Je suis marxiste… je suis un stal !
Diminutif de stalinien.
Terme très péjoratif utilisé par les gauchistes soixante-huitards pour désigner les membres du Parti Communiste Français, et par extension, ses sympathisants.
Exemples lus sur le site d’un auteur de romans policiers :
« Didier Daeninckx était un des pires stals du monde du polar. »
Traduction : Didier Daeninckx était un sympathisant communiste.
« Les méchants stals prirent le pouvoir en 1981. »
Traduction : des communistes participèrent au gouvernement Mitterrand, en 1981.
Aujourd’hui, le mot stal est surtout utilisé… par les membres du PCF eux-mêmes.
Les « réformistes » du parti (une écrasante majorité) qui préfèrent substituer aux mots luttes des classes, ceux de luttes sociales, désignent leurs camarades de tendance plus « orthodoxe » par ce terme.
Exemple :
« André Gerin, quel stal ! »
A traduire par :
André Gerin ne fait pas dans la dentelle, il oser parler de Karl Marx !
Comme le dit mon ami qui collectionne 40 années d’adhésion au parti :
« Auparavant, dans les années cinquante, tout le monde devait être stal au PCF. Sinon, t’étais mal vu. D’un coup, après le rapport Khrouchtchev, c’était à qui serait le moins stal que les autres ! Ceux qui avant n’étaient pas stals et se le faisaient reprocher, sont alors devenus les stals de service. Stals ou pas stals, telle est la question ! »
Stals ou pas stals, certes, nous restons tous, réformistes ou orthodoxes ou tout ce que vous voulez, des stals aux yeux des militants de divers partis de gauche.
« Salut les Stals ! », nous lançaient toujours les militants trotskystes quand nous nous croisions, en pleines distributions de tracts, sur les marchés.
Ce à quoi, hélas, j’étais le seul à répondre :
« Salut les Trotskos ! »
Bref, des définitions indispensables, envoyées depuis les tréfonds du monde heureux de la politique.
Ce qui est assez chiant j’en conviens.