 20:08

 

 



 

  Quand l’on me demande pourquoi j’écris, je réponds que c’est parce que je ne sais rien faire d’autre.

Vous avez sûrement connu, ou avez vous-mêmes été, à l’école, l’élève qui griffonne en marge de ses cahiers. Les gens qui savent dessiner dessinent.

Les gens qui savent écrire écrivent.

Dans mon cas, ce fut surtout l’imagination qui me porta à l’écriture. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours raconté des histoires.

 

 Aujourd’hui, je suis ce que les éditeurs appellent « un auteur » (ils n’utilisent que très rarement le terme « écrivain »). C’est-à-dire qu’on me paye pour les histoires que j’écris.

 

J’ai calculé mon revenu horaire pour mes petits talents d’écrivain.

 

Cela nous donne 0,65 € de l’heure (pour 48 semaines de travail dans l’année, 12 heures de travail hebdomadaires, et environ 4 années consacrées à un roman avant son édition, sur le total de mon à-valoir – qui est mon salaire).

J’ai sciemment vu mon temps de travail à la baisse, pour ne pas biaiser le résultat, puisque je planche souvent sur plusieurs projets à la fois.

 

 Partant pour la littérature avec le bagage que je me traînais (pauvre, jeune, sans diplôme et sans relation), je ne me suis jamais fait de grandes illusions sur ce que ce « métier » avait à m’apporter.

Et je m’étonne encore de constater l’intérêt de certains éditeurs pour mes productions.

 

Là-dedans, je suis le chien dans le jeu de quilles lettrées (comme je le suis dans mon parti politique).

Je ne connais aucun des auteurs, ou des critiques littéraires, que me citent les éditeurs en guettant ma réaction avec impatience.

Je ne lis pas la presse spécialisée, ni les autres auteurs qu’ils éditent.

 

En tant que communiste, je suis la curiosité excentrique des maisons d’édition, que l’on mitraille de questions et que l’on exhibe en espérant : « un pauvre invité à notre table, ça nous portera chance ».

Bien sûr, il est hors de question de faire la promotion de mes livres sur le critère de ma position politique.

 

Je laisse passer tout cela avec la résignation légendaire des pauvres.

J’en ai vu d’autres.

 

 Quand on se lasse de me faire parler matérialisme dialectique devant un parterre de politico-mondains enchantés, on me demande donc d’écrire des livres.

Comme je ne suis pas très intelligent, ni très vif d’esprit, je mets un certain temps à pondre une « œuvre » (du moins, une œuvre publiable).

Et comme je ne suis pas non plus très pressé que « l’œuvre » en question soit métamorphosée, déchiquetée et rapiécée par les éditeurs…

Je prétends travailler sur « un nouveau projet qui déchire » - projet dont, en fait, je n’ai rédigé qu’un premier jet absolument insatisfaisant, et que toute compte fait, je n’aime pas, et dont je ne veux plus entendre parler.

 

A la vérité, il y a des périodes où, vidé, repu, ennuyé et fatigué, je n’ai plus la moindre idée.

Cela me culpabilise, et Aniki, compatissant, me rappelle :

 - Souviens-toi quand on a vu Philip Roth à la télé, il disait que ça lui faisait pareil et…

 - Mais je ne suis pas Philip Roth !

 Les éditeurs se montrent moins conciliants.

 - Essaie d’écrire au moins mille mots par jour, ça t’entraînera…


 Je préfère encore expliquer pourquoi j’encule l’esthétique à un repas politico-mondain, croyez-moi.

 

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 17:22







 

Tout ce que j’ai à dire sur Lukàcs, c’est qu’il a généré quatre écoles de pensée.

 

(Lukàcs est un philosophe marxiste que les marxistes aiment bien, en général ; ne pas le confondre avec son lointain homonyme George Lucas – pas tout à fait le même style, mais tout de même beaucoup plus distrayant.)

 

Première école : ceux qui prononcent son nom « Lukaks ».

Deuxième école : ceux qui prononcent son nom « Loucasse ».

Troisième école : ceux qui prononcent son nom « Lucasse ».

Quatrième école : ceux qui prononcent son nom « Loukatche ».

 

Aspirant à la diplomatie, je choisis un mélange des quatre : « Loukaktchesse ».

 

Voilà ce que j’exposai à des intellectuels pantois, l’autre jour.

 

 - Bon d’accord, le nom est difficile à prononcer… Mais sinon t’en penses quoi, Stoni ?

 - Ben, qu’il a généré quatre écoles de pensée. Première école : ceux qui prononcent son…

 - Mais sérieusement ?

 - Quoi sérieusement ? J’aime pas les sérieusement, moi.

 - T’as lu Lukàcs ?

 

 La question qui tue.

 

 Acquiescement peu enthousiasmé de ma part :

 - Ouais…

 - Et il est fort quand même, non ?

 - Oh ! Ma foi, pas vraiment, à mon humble avis.

 - Quoi ????

 - Sérieusement ????

 - Ouais, sérieusement et épistémologiquement et tout ce que vous voulez…

 - Oui mais le livre où il…

 - Houlà, j’ai rien à en foutre, je vous le dis tout de suite, du livre où « il …. » !!!

 - Mais comment ? Lukaks surdétermine toute la pensée post…

 - Post mon cul, bordel de con !

 Murmures consternés dans la salle.

 - Vous allez pas commencer à me faire chier avec Loukaktchesse, putain !

 - Qui ça ?

 - Tu peux répéter la prononciation ? C’est la hongroise ?

 - Non, c’est la diplomatique.

 - Mais Lukàcs… Lukàcs…

 - Mais qu’il aille chier dans son froc, Lukàcs !!!

 - Oh !

 - Attends, le gars il met quatre cents pages à te dire un truc qu’il aurait pu dire en vingt pages. Il nous emmerde, ce mec !

 - Mais ses théories sur l’esthétique…

 - Putain les mecs, ça me fait chier, l’esthétique ! J’en ai rien à branler de l’esthétique ! Ça me fait chier, ce truc !

 - L’esthétique ?

 - Si on parle d’esthétique je me tire, hé !

 - Quoi, pourquoi, comment ?

 - Mais qu’elle aille se faire enculer, l’esthétique ! On va pas enculer la mouche, on est pour la défense des animaux, nan ?

 - Pardon ?

 - Stoni, quand même, Lukàcs, quoi !

 - Qu’il aille se foutre ses bouquins dans le cul, Lukàcs !

 - Stoni…

 - Qu’il aille prendre en levrette l’esthétique, tiens, ça lui plaira !

 - Mais ses théories sur la littérature ?

 - Oh putain ça me fait chier la littérature !

 - Quoi ?

 - Ouais ça me fait chier putain, j’ai rien à en foutre, bordel de tapioca !

 - De quoi ?

 - De TAPIOCA !

 - Mais tu écris…

 - Putain de sa mère, bien sûr que j’écris, ça je le sais !

 - Alors, la littérature…

 - Mais je m’en fous de la littérature !

 - Comment peux-tu ?

 - Toi qui écris des romans ? C’est ton métier !

 - Non j’ai un autre métier à côté d’abord !

 - Enfin, quand même…

 - Oh ça me fait chier, ce truc !

 - La littérature ?

 - Je l’encule putain !

 - T’encules la littérature ?

 - Ouais, j’encule la littérature, la philo, l’esthétique et Lukàcs ! Faut arrêter avec ça les mecs !

 - Alors pourquoi tu continues à écrire ?

 - En bon surplus démographique, je me conforme aux us de mon époque.

 - C’est ça ta définition de la littérature ?

 - Ouais.

 

Silence prolongé, finalement brisé par un courageux :

 - Mais Lukàcs…

 - Qu’il aille se faire palucher par Wilhelm Reich, bordel de pine !

 

 

 

 

 


Bref, tout ce que j’avais à dire sur Lukàcs, c’est qu’il a généré quatre écoles de pensée.



 

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 21:28

 

Tu veux devenir écrivain ?

 

Tu crois avoir du "talent" ?

 

Oui, mais ça ne suffit pas !

 

Apprends en suivant

ECRIVAIN ACADEMY© !!

 

 

 

Bientôt la finale …. Qui sera éliminé ?

 

Stoni ou Moussu le Canari ?

 

 

 

Au début, ils étaient dix.

 

Petit à petit, l’Editeur les a sélectionnés.

 

Au termes d’épreuves plus horribles les unes que les autres, dont :

 

- écrire un livre

-  encaisser des tas de critiques négatives sur son travail

-  se faire traiter de caca

-  apprendre à écrire comme le veut La Maison d’Edition

-  réécrire le livre

- ré-réécrire le livre

- ré-ré-réécrire le livre (etc.)

-  tenir le coup dans les festivals littéraires

-  tenir le coup dans La Maison d’Edition

-   apprendre que son nouveau manuscrit est un tas de merde

 

 

 

Qui se verra offrir LA place de la prochaine grande sortie littéraire de l’Editeur ???

 

 

 

 

L’Editeur

 




Tous ont fourni un travail considérable. Ils m’ont épaté. Vraiment. Mais il faut bien faire le tri… Ha ha ha ! Voyons un peu ce qu’ils ont encore dans le ventre ! En lice, il nous reste Stoni et Moussu le Canari. Je dois avouer que mon goût littéraire balance ! Examinons leurs profils !!




 

Profil de Stoni

 

L’Editeur : Ses romans m’ont bouleversé. Cela dit, je crains qu’il ne soit communiste. Ce que je n’aime pas chez lui, c’est qu’il fume uniquement du tabac, pas des joints. Ce n’est pas très sérieux. Ses livres manquent aussi de partouzes entre humains et lombrics. Parce que, vous voyez, c’est très impertinent les partouzes entre humains et lombrics ! Et puis, il est trop moralisateur. Personnellement, je n’ai pas envie de me taper les livres d’un pseudo Lénine parti en roue libre. Le communisme, ça a fait quatre-vingts millions de morts, quand même ! Par contre, il sait écrire ce petit con, pas de doute ! Je vous le dis ! Trente ans de métier, jamais vu ça !

 

Ressenti subjectif de Stoni :

 




Ouais… Mec franchement j’en peux plus… Putain, j’ai passé la journée à lire ma dernière merde à voix haute. Pardon, mon dernier roman. Je me disais : putain c’est quoi ce travail de chiotte ? Problème, je ne sais rien faire d’autre. Avant, je me disais, si l’écriture ça marche pas, je ferais de la politique. Sauf que j’ai découvert que je serais nul en politique. L’Ecrivain Academy ? Ce que j’en pense ? J’en pense que pour l’instant, ça m’a pas fait gagner un rouble. Un euro, pardon bis. Ok, j’ai jamais voulu faire ça pour le fric, je suis con, mais pas à ce point là. Sauf que bon… Hum hum… Laissez-moi mater Andrei Roublev, je vous en supplie.

 



L’Editeur : A ce qu’il est chou, je vous jure ! Andrei Roublev ! Passons à Moussu le Canari.

 

Moussu le Canari est d’une totale impertinence. Son roman Un lombric pour la route, s’il vous plaît ! explore les relations libidineuses complètement folles entre un agent des douanes suisses et un lombric transsexuel. Je suis persuadé qu’il va aux tréfonds de l’âme humaine, et de l’âme invertébrée, lorsqu’il écrit. Intéressant, ce garçon. Son défaut, c’est qu’il est un canari. Je ne souhaite pas passer pour raciste, mais ce sera difficile de le larguer sur un plateau de télévision. Son œuvre littéraire a au moins l’audace de mettre la communauté underground des canaris sur le devant de la scène.

 

Ressenti subjectif de Moussu le Canari :

 



Faut que je boive de l’alcool !! Vous auriez pas un petit pétard, dites ? Ma principale référence littéraire, c’est Servietsky, ce grand auteur russe contemporain. Vous me payez une bière ? L’Ecrivain Academy ? Ce que j’en pense ? J’en pense que sniffer de la coke, c’est trop bien !! Ça déchire les mecs !

 

 




MAINTENANT, VOTEZ EN ENVOYANT UN SMS* !

 

 

 

 


 

* SMS facturé à 10 €, plus coût de l’opérateur. Les votes des lecteurs sont uniquement consultatifs, et n’engagent pas l’Editeur dans le choix du gagnant. Voir le règlement de l’Ecrivain Academy. Seul l’Editeur est habilité à sélectionner le gagnant.

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 14:05



 

Je crois que le « grand débat » qui sévit dans les commentaires de l’article « Théorie immédiate » : l’intersubjectivité, une histoire de cul a influencé mon inconscient.

 

Voici le « rêve » que je fis cette nuit.

 

Dans un bar muni d’une petite scène, dans une ambiance très intimiste faite de bougies et d’éclairages tamisés, les trois héros mâles de la série télévisée Les camarades ont visiblement trop bu.

 

Précision importante : tous les trois portent des barbes à la Karl Marx.

 

Ils montent sur scène, tandis que joue la chanson Nowhere to run.

 

Sur cet air, ma foi fort entraînant, les trois hommes entreprennent de gigoter avec le rythme, et dégainent des cigares – qu’ils n’allument pas.

 

Les voilà tout à se trémousser en faisant semblant de fumer leurs cigares.

 

La salle applaudit, amusée par ce spectacle improvisé.

 

L’enthousiasme de l’assistance est encourageant, et les trois hommes se déshabillent entièrement.

 

Nus, ils prennent alors trois nouveaux cigares. Ils en tiennent donc un dans chaque main.

 

De la main droite, ils miment de fumer avec leurs bouches.

 

De la main gauche, ils miment de fumer avec leurs bites.

 

La salle s’esclaffe, enchantée.

 

Le ressort comique s’avère être le parallèle entre les visage barbus fumant, et les pénis, auréolés de leurs toisons de poils pubiens, fumant également (une toison de poils pubiens qui, je dois l’avouer, est bien plus touffue qu’à l’ordinaire).

 

Là-dessus, je me suis réveillé (sans être en érection, faut-il le préciser, mais passablement consterné).

 

Je pose la question à mon lectorat effaré : quelle interprétation freudienne et/ou dialectique pour ce rêve ?

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 19:10


CLIQUE SUR L'IMAGE POUR AFFICHER DANS UNE FENETRE ET AVOIR UNE LOUPE TROP BIEN POUR LIRE EN GRAND.


















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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 15:34



 

  Quand vous écrivez des romans, des fois, les gens vous posent des questions.

Sur votre travail.

En général, mes réponses les déçoivent.

 

 - Comment tu fais, pour écrire ?

 - Ben, j’écris quoi…

 - Mais, concrètement, comment tu t’y prends ? Quand tu as l’inspiration, tu te mets écrire d’un coup, d’affilée, aussi longtemps que ça dure ?

 - Oh non !

 - Alors comment ?

 - Déjà, procédons par élimination. Il y a beaucoup de moments où je ne peux pas écrire. Quand je suis au taf, quand je fais la cuisine, quand je suis fatigué – c’est-à-dire le soir à partir de vingt heures…

 - Si j’ai bien compris, t’as des horaires réguliers d’écriture ? Tu veux dire que, tous les jours, tu te poses à heure fixe devant ton ordinateur et tu écris ?

 - C’est à peu près ça, ouais. Il y a des jours où ça dure plus ou moins longtemps. Ça dépend de ce que j’ai à écrire, si ça se passe bien, ou mal, si je le sens, ou pas…

 - Ah, l’inspiration…

 - Non… En fait, je n’ai jamais raisonné en termes d’inspiration. Quand c’est ton métier, il n’y a pas vraiment d’inspiration en jeu… Je n’ai pas de moment où je me dis : ça y est j’ai l’inspiration ! Par contre, j’ai des moments où éclot une idée. C’est différent. Ça peut être n’importe quand. D’un coup, là, j’ai une idée. Un simple détail, ou un gros enjeu pour mon histoire. Je réfléchis dessus pendant un certain temps, et puis je la stocke dans un coin de ma cervelle. Ça ressort toujours quand j’en ai besoin.

 - Tu n’as pas un carnet de notes où tu les écris ?

 - Ça m’arrive, quand j’ai un bout de papier à portée de main, mais c’est rare… Je la mémorise, c’est tout. Sinon, comme je te l’ai dit, j’écris tous les jours, pendant la même tranche horaire, et voilà.

 - Tu as des horaires réservés ?

 - Oui, enfin, le moment de la journée où je suis chez moi et quand je peux écrire…

 - C’est comme un emploi de bureau !

 - Non… Enfin, si, d’un point de vue strictement horaire, mais…

 - Je trouve que c’est pas très artistique.

 - Ah bon ?

 - Je pensais que c’étaient les écrivains commerciaux qui procédaient comme ça. Je pensais que les vrais écrivains n’avaient pas d’horaires.

 - Mais on a pas le choix, si on travaille à côté… Et puis, dans mon cas, ce ne serait pas faisable. Quand tu as un rythme fixe, ton cerveau, ton imagination, va s’y conformer. C’est très confortable. Tu sais qu’à treize heures, tu commences à travailler – à écrire, je veux dire. Alors, toute la matinée, même si t’es au taf ou ailleurs, tu commences à bosser, dans un petit coin de ta caboche. Inconsciemment, tu réfléchis à ce que tu dois écrire, l’après-midi venue. Ensuite, quand tu es face à ton traitement de texte, tu es mieux préparé. Puis, le soir, tu repenses à ce que tu as fait dans la journée, pour l’évaluer mentalement. Voir si ça te convient, ou pas, ou partiellement.

 - Bon, d’accord… Mais quand t’es en train d’écrire… Tu fais quoi ?

 - Ma foi, j’écris… Qu’est-ce que tu voudrais que je fasse d’autre ?

 - T’as rien pour te stimuler ?

 - Si, les clopes… Condition indispensable à toute séance d’écriture chez moi. Si je n’ai pas de cigarettes, je n’écris pas.

 - Ok, mais sinon ?

 - Mon traitement de texte, du calme et du silence – autant que faire se peut.

 - T’écoutes pas de musique ??

 - Ah non, surtout pas…

 - Et t’as pas un petit rituel, avant de commencer ? Pour trouver l’inspiration ?

 - Puisque que je te dis que je n’ai pas d’inspiration…

 - Et le petit rituel ?

 - Ben, avant de commencer, je me pète une bonne clope et je relis ce que j’ai fait la veille.  Des fois je prends cinq minutes pour bien revoir mes idées. Ensuite, je m’y colle.

 - Tu fais pas de pause ?

 - Bof, pour me préparer une tisane, ouais.

 - Une tisane ?

 - Et ouais… Très bien les tisanes…

 - Oh… En fait, c’est pas très intéressant de te voir écrire, je suppose ?

 - Pas vraiment, non.

 - Oh. Ah bon. Je pensais pas… D’accord.

 - En fait, je t’ai baratiné. La vérité, c’est qu’avant d’écrire, je me roule un spliff, puis je m’envoie un petit shoot d’héro, bien tranquillou. Après, je décapsule une bouteille de bière, puis deux, puis trois, puis quatre… Alors tu vois, là, je suis bien défoncé et beurré. Faut dire que tout ça, je le fais à quatre heures du mat, parce que ça craint de bosser la journée comme un petit employé de bureau, nan ? Entre temps, je me tape une branlette, style, en allant surfer sur des sites pornos super trash. Là je suis à bloc, tu vois !! Alors, je fous la zic à fond. Je réécris Junky de Burroughs, sachant que je suis à peu près le millionième écrivain à le faire depuis 1952. Quand j’ai fini, je me fais une séance de méditation transcendantale indienne.

 - Ah ouais ???

 - Nan, je rigole.

 - Oh.

 

Je ne me suis jamais excusé pour ne pas être assez « artiste ».

 

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 15:02


"Les camarades" se font des hot dogs.


 

  Rassemblant le peu de forces qu’il me reste, depuis mon état de larve (et depuis les tréfonds de la praxis…), je vous avoue aujourd’hui un plaisir ô combien coupable : je regarde la série télévisée Les Camarades, actuellement diffusée sur France 5.

 

Ce soir, le deuxième épisode commencera à 20h35.

 

Il y a quelque temps, cette série fut diffusée sur France 2, et je la ratai. A vrai dire, je n’avais pas la télévision. Je ne l’ai toujours pas, mais cet été, Aniki investit dans un équipement de télévision sur ordinateur, afin que nous puissions tranquillement mater le Tour de France.

Désormais, nous avons accès aux programmes des chaînes « analogiques » et de la TNT, à volonté.

 

La semaine dernière, je repérai dans le programme télé du Monde – que je lis régulièrement – l’annonce du premier épisode.

 

Trois garçons et trois filles, six résistants communistes, dans les tourments de la Libération. Ils ont vingt ans. Ils sont « camarades » dans tous les sens du terme : à la fois amis et militants.

 

Etant moi-même un stal chevronné, je me piquai de visionner ce programme.

En toute sincérité, je ne m’attendais pas à un chef d’œuvre. Mais bon… Un minimum, toutefois…

 

Avez-vous déjà lu le drôlissime et unique roman de John Kennedy Toole : La Conjuration des imbéciles ? Le héros, Ignatius Reilly, prend un plaisir malsain à aller au cinéma voir des comédies musicales. Ces spectacles l’horripilent, mais il persiste et signe, allant jusqu’à hurler son dégoût, sa consternation et son effroi dans la salle – ce qui rend les séances assez folkloriques.

Tel fus-je lundi dernier devant mon écran d’ordinateur, et tel serai-je ce soir : à faire des commentaires à tire-larigot et à pousser des cris d’horreur.

 

En effet, Les Camarades est une série d’une nullité dialectique totale.

Le problème, c’est que Les Camarades est également une série d’une nullité scénaristique complète.

 

Pour résumer l’affaire, prenez six débiles dont l’âge mental plafonne autour des quatre ans (voire deux ans, pour certains). Il s’avère qu’ils sont communistes. Ma foi ! Vous aurez droit à des images d’archive sur l’histoire du Parti Communiste Français (un des rares et maigres intérêts de la série), entre chaque tranche de vie, pour resituer la chose. A noter que l’enchaînement entre la fiction et l’archive se fait par un passage au noir et blanc très subtil, en fin de séquence fictionnelle. Attention, c’est du Orson Welles, les amis ! Après, les six débiles pourraient tout aussi bien être de droite, que membres de la SPA, ou tout simplement des citoyens lambdas. Parmi les rebondissements à coucher dehors du scénario (idylles contrariées, conflits familiaux – et je vais peut-être chercher trop loin…), vous aurez des répliques « communisantes » tombant comme des cheveux dans la soupe : « Oh mais arrêtez un peu avec Maurice Thorez !!! » ou « Tu ferais mieux de coucher avec un prolétaire !!! ».

 

Là-dessus, ajoutez une musique assourdissante, omniprésente, qui se distingue par son incohérence inepte avec l’action.

Lorsqu’une héroïne évoque les camps de concentration, où elle a été déportée, un accordéon entame un petit air de goguette !

 

Oui, c'est vrai, la série prétend aborder des sujets graves. En tant que tels, ils le sont parfois : la déportation donc, la torture, la trahison, l’avortement illégal… A l’image de la tristement célèbre erreur du septième art Monsieur Batignole, là où le bât blesse, c’est qu’on est presque gêné de voir ces sujets traités avec aussi peu de profondeur, et avec autant de bêtise. Une bribe maladroite leur est consacrée, malheur après malheur, avec son lot de dialogues convenus, son absence béante de psychologie et cinq minutes chrono de développement… Ça vire à l’insulte directe envers les gens qui ont vraiment vécu ces choses-là…

 

Pantins malencontreusement animés, les personnages ne laissent aucune trace, aucune saveur, rien d’authentique, de contradictoire, pas même la moindre sympathie… La galerie de clichés vous servira sur un plateau d’argent : le prolo niais instrumentalisé par le Parti (les prolos sont forcément des semi mongoliens, n’est-ce pas), la ritale pulpeuse avec des yeux bleus (oui parce qu’une ritale avec les yeux noirs c’est trop typé méditerranéen, quand même !), la grande bringue intello à forte gueule (et connasse, comme toutes les filles émancipées), le torturé existentialiste qui expie un secret de son passé (genre grand séducteur ténébreux), la fille de bourgeasses traumatisée par les camps (écorchée vive en mode subversion à la Sagan, c’est dire), le voyou fils de pute roublard (on se demande pourquoi il est communiste, celui-là) et… la mère maquerelle au grand cœur, resucée pour la millionième fois dans le cinéma français, elle nous aurait manqué, tiens ! C’est d’ailleurs dans le bordel de cette dernière que se retrouvent tous les protagonistes… Dans le genre débilité foutraque, on ne fait pas mieux !

 

Le pire, c’est qu’on sent des moyens financiers très importants, puisque les décors sont crédibles, les costumes aussi, l’époque bien reconstituée – je ne suis pas historien, mais, pour ça, on y croit.

Jouir d’un aussi confortable budget, pour pondre une bouse aussi pathétique, ça fait mal au cœur. Je me demande si des pays étrangers ont eu l’audace d’acheter cette chose. J’ose espérer que non.

 

Mon aveu sera : j’entretiens ainsi une fascination morbide pour cette « œuvre » télévisuelle.

 

N.B. : Une chose est à saluer. Pour l’instant, pas d’anticommunisme primaire ! Attendons les épisodes suivants…

 

 

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 22:03

Je souffre d'une forme légère de la grippe dite "A" (après avoir été porcine, mexicaine, etc...).

Très prochainement, vous saurez tout sur mon quotidien de malade pestiféré.

Pour information : je compte survivre.

Pour fêter l'évènement contagieux, voici la rediffusion de mon illustration "Cours connard, la grippe porcine arrive".

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 17:39


Voir la fiche pas trop détaillée sur le site officiel de Armand Colin, éditeur des Annales Historiques de la Révolution Française.

Don littéraire reçu le mercredi 9 septembre 2009.

Donateur : Papa Noël.

Avec même : une dédicace trop sympa et gentille (que je ne mérite point).



Avec tous mes remerciements. Ce don n'est pas déductible des impôts.



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