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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 13:34

 

 

 

arte_anticommuniste_antinucleairejpg.jpg

 

 

Camarade lecteur, je ne sais pas si tu as la télé. Moi pas. Mais j’ai internet et je peux donc regarder certains programmes en rediffusion.

 

Ainsi, je vais de temps en temps sur le site de redif d’Arte, intitulé Arte + 7. L’autre jour, j’ai repéré un programme dont le sujet a attisé ma curiosité : « Toutes les télés du monde au Vietnam ».

J’ai déjà regardé une ou deux fois cette émission, et je ne l’avais pas trouvée désagréable. Mais, là, j’ai redouté la chose, en raison du pays choisi, qui est un pays communiste.

 

Camarade lecteur, je ne sais pas si tu as remarqué... Arte se distingue par son traitement unilatéral de deux sujets : le communisme et le nucléaire. Pour le premier comme pour le deuxième, la chaîne ne diffuse que des reportages ou fictions orientés et fortement « anti ».

 

 

 

 

Alors je m’attendais au pire pour ce « Toutes les télés du monde au Vietnam ».

Et j’avais bien raison.

 

Le principe de l’émission est de découvrir un pays via ses émissions de télé.

 

Le reportage commence donc par les documentaires historiques, qui sont visiblement pléthores au Vietnam. Notamment sur les guerres ayant opposé le pays à la France et aux Etats-Unis. La voix off ne peut s’empêcher de remarquer que « ces documentaires prônent la victoire des forces communistes indépendantistes, pour une relecture tout à fait idéologique de l’Histoire ». Ouais et ta relecture idéologique occidentale condescendante, ça te dérange pas trop non plus ?

Non mais je peine à y croire. Nous les Français, nous avons le droit de nous gaver de documentaires sur la Résistance, la Seconde Guerre Mondiale, la Libération, etc, etc, etc. Mais les Vietnamiens, eux, non, ils ont pas le droit. Pourquoi ? Parce que les Vietnamiens sont communistes. Ben ouais.

C’est con pour eux, hein.

 

Tout du long des vingt-six minutes du reportage, la voix off égrène des remarques méprisantes sur « l’idéologie » communiste « imposée de force » au peuple vietnamien. Une idéologie rétrograde, bornée, stupide et anti-moderniste, bien entendu.

La voix off précise que le Vietnam fait partie « des derniers pays communistes au monde ». Ce genre de commentaire me fait toujours sourire. Comme si c’était une sorte de truc fossilisé, un survivor rouge. Or, avec la seule RPC, ce n’est pas moins du cinquième de la population mondiale qui vit dans une économie communiste !

 

La mauvaise foi du reportage devient presque comique. Car, malgré tout, nous apprenons qu'à la télévision de ce pays « communiste, rétrograde et idéologiquement manipulé », les mœurs sont bien plus libres qu’on ne le croit… et bien plus libres qu’à la télévision française. Une émission sur le sida est animée par un présentateur séropositif (le jour où vous voyez ça en France, vous pouvez me faire signe s’il vous plaît ? ). Un autre émission – animée par une femme – aborde les thématiques et problèmes de la sexualité masculine – impuissance, désir, port du préservatif, etc. Là encore, à quand une émission qui parle sérieusement de sexualité en France ? Vous n’y pensez pas ! Chez nous, on préfère te montrer des dondons à poil, c’est tellement plus progressiste.

 

Le foot étant populaire au Vietnam, sont filmés des supporteurs tout à fêter dans les rues la victoire de leur équipe nationale, enveloppés du drapeau rouge à étoile. Encore une fois, le doute anticommuniste plane. Liesse populaire programmée et orchestrée ou manifestation spontanée ? Véritable ferveur patriotique ou simple exutoire ? Putain je me pose la même question à chaque fois que je vois des supporteurs hurler dans les rues françaises...

 

Mais, à la différence des Français, les Vietnamiens n’ont pas le droit d’aimer le foot et leur pays.

Pourquoi ?

Parce qu’ils sont communistes. Ben ouais.

C’est con pour eux, hein.

 

 

 

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 18:16

 

 

 

l-amibe.jpg

en mode bonne humeur en plus

 

 

 

 

La journée telle qu'elle aurait dû se dérouler :

 

Je vais au marché. Seize heures. Soleil d'hiver. Douceur de printemps. Je passe devant le stand d'un revendeur de livres d'occasion.

Je vois deux de mes romans, côte à côte.

Ondes positives.

Je souris.

Je suis heureux.

Le vendeur essaie de me vendre les deux bouquins.

Il dit : « c'est un jeune blablabla, vous connaissez ?».

Je réponds : « oui un peu » et je m'en vais.

Je fais mon marché.

Ondes positives.

Je rentre chez moi.

Je ponds ce petit article pour mon blog et pour la première fois depuis plusieurs mois je suis content de moi (en tant qu'auteur).

 

 

 

 

 

La journée telle qu'elle s'est déroulée :

 

Je vais au marché. Seize heures. Soleil d'hiver. Douceur de printemps. Je passe devant le stand d'un revendeur de livres d'occasion.

Je vois deux de mes romans, côte à côte.

Ondes positives.

Je souris.

Je suis heureux.

Le vendeur essaie de me vendre les deux bouquins.

Il dit : « c'est un jeune blablabla, vous connaissez ?».

Je réponds : « eh bien c'est moi ».

Le vendeur est intrigué et me pose des questions. Il possède une librairie et me dit : « ah ce serait bien de faire une signature ».

Je réponds que je ne fais pas de signatures en librairie. Nous discutons. Il ne comprend pas pourquoi je ne fais plus de signatures. Et je commence à partir dans une petite diatribe complètement inutile sur le monde de la littérature, tout ça pour dire que je n'ai pas à perdre mon temps avec ces conneries-là et que je suis bien mieux à rester chez moi pour construire une grande oeuvre littéraire. Je balance deux ou trois saloperies sur tels ou tels salons / concours / institution. Le vendeur compatit. Et là-dessus je me casse.

Je fais mon marché.

Je suis énervé d'avoir parlé de tout ça.

Ondes négatives.

Je rentre chez moi en pensant que j'ai encore manqué une belle occasion de fermer ma grande gueule.

Je ponds cet article pour mon blog où je constate que pour la centième fois je n'obéis pas à ma belle résolution de faire l'ermite, malgré ce que je veux bien prétendre.

 

 

 

 

Comment gâcher une belle journée en dix minutes ? Faites appel à Stoni il vous apprendra la démarche de A à Z.

 

 

Quel con putain.

 

 

 

 

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 13:28

 

 

howtofeelmiserable

 

Dans un précédent article, j’avais traduit la liste de Keri Smith : comment te sentir pire qu’une merde quand t'es écrivain.

Je donnais mon point de vue sur chacun des dix points à ne pas appliquer pour bien vivre sa condition d’artiste.

 

Mais j’ai la mémoire courte.

 

Car j’ai écrit :

 

« 2 / Parler de ton travail à ta famille et en attendre des encouragements.

 

Là, je ne suis pas vraiment concerné. C’est même plutôt le contraire : je préférerais que mes vieux s’intéressent moins à ce que je fais. Mes parents trouvent ça normal que je ponde des bouquins. Nous sommes une famille d’esthètes et je suis leur digne progéniture. Ce qui n’empêche pas qu’ils considèrent que l’écriture est un métier de branleur, ni qu’ils pensent que je passe tout mon temps à regarder des films en streaming. En outre, pour mes parents, il est évident que je suis un écrivain trop doué et incompris, donc quelqu’un qui ne vend pas de livres (des fois j’essaie de leur expliquer que je me débrouille pas trop mal à ce niveau-là, mais en vain). »

 

Ha ha ! En faisant un peu travailler ma petite cervelle (qui n’y est guère accoutumée, nous sommes d’accord), je me suis souvenu de la période où je n’étais pas encore édité, et mon expérience était alors tout à fait différente !

 

Je n’ai jamais cherché la reconnaissance de mes parents et n’ai jamais sollicité leur avis sur mes livres. Néanmoins, lorsque j’ai pris la décision de me faire éditer, je n’ai pas dissimulé la chose. Ma famille apprécie les cultes du secret, les non-dits et les squelettes dans les placards – y compris pour des trucs absolument anodins. J’ai comme qui dirait toujours trouvé ça relou et essaie de ne pas reproduire le même comportement. Sans quoi, je n’aurais jamais parlé à quiconque de mes manuscrits et de mon amour pour l’écriture, par peur d’avouer mon échec en cas échéant (ne pas réussir à être édité).

 

Je me suis orienté vers une autre attitude. J’en ai parlé, comme ça, au détour d’une conversation. « Je vais essayer d’envoyer le dernier texte que j’ai écrit, je vais bien voir ce que ça donnera ».

 

Mes parents n’y croyaient pas une seule seconde.

Je l'ai oublié, ensuite. C’est fou comme la mémoire est sélective…

 

Enfin, moi, je disais ça sur un ton léger, plutôt dégagé. Que j'allais essayer. Eux, ils ont ouvert de grands yeux éberlués.

 

« Mais Stoni, tu sais bien que c’est très dur d’être édité ! »

 

Je ne pense pas qu’ils voulaient me décourager. Mais plutôt m’épargner la souffrance potentielle de l’échec.

 

« Il faut avoir des connaissances dans le milieu pour ça, et nous n’en avons pas ! »

 

« Tu vas perdre toute confiance en toi ! »

 

Je suis resté détendu et insouciant quand ils prophétisaient le malheur. C’est la seule façon de leur signifier mon désaccord sans déclencher un psychodrame. Mes vieux raffolent des psychodrames.

 

Bref, je me contentais de répliquer :

 

« Eh bien, si je n’y arrive pas, je ferai autre chose. »

 

Ils argumentaient.

 

« Mais tu risques d’abandonner l’écriture, alors que si tu continuais à écrire pour toi-même, tu garderais ce plaisir toute ta vie. »

 

« Je trouverai un autre occupation, dans ce cas. Je me consacrerai plus au dessin. »

 

Ils baissaient le regard, ils étaient gênés pour moi…

 

Ils ne demandaient pas à lire ce que je faisais. Je ne leur ai jamais proposé non plus.

 

Puis les premiers contacts avec les éditeurs sont arrivés. J’en ai parlé. Je n’aurais pas dû. Mes parents ne m’aidaient pas, lorsque les contacts n’aboutissaient à rien. Au contraire, ils persistaient à prédire :

 

« C’est trop dur, t'y arriveras pas… Abandonne, c’est un monde corrompu… »

 

Je n’ai plus rien dit jusqu’à la signature de mon premier contrat d’édition.

 

Après, je les ai vus adopter une autre approche. Ils s’intéressaient. Ils étaient presque fiers de moi. Enfin. Avec des limites. Mon père se chargeait de me rabrouer, au cas où j’aurais pu le penser converti à l’optimisme. Quand j’ai eu mon premier chèque d’à-valoir, il m’a dit :

 

« Photocopie-le, car ce sera peut-être le dernier. »

 

Il était sérieux. Ça ne m’a pas vraiment surpris.

 

A la parution de mon premier roman, ils étaient un peu embarrassés à l’idée que je déballe ma vie personnelle ou familiale. « Avec un écrivain dans la famille, oubliez toute harmonie et entente cordiale » (C’est faux et c’est vrai.) Ils ont été relativement rassurés par ce que j’écrivais, dans le sens où je ne parlais pas d’eux. Je crois aussi qu’ils étaient très soulagés par mon emploi d’un pseudonyme…

 

Le fait que je mène ma barque, d’écrivain ou de jeune homme, sans jamais trop les consulter, les a toujours laissés un peu étourdis. Le reste de ma fratrie s’est montré beaucoup plus dépendant. Moi, je vais. Voilà. Je fais ce que j’ai à faire.

Ce monde de l’écriture et de la littérature, dans lequel je me suis engouffré avec toute la stupidité de mes vingt-cinq ans, ils le virent parfois comme un élément qui m’éloignerait davantage encore d’eux et de notre noyau originel.

Ils avaient tort.

J’en suis vite revenu.

 

Mon expérience, je ne l’ai pas vraiment partagée avec eux. Ils n’auraient jamais accepté toutes les souffrances, les insultes, les avanies, les injures et les trahisons dont est fait le quotidien d’une personne un tant soi peu publique. Je suis leur progéniture, et à ce titre, je n’ai pas l’autorisation d’être blessé. Par qui ou quoi que ce soit.

 

Petit à petit, ils se sont habitués et me voient désormais comme « l’écrivain de la famille ». Ils n’en parlent pas beaucoup non plus. Ils n’ont pas énormément d’amis ou de proches pour ce faire… Quand j’ai un nouveau projet de bouquin, et qu’il va être édité, ils sont contents pour moi. Ma mère a hâte de le lire (ce qu’elle ne fera pas avant que j’aie mes exemplaires d’auteur et que je leur en file un, sauf si ma sœur « moucharde » et lui donne le manuscrit en douce). Mon père, je ne sais pas trop. Il ne doit pas être mécontent non plus.

 

Ils célèbrent mon travail car, je crois, il concrétise ce qu’ils ont essayé de faire avec nous : nous élever en artistes, dans un monde cloisonné, prolétarien, mais extrêmement esthétisé, esthétisant et esthétique. Ils n’en étaient pas conscients mais l’objectif était bien là. Je suis la monstruosité culturelle qu’ils ont façonnée. Il y a des jours où ils doivent éprouver une certaine satisfaction. D’autres où ils doivent s’interroger. Et encore des jours bien plus nombreux où ils n’y pensent même pas.

 

Ils ont mis plus d’un an à venir me voir sur un salon du livre.

 

J’ai eu honte de les voir devant moi, ce jour-là.

Non pas parce que j’avais honte d’eux. Mais parce que j’avais honte de ce salon et de tout ce qu’il représentait. Les cérémonies vides, stériles, vaines et vaniteuses dont notre milieu se nourrit. J’étais alors très désespéré par rapport à mon travail, et je ne supportais plus le monde du livre (je ne le supporte toujours pas d’ailleurs). J’avais honte de ces simulacres, de ces idioties de salons, qui n’ont aucun intérêt sinon celui de faire théoriquement mousser nos egos. Mes parents furent heureux de me voir signer un ou deux bouquins. Je me trouvais d’un pathétisme ! tandis que j’apposais ma putain de griffe sur la page de garde, pour quelqu’un que je ne connaissais pas, au milieu d’un capharnaüm imbécile, à côté d’un connard de « confrère » dont je me foutais comme de l’an quarante.

 

J’ai ensuite pris la décision de ne plus faire aucune intervention publique. Mais c’est une autre histoire.

 

 

 

 

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 13:09

 

 

 

Je sais pas vous. Mais moi, j'ai des périodes où tout ce que j'ai fait, tout ce que je dis, eh bien, rien ne va. Je commets boulette sur boulette, gaffe sur gaffe, connerie sur connerie. Toutes mes initiatives (mondaines) se soldent par des échecs retentissants.

La question est : quand est-ce que cette période va finir.

 

Je dis quelque chose qui rend les gens mal à l'aise. Je fais un geste, le pensant amical, qui contrarie fortement la personne à qui je l'avais adressé. Les atomes ne se crochètent pas. Je dois dégager de mauvaises ondes. J'en reçois tout autant. Il y a une dominante chaotique dans ma vie (artistico-professionnelle). En termes purs de communication, les messages que j'émets ne sont pas correctement interprétés. De la friture parasite la ligne.

 

Au début, j'ai insisté.

J'ai essayé de réparer mes torts.

Je n'ai fait qu'empirer les choses.

 

Le mieux à faire, selon moi, est de m'isoler en attendant que ça passe. Ou que ça ne passe pas.

 

 

Ah ! Pourquoi m'a-t-on fait ainsi ? Je suis un bien piètre politico-mondain !

 

 

 

 

 

 

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 13:26

 

 

 

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La jurisprudence Pasolini s’adresse spécifiquement aux communistes « orthodoxes », aux stals, aux marxistes, aux psychorigides, mais aussi à tous les gens qui prétendent avoir des principes.

 

Aussi, camarade communiste « orthodoxe », stal, marxiste, psychorigide et gens qui a des principes, tu auras envers ton cher Stoni une immense reconnaissance, une fois que tu auras pris connaissance de cette jurisprudence.

 

Je suis moi-même l’auteur de la jurisprudence Pasolini. Elle a néanmoins été validée par Pasolini en personne, puisque son fantôme me suit partout depuis de nombreuses années. Je suis en communication directe avec lui, tout comme je communique parfois avec Robespierre.

Enfin bref.

 

Passons au vif du sujet.

 

En quoi consiste la jurisprudence Pasolini ? En voici le texte juridique originel.

 

« Les dispositions prévues à l’article Pasolini du Code Stoniste-Léniniste rappellent que toute personne marxisante, communiste, stal ou psychorigide est en droit d’apprécier et d’acheter des objets superficiels, « signes d’appartenance à la sphère du pouvoir » selon ledit Pasolini, tels que voitures de sport, vêtements la classe, costards ritals, jeans amerlocs et autres artifices. Ledit Pasolini, marxiste revendiqué, ne s’étant lui-même pas gêné pour rouler en Alfa Romeo (ce qui au passage aura en partie causé sa perte), toute personne marxisante, communiste, stal ou psychorigide a bien le droit de se faire plaisir aussi. D’autant plus que la plupart des personnes marxisantes, communistes, stals ou psychorigides n’ont même pas les moyens de se payer des Alfa Romeo Giulietta alors, franchement, c’est carrément beaucoup moins grave. »

 

Ah, charabia juridique ! Je vous explique les choses un peu plus clairement.

 

Il serait trop long de présenter ici le personnage Pasolini. Artiste total (totalitaire diraient les anticommunistes, ha ha), peintre, poète, romancier, cinéaste, critique, etc, etc, etc, Pasolini est surtout connu pour avoir été un stal de chez stal. Je vous laisse lire son œuvre pour estimer la chose (particulièrement les Ecrits corsaires et les Lettres luthériennes). Genre il kiffait bien l’URSS et appréciait d’y avoir vu (il y était allé, la chance, c’est pas à moi que ça arrivera) des citoyens affranchis des affres de la mode, mode qu’il qualifiait à plutôt juste titre de marque d’impérialisme capitaliste. Les communistes italiens ne l’aimaient pas trop, le Pasolini (ils l’avaient d’ailleurs exclu après « une sombre histoire de mœurs »), tandis qu’il leur apporta un soutien irréfragable durant toute sa vie (stal, quoi). Il fit des films en noir et blanc, puis des films en couleur. Hélas, le pauvre homme fut assassiné dans des circonstances obscures.

 

Et notre Pasolini, stal de chez stal, qu’est-ce que je découvre en épluchant toute sa life de A à Z ? Qu’il ne crachait pas sur les putains de belles bagnoles de sport. Eh oui !

 

Alfa Romeo Giulietta, Ferrari, Alfa Romeo 1750, et enfin la GTV 2000 splendide coupé sport que tu pleures ta race.

 

 

290px-AlfaRomeo-Giulia-GT-2000-Veloce-av.jpg

 

 

Non mais sans déconner, mec. Quand on reprochait à Pasolini de jouer avec de telles bagnoles alors qu’il était communiste, il adoptait une défense de pure mauvaise foi : « je ne vois pas en quoi ces voitures m’empêcheraient d'aimer la classe ouvrière, en outre elles n’ont rien de luxueux ». Ouais, vachement les caisses de la classe ouvrière, mon pote. Mon père, il avait trop une Alfa Romeo, quand j’étais petit. Tu parles. Il avait une 4L.

 

 

Renault_4L_002.jpg


Pasolini aurait mieux fait de répondre « oui, c’est complètement superficiel, j'en suis conscient, mais avec un tel matraquage idéologique ! ».

 

Pasolini, qui ne manquait jamais une occasion de critiquer les jeans, les fringues hippies ou modeuses (thème du « génocide culturel »), portait lui-même des « blue-jeans ». On ne parlera même pas de ses costumes, dont je tairai les marques ritales, super bien coupés et qui coûtent une tuile (moins « génocide culturel » pour le coup, mais signes d’appartenance à la bourgeoisie).

 

Pasolini constitue donc jurisprudence.

 

Puisqu’il l’a fait, tu as bien le droit de le faire aussi, putain de bordel de merde. Un petit coupé sport n’a jamais fait de mal à personne (enfin, bon, sauf à Pasolini, hum hum). Et si t'as envie de porter des fringues à la mode, ben c'est itou.

 

Cette jurisprudence vient étayer la jurisprudence Hobsbawm, historien marxiste britannique qui s’acheta « une splendide maison victorienne » en plein Londres, profitant de la chute des prix de l’immobilier. Hobsbwam toujours, rappelant que, quand il rencontra sa seconde femme, celle-ci portait un « manteau en vison ».

 

Et dire qu’après le communiste de base se sent coupable de s’être acheté une chouette veste soldée chez The Kooples.

 

 

 

Non, je ne parle pas de moi.

 

 

 

 

 

 

Nota Bene : la jurisprudence Pasolini pourrait également porter sur une autre habitude de consommation propre à Pasolini. Stoni ne se sentant pas concerné par cette habitude de consommation, le Code Stoniste-Léniniste la laissera à votre appréciation.

 

 

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 14:06

 

 

 

Cette nuit, j'arrête pas de me réveiller, en sueur, tout englué encore dans mon cauchemar.

 

Et à chaque fois, quand j'ouvre les yeux dans un sursaut infâme, une seule pensée me vient à l'esprit : « putain le texte sur lequel je bosse est complètement nul ».

 

Je n'ai cessé de fabriquer des rêves alambiqués, poisseux et pénibles, sur l'édition, mes romans et les livres en général.

 

Et je me réveillai.

 

« Putain mon roman est complètement à chier, mec ! »

 

Jusqu'à cette nuit, je le trouvais pas mal, ce nouveau texte.

 

Désormais, je doute. J'y pense. Je monologue avec moi-même. « Il est nul. Non, il est pas nul. Si il l'est. Non j'aime bien l'écrire et c'est tout ce qui compte. »

 

Ce matin, devant mon petit-déjeuner : « en fait, ça ferait un bon roman jeunesse ». NON MAIS PUTAIN JE N'ECRIS PAS DE ROMAN JEUNESSE ! J'ai rien contre les romans jeunesse mais c'est pas mon putain de secteur. Et puis, quoi ? Un bon roman jeunesse ? Avec à peu près une scène de cul toutes les vingt pages ? « Maintenant, les jeunes sont plus ouverts d'esprit... » Ta gueule, à la fin.

 

« Faudrait que je reprenne toute l'histoire depuis le début. Euh non, en fait, je devrais plutôt aller jusqu'au bout de ce premier jet et ensuite seulement tout reprendre depuis le début. »

 

« Ça fait pas adulte, comme histoire. »

 

« Ça pourrait être mieux. »

 

« J'aurais dû vérifier la pression de mes pneus avant de partir... »

(oui parce que des fois y'a des pensées utiles qui s'insinuent dans les monologues avec soi-même)

 

« Ça pourrait même être beaucoup mieux. »

 

«  Tu me fais chier, la putain de ta mère. Laisse-moi vivre ma journée normale. »

 

« Merci. »

 

« Enfin, quand même, à partir de la page 52, tu... »

 

« … … … Mais ta gueule, putain de bordel ! »

 

 

 

Comme je suis communiste et que je suis censé vouloir la démocratie directe, je te laisse voter, camarade lecteur.

 

1) Mais non, si tu kiffes ton texte, continue-le à écrire, il est très bien.

2) T'as un grain mon pauvre vieux.

3) Regarde plutôt Zorro avant de te coucher, ça te changera les idées et tu feras moins de cauchemars.

4) Ton texte est à chier, y'a rien à dire.

 

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 11:29

 

 

L’autre jour sur internet j’ai découvert le fameux « How to feel miserable as an artist » en dix points de Keri Smith. Cette liste énumère les choses à ne pas faire pour réussir à bien vivre sa condition d’artiste (oui tu sais ces mecs un peu chiants qui font des trucs qui n’intéressent personne !).

Ça m’a bien fait marrer. Au moins six points sur dix s’appliquent à ma pomme. Des choses à ne pas faire donc, et dont le bannissement devrait révéler du bon sens. Mon cher Aniki pense que cette liste est idiote et impossible à appliquer dans la vie réelle. Je lui ai répondu que ça peut toujours aider les gens comme moi (ou tu sais ces mecs un peu chiants qui se prennent la tête sur les pauvres romans qu’ils osent écrire).

 

 

howtofeelmiserable.jpg

 

 

 

Voici donc les dix points traduits en français (traduction opérée par mes soins, si jamais tu vois une faute n’hésite pas « lâche-toi dans les coms »).

 

 

 

 

 

Les 10 meilleures façons de te sentir pire qu’une merde quand t'es un écrivain (ou un artiste en général)

 







 

 

1 / Te comparer sans arrêt à d’autres écrivains.

 

Bingo. J’ai même écrit un article là-dessus. Quel connard, putain (moi, pas l’autre écrivain à qui je pourrais me comparer). Faut que je perde cette sale habitude.

 

Je tiens à préciser qu’avant d’être édité et d’avoir connu une certaine notoriété, jamais, jamais, je ne m’étais comparé à d’autres écrivains…

 

 

2 / Parler de ton travail à ta famille et en attendre des encouragements.

 

Là, je ne suis pas vraiment concerné. C’est même plutôt le contraire : je préférerais que mes vieux s’intéressent moins à ce que je fais. Mes parents trouvent ça normal que je ponde des bouquins. Nous sommes une famille d’esthètes et je suis leur digne progéniture. Ce qui n’empêche pas qu’ils considèrent que l’écriture est un métier de branleur, ni qu’ils pensent que je passe tout mon temps à regarder des films en streaming. En outre, pour mes parents, il est évident que je suis un écrivain trop doué et incompris, donc quelqu’un qui ne vend pas de livres (des fois j’essaie de leur expliquer que je me débrouille pas trop mal à ce niveau-là, mais en vain).

 

 

 

3 / Placer toute la réussite de ta carrière sur un seul projet.

 

Boum boum. Exactement ce que je suis en train de faire. Je te laisse imaginer dans quel état je serai si ce projet-là ne trouve pas le succès que je lui destine.

 

Est apparu avec le statut d’auteur édité.

 

 

 

4 / Te concentrer uniquement sur ce que tu sais déjà faire.

 

Oui et non. J’ai un peu tendance à bosser sur des choses relativement simples au niveau de la forme, mais surtout parce que je suis psychorigide. Et c’est un autre problème.

 

 

5 / Sous-estimer tes compétences.

 

Total. Je suis une grosse merde et je ne sais plus écrire. Phénomène récurrent entre deux romans. Disparaît totalement quand on me propose un contrat ou à la lecture d’une bonne critique (« hé hé je suis un petit génie »).

 

Est apparu avec le statut d’auteur édité.

 

 

6 / Se laisser gouverner par l’argent.

 

Oh que oui. Mais c’est comme Sega, c’est plus fort que toi. Je ne le contrôle pas vraiment. Concrètement, je vais surtout penser « je dois changer ça et ça pour que le livre soit plus publiable / lisible / bankable ». Cela dit, Balzac il aurait pas écrit beaucoup de bouquins s’il avait refusé de se laisser gouverner par l’argent. Enfin bon.

 

 

Est apparu avec le statut d’auteur édité.

 

 

 

7 / Céder à la pression sociale.

 

Ha ha ha. C’est toute l’histoire de ma vie en ce moment.

 

Est définitivement apparu avec le statut d’auteur édité.

 

 

8 / Ecrire uniquement des textes qui pourront plaire à ta famille.

 

Euh non pas du tout. Je m’en fous total de l’avis de ma famille.

 

 

9 / Faire tout ce que l’éditeur demande.

 

Oui et non. La nuance est dans le « tout ». Faire certaines choses que l’éditeur te demande : oui, pourquoi pas, dans la mesure où je pense qu’il a raison, ou bien que ce ne sont pas des choses importantes. Faire tout ce que l’éditeur demande : non, parce que c’est tout simplement impossible. Sinon on s’en sort pas. L’éditeur a une vision idéalisée du roman, que l’auteur ne pourra jamais réaliser.

 

D’un point de vue mondain (interview, salons, dédicaces), avant j’étais relativement docile aux sollicitations de l’éditeur. Maintenant plus du tout.

 

 

10 / Te fixer des objectifs irréalisables / colossaux et vouloir les accomplir le plus vite possible.

 

Bingo. Je me suis fixé un délai de deux ans – je ne sais même pas pourquoi – pour un projet qui pourrait en réclamer bien davantage. Ah si je sais pourquoi. Parce que je « me sens vieillir » et que je voudrais bien que ce projet (sur lequel je base toute la réussite de ma carrière – voir point n° 3) me couronne à la fleur de l’âge.

 

Est apparu avec le statut d’auteur édité.

 

 

 

Je tiens à te rassurer, camarade lecteur : quand je dis qu’un point s’applique totalement à moi, je reste pourtant bien conscient (et cela même avant d’avoir lu la liste) que ce n’est pas rationnel et qu’il s’agit d’une mauvaise chose. Mais ce sont des pensées qui se forment un peu contre notre gré…

 

 

 

Je rajoute un onzième point :

 

11 / Te googliser régulièrement (en utilisant la fonction « les plus récents »).

 

J’ai réussi à me sevrer de cette putain de sale habitude que je recommande absolument à personne. C’est comme l’héroïne. Ne commencez pas ! Au début, c’est kiffant. A la fin, c’est tuant.

 

  et un douzième :

 

12 / Croire que les gens du milieu qui t'ont soutenu pour un livre le feront pour le suivant.


L'écrivain est un animal solitaire.

 

 

 

 

 

 

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 11:21

 

 rousseau-couleur.jpg

 

 

 

 

La philosophie rousseauiste à l’épreuve des nouvelles technologies.

 

 

Un pote m’envoie un SMS.

 

JJ Rousseau cété 1 suisse ?

 

Je réponds :

 

Oui ! mdr

 

Mon pote :

 

Ah merci pask je comprené pa prkoi son comba été françé

 

Moi :

 

Parsk cété 1 ancien SDF ki a émigré en France ! Il été povr !

 

Mon pote :

 

Ok mé é alor il oré du se batr pr la Suiss ?

 

Moi :

 

2 toute fason cété 1 universalist républic1 te cass pas je texplikré 1 jour

 

Mon pote :

 

& c koi le rapor entr Rousseau & le marxism ?

 

Moi :

 

Euh prkoi tu m demand tousa ?

 

Mon pote :

 

Je veu impresioné 1 persone ki sy coné en Rousseau

 

Moi :

 

Ah alor le rapor c plein 2 choz. Mé bon exempl : la lettr a d Alembert sur lé spectacl. 1 pur truc 2 stal.

 

Mon pote :

 

Ok merci si jembal pa avec tou sa jme pen

 

Moi :

 

2 ri1

 

 

 

 

Autre considération hautement philosophique.

 

Je prends d’immenses distances avec le merveilleux monde de l’édition et de la littérature, en ce moment (je ne supporte plus « toute cette vanité » - non mais c’est vrai en plus).

 

Du coup, une fois je parlais à quelqu’un des autres écrivains et j’ai employé le mot « confrères ».

 

Là-dessus, j’ai pensé : dans le mot « confrère », c’est le « frère » qui me gêne. Le « con », il me gêne beaucoup moins.

 

Bref.

 

 

 

 

 

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 21:53




Parfois, camarade lecteur, je me remets en question.
Mais si. (j'ai un certain goût pour la casuistique marxiste)

Et, me remettant ainsi en question, j'ai trouvé que je continuais à entretenir des mythes complètement réactionnaires. Genre, la beauté. J'ai déjà écrit tout un article pour dire que la beauté (humaine surtout) est totale réac. Mais tu parles. Je continue à faire comme si de rien n'était (normal avec un tel matraquage idéologique hé hé hé).


Récemment, j'ai écouté l'album Sea change de Beck. Et j'ai laissé le boîtier posé sur ma table. Je l'ai pas rangé. Non. Parce que dessus il y a la tête de Beck en gros, et elle me plaît assez, sa tronche.

Genre.

Je regarde le boîtier à peu près quatre-vingt-douze fois par jour et je pense « il est trop fort ce keum ».
J'entretiens depuis longtemps des mythes au sujet de Beck. Beck, c'est l'homme le plus fort du monde. Beck, il fait jamais caca. Beck, il élève des escargots dans des moellons mais les escargots ils meurent pas (oui car quand j'étais petit j'élevais des escargots dans des moellons mais ils mourraient tout le temps, c'était nul).

Il est grand temps de mettre un terme à ces errances : décapitons le mythe !

 

 

 

beckseachange.jpg

Le physique de Beck n'a rien à voir
avec mon vif intérêt pour cet homme

 

 

 

 

 

Le Mythe : Beck fait de la super bonne musique.

La Réalité : Pour tout jeune connard occidental colonisé par la « hypitude » américaine, oui, en effet, Beck fait de la super bonne musique. Enfin, à la fois, il pond toujours une ou deux chansons super bourrines par album, et donc relativement chiantes (genre « Black tambourine » ou « It's all in your mind »). Beck représente avant tout la Californie comme tout jeune connard élevé par des hippies en a rêvée : contre-culturelle, cool, décontractée, bohème. Ouais et mon cul c'est du poulet. Ça existe pas, ça. Ça existe plus. Et quand ça existait, ça conduisait fatalement à consommer de l'héroïne : LES GENS ATTENTION L'HEROÏNE A TENDANCE A COMME RALENTIR NOS ELANS REVOLUTIONNAIRES PROLETARIENS !!! Et puis l'héroïne ça a un peu comme tendance à tuer ceux qui la consomment. Non mais juste un peu, quoi.


 

 

 

 

 

beckhansen1.jpg

Non je n'ai jamais témoigné
le moindre goût esthétique
pour les crevettes blondasses

 

 

 

 

 

 

 

Le Mythe : Beck est un mec simple et sympa. Ça se voit sur les photos.

La Réalité : Beck est une crevette blondasse qui pèse à peu près cinquante kilos pour un mètre soixante-quinze. Ça lui donne forcément un air sympa. Même en Norvège, il passerait difficilement pour un modèle de virilité. Et il a pas l'air simple, il a l'air un peu malade, en fait. J'espère qu'il se drogue pas trop.

 

 

 

 

 

beckhansen2

Pfff comment il se la pète grave

genre trop normal je marche dans la rue

comme si de rien n'était

 

 

 

 

 

Le Mythe : Beck est un type débordant de talent, c'est fou, c'est un des derniers grands musiciens à faire des trucs toujours différents.

La Réalité : tu parles. Beck est un scientologue qui claque tout le fric que tu lui as filé en achetant ses disques dans des stages de scientologie.
Parce qu'il faut que je t'explique ce que c'est, quand même, la scientologie. Faut le voir pour le croire. C'est une religion créée par un mec bizarre qui écrivait des romans de SF et qui avait des relations chelous avec les enfants. En gros ça dit que les extra-terrestres vont venir chercher les scientologues le jour de la fin du monde pour les emmener dans un grand vaisseau spatial où un écosystème terrien sera recréé. Mais ça, le truc des extra-terrestres, c'est le clou de la religion. C'est le secret ultime. Tu n'es initié au secret ultime que lorsque tu as dépensé 1 578 477 dollars de stage. Donc tu dépenses 1 578 477 dollars pour lire un scénario digne de Steven Spielberg (et puis du Spielberg dernière période, pourrie quoi, pas les premiers films bien rigolos et bien efficaces, non!).

 

 

 

 

 

 

beckhansenpastop.jpg

Voilà une photo qui prouve
que le Mythe n'a pas toujours
été au top de la coolitude !
Aux chiottes le Mythe !

 

 

 

 

 

Le Mythe : d'abord Beck fait ce qu'il veut, c'est son problème s'il est scientologue, ça nous regarde pas !

La Réalité : ouais moi après tout je suis bien communiste, je ferais mieux de fermer ma gueule. Sauf que Beck, il dépense des tas de pognon pour ses stages (qui ont pour finalité d'apprendre le secret avec les Roswell, là). Et en vue de financer ces conneries, ben il fait le mercenaire de luxe et écrit des albums pour ceux qui sont incapables de le faire, genre Charlotte Gainsbourg. D'un côté ça casse le mythe, hein. Je sais pas. Moi j'ai rien contre Charlotte Gainsbourg. Mais je pensais que Beck, il était au-dessus de tout ça.
Ben non.

 

 

 

Donc voilà.
Je sais pas à qui je m'attaque la prochaine fois.

Mais là on lui a fait sa fête, à cette petite crevette californienne scientologue prétentieuse.

 

 

 

 

 

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 15:25



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En ce jour du 219ème anniversaire de l'exécution du gros Louis Capet, je me sens obligé de procéder à un véritable mea culpa.

Quelques mois auparavant, je surpris mon aimable et fidèle Aniki (c'est mon mec, pas mon chien – cela dit il est réellement aimable et fidèle) devant l'ordinateur. Il était en train de remplir le formulaire de contact d'un site d'agence immobilière. Je fus pour le moins surpris :
 – Mais euh c'est nouveau tu veux acheter un appart ???
 – Non.
 – Bah alors kestu fous ???
 – Je fais de fausses réponses à des annonces de ventes d'appartements sur Paris. Je fais croire que je suis intéressé pour que les agents perdent du temps à rappeler quelqu'un qui n'existe pas. Surtout je tape des messages mi-ironiques mi-sérieux. Regarde, je vais te lire celui-là : très intéressant ce 30 m² à 400 000 €, une véritable affaire ! C'est de l'humour. J'essaie de lutter avec mes maigres moyens contre l'inflation immobilière et la spoliation de la classe laborieuse.
 J'en restai pantois. Passée la stupéfaction, j'éclatai de rire :
 – Mais c'est n'importe quoi putain !
 – Quoi ?
 – C'est ridicule ! Comment tu fais comme les Anonymous, là ! Vous faites des petites actions sur internet alors que la vraie lutte, la vraie guérilla, dois-je le rappeler, c'est l'entrée dans un parti d'avant-garde marxiste-léniniste pour aboutir à la collectivisation des moyens de production et...
 – T'es en train de parler du PCF, là, ou tu déconnes ?
 – Ouais, bon, d'accord, le PC c'est pas tout à fait ça, mais normalement ça devrait l'être !
 – Moi j'aime bien les Anonymous et je le soutiens !
 – Pff ! C'est une attitude typiquement gauchiste, apolitique et, quelque part, profondément réactionnaire !

Voilà en quels termes, à l'époque, je désignai les Anonymous, sale petit communiste arrogant que j'étais.

Et depuis hier...

Hier, le FBI interdit l'accès à Megaupload pour tous les internautes du monde entier. Ben ouais. Le FBI, ils ont que ça à foutre, genre. C'est sûr que les trafics de drogue et les trafics de personnes, à côté, c'est vachement moins important.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Megaupload était un site où l'on pouvait entre autres voir en streaming, donc en direct sans téléchargement, des films et des séries.
Autant t'avouer du cash, camarade-lecteur, que Megaupload, c'était toutes mes soirées. Les Tudors, Sons of anarchy, Glee, Columbo, Lie to me... Toutes ces séries que je suivais ! C'était toute ma vie télévisuelle – je n'ai pas la télévision.
J'ai aussi pu découvrir de grands films soviétiques en streaming : Moscou ne croit pas aux larmes, Tchapaïev, Opération planète terreur, L'enfance d'Ivan, etc.

Et là, d'un coup, à cause du putain de FBI ? Plus rien ! Plus de séries !

J'étais estomaqué. Désespéré. Je errai dans les rues, sans plus de repère ni de confiance en la vie.
Ok j'exagère un peu. N'empêche ça me faisait grave chier.
Et là, j'apprends que les Anonymous du monde entier ont riposté, bloquant les sites de la justice américaine, du FBI, et même de l'Elysée (Sarkozy s'étant « réjoui de la fermeture de Megaupload »).
Le soir, Aniki rentre du travail.
 – T'as vu pour Megaupload ? fais-je, aux abois.
 – Ouais...
 – Ah ça fait chier putain de sa race !!! J'aurais trop aimé aider les Anonymous dans leur riposte pour...
 – Ah bon ? C'est nouveau ? Tu soutiens les Anonymous, maintenant ? Je croyais que c'était de l'infantilisme gauchiste ? Ou que c'était profondément réactionnaire ?
 – Euh ouais mais... Je veux dire, le matérialisme historique, c'est aussi savoir s'adapter aux changements de paradigmes, enfin, sérieusement, j'ai dû réviser mon analyse marxiste que...
 – Ce que t'es en train de me dire, en fait, c'est que tu admets que t'as dit des grosses conneries sur les Anonymous par le passé, hein ?
 – Euh... Ouais... Mais de toute façon, ça règle pas le problème de ce qu'on va regarder ce soir !
 

Donc voilà.
Je présente officiellement toutes mes excuses de communiste stalinien borné et méprisant aux Anonymous. Les mecs je suis désolé. J'admire sincèrement ce que vous avez fait hier.

Enfin, faut quand même aussi bien voir que le problème de la propriété intellectuelle, ça serait vite réglé si on passait au communisme de la propriété intellectuelle, non ?
Je sais pas.
Je dis ça comme ça, hein.

Je veux pas faire de propagande, surtout.

 

 

 

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