AIDEZ-MOI :
ANALYSEZ MON REVE !
Seront acceptées les analyses :
Freudiennes
Lacaniennes
Marxistes-léninistes (dialectiques ou hyperréalistes radicales)
Autres
L’autre nuit j’ai rêvé que :
J’accompagnais à leur hôtel les membres du groupe The Hives.
Je dois préciser que je connais seulement ce groupe par réputation, je vois très bien quelle est leur image, quel genre de musique ils font, mais je ne les ai jamais écoutés et n’ai pas spécialement envie de le faire.
Dans ce rêve, je ne sais pas d’où ils sortent, en gros.
Bref, je les accompagne à leur hôtel. Nous sommes dans une ville indéfinie. Plutôt grande. Il fait relativement chaud mais gris. Les musiciens viennent pour donner un concert. Je les connais très bien. Nous sommes familiers et nous nous faisons confiance.
Nous discutons de choses et d’autres.
Là ça devient chelou car l’espace-temps convulse.
En effet, je dis au chanteur (je ne connais pas son apparence dans la réalité, mais là il était plutôt pas mal, bien mon style quoi, bien que je n’éprouve aucune attraction sexuelle particulière) :
- C’est faire la première partie de David Bowie qui vous a lancés.
Sauf que, pour tout le monde, eux comme moi, ils avaient fait la première partie de David Bowie époque Ziggy Stardust. Ce qui nous propulserait, logiquement, en 1972 et des bananes. Mais non, nous étions bel et bien en 2010. Et David Bowie est jeune et tout et fait encore Ziggy Stardust. Bon, pourquoi pas après tout.
Nous arrivons à l’hôtel. Qui ressemble davantage à un motel, avec une chambre spacieuse mais très simple (comme dans tous les motels américains). On s’installe, on fume des clopes, on s’assoit au bord du lit, on discute.
Je ne sais toujours pas pourquoi au juste je traîne avec ces mecs…
Le chanteur m’apprend que la première partie de David Bowie s’est en fait très mal passée pour eux. Il me relate qu’ils ont été sifflés, hués, le public ne les a pas du tout appréciés. Ils ont essayé de jouer mais les moqueries et quolibets ont écourté leur prestation.
Et là, je m’énerve grave.
Franchement grave de chez grave.
Je me lève, je fais les cent pas et donne des coups de pied dans tous les meubles qui ont le malheur de croiser mon chemin. Enragé, j’éructe :
- Pourquoi les gens sont comme ça avec nous les artistes ?
Et disant cela je pense à mon travail d’écrivain.
- Pourquoi est-ce que personne ne nous respecte ? C’est dégueulasse comment on se fait traiter ! J’arrive pas à croire qu’on vous a empêché de terminer votre concert ! Ca me tue ! Quelle bande de salauds ! J’en peux plus de cet irrespect ! Tout ça me met hors de moi !
En fait je passe un bon quart d’heure à m’énerver sur le sort de nous les artistes personne ne nous respecte.
Les musiciens restent très calmes et ne portent guère attention à ma colère pour le moins véhémente.
Ils tâchent de me raisonner :
- Ce n’est pas grave… C’est comme ça… On a l’habitude… T'énerve pas Stoni…
Mais je ne me calme pas, je ronge ma haine dans mon coin.
La chose étonnante est qu’en ce moment je ne me sens pas en manque de reconnaissance dans mon métier. C’est plutôt le contraire, même. Je suis très content de mon travail, ai eu d’excellentes occasions récemment en publicité – critique – promotion. Je suis très motivé pour mon nouveau roman que j’écris, ma foi, avec grand plaisir.
Alors ?