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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 13:12

 

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Un lecteur du blog m'a demandé si "c'était normal" d'être déprimé lorsqu'on vient de terminer un roman.

 

Ha ha ha.

Ha ha.

Ha.

Haaa.

Argh.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Première chose. A mon sens, il n'y a pas de "normalité" en écriture. Donc, si vous n'êtes pas déprimé après avoir fini un texte, c'est normal. Et si vous êtes déprimé, ça ne l'est pas moins.

 

Je crois que ce genre de sentiment est très répandu.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Loin de moi l'idée de jouer au psychanalyste : je ne me risquerais pas à vous expliquer pourquoi certains auteurs se sentent aussi déprimés quand ils ont fini un livre.

 

Je me souviens avoir entendu Philip Roth déclarer que, entre deux romans, il se sentait à peu près comme une merde et avait une certaine envie de se tirer une balle dans la tête.

Je trouve que ça résume bien la chose.

 

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Je me suis relativement "habitué" à ce sentiment. Si tant est que l'on puisse se prétendre "habitué" à quoi que ce soit en même pas dix ans de carrière...

 

Je ne peux pas vous donner de conseils sur la façon dont on doit, ou dont on peut, gérer ce type de déprime. Ou de dépression.

 

J'ai ressenti cela dès que je me suis mis à écrire, avant même d'être édité. Je terminais un roman, j'étais triste. Vide. Désincarné.

Mais, vous savez quoi ? J'ai beaucoup oublié de cette époque...

 

Je peux mieux vous parler de ce que, aujourd'hui, je ressens lorsque j'ai terminé un roman.

Chez l'auteur édité que je suis, le processus d'écriture est plus long. Le roman n'est pas "terminé" au moment je suis parvenu à mon manuscrit final. Pourquoi ? Parce qu'il y a des tas d'autres choses qui vont suivre. Lui trouver son éditeur. Le retravailler. Le réécrire, probablement. Le préparer. Sa parution. Sa vie de livre édité.

 

Et puis, tant que bien mal, il disparait de la mienne, de vie. Le cycle est terminé.

 

Et la grande question se pose alors, cruelle, immense, obscène : mais à quoi je sers, maintenant ?

J'ai pondu mon livre. Comment justifier mon existence, désormais ? A quoi bon ? Pourquoi ? Et ai-je véritablement terminé mon histoire avec ce livre ?

 

Il y a parfois une obstination malsaine dans mon rapport avec mes romans parus. Je tends à m'acharner sur eux, à vouloir les rendre à la vie – du moins à la vie sous mon pouvoir. J'écris des débuts de suite, j'envisage des variantes.

Cela ne dure jamais bien longtemps.

 

Alors, de nouveau, la confrontation au vide.

Que faire, désormais. Que dire. Et pourquoi. En quel honneur.

 

Et si j'avais perdu mon "talent."

Oui, je sais, j'ai souvent écrit sur ce site que le talent n'existait pas, et je continue à le penser.

Mais par "talent", j'entends "le truc". Le truc qui fait que je sais raconter des histoires. Les inventer. Les restituer.

 

C'est mon cauchemar récurrent. Certains jours, j'ai l'impression d'écrire uniquement pour me prouver que je suis toujours capable de le faire.

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Dans ces périodes bâtardes, ces "entre-deux-romans", je ne me situe pas au mieux dans ma propre estime personnelle. Le dégoût de soi, le dégoût de tout, l'horreur de ma vanité, de mes vanités, la tentation du renoncement ultime (c'est-à-dire arrêter d'écrire, tout simplement), se disputent dans un ballet ridicule les restes épars de mon cadavre.

 

Comme je n'ai plus la fiction pour m'occuper, comme je suis livré à moi – ces kilos d'os, de chair, de sang, de cheveux, de poils, qui malgré tout vivent – je dissèque mes motivations, examine mes réalisations, questionne mes projets. Me remets en cause. Toujours en cause.

 

L'écriture n'est pas un travail valorisant.

Je le dis souvent, à mes amis, à mon entourage, parfois même aux lecteurs dans les salons quand ils me demandent la façon dont je vis cela. Je n'ai jamais été un grand laudateur du métier d'écrivain. Pour moi, écrire tient autant du miracle que de la galère. Je ne vois pas ce qu'il y a de valorisant à se sentir comme une merde, tout ça parce qu'on ne s'occupe plus à écrire un livre. Je ne trouve pas ça noble. Je trouve ça franchement pénible.

 

La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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Enfin... Si vous traversez une semblable période, eh bien, laissez-la passer... Tel est l'unique pseudo conseil que je m'aventurerais à vous donner.

 

Et lire cet entretien avec Philip Roth vous aidera aussi, j'en suis sûr.

 

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La dépression après avoir fini un roman (ou : ma vie de caca écrivain triste)

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:59

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J’ai reçu le message d’une fort charmante lectrice de mon blog qui – signe de son inestimable bon goût – me demanda mon avis sur les méthodes d’écriture et les ateliers d’écriture.

 

Aussi ai-je décidé de partager la réponse que je lui ai envoyée, bande de petits veinards.

Nous étudierons d’abord la question des méthodes, puis celle des ateliers.

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Les méthodes d’écriture.

 

Certains écrivains américains ont développé depuis fort longtemps des méthodes d’écriture qu’ils dispensent lors d’ateliers ou de stages.

Or, nous en sommes en France, et pour découvrir ces méthodes, nous devons nous rabattre sur les livres qui ont été édités à ce sujet (la majorité étant en anglais).

 

Mon avis sur ces méthodes : je n’en ai aucun.

 

Eh oui ! Ça vous coupe la chique, pas vrai.

 

Je n’ai jamais utilisé une méthode d’écriture. Pour être honnête, je n’avais qu’une très vague idée de l’existence de ces dites méthodes américaines avant que ma lectrice ne m’en parle.

 

En vérité, mon avis est surtout : lancez-vous sans moi, putain de bordel de merde.

Foncez ! Vous n’avez pas besoin de mon avis pour ça. Si elles vous attirent, testez ces méthodes, je suis sûr qu’il y a du bon à prendre dedans !

 

Mes lecteurs qui auront testé telle méthode pourraient en parler dans l’espace des commentaires de cet article, d’ailleurs ! Faites-nous donc part de votre expérience. Partagez ! (oui c’est beau le communisme, je sais – j’en chialerais presque)

 

Mais si à la base ça ne vous attire pas plus que ça, bof…

Mes conseils pour améliorer son style devraient déjà pas mal vous aider…

 

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Sur les méthodes d’écriture genre « être publié en deux mois ».

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Si nous autres pauvres Français ne bénéficions guère des ateliers d’écriture dispensés par Monsieur Philip Roth à Stanford (nan, je sais que ça existe pas, c’était un exemple), nous avons en revanche la joie inestimable de trouver à la pelle des bouquins du style : « conseils aux auteurs pour se faire éditer ».

 

Bon, c’est comme vous voulez.

Mais vous trouverez de bien meilleurs conseils sur mon blog, et cela gratuitement.

 

Ce que je reproche à ces bouquins, c’est d’être écrits par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent. Ou qui restent bien sagement dans les clous.

La plupart des auteurs des manuels « pour être édité » sont des types qui pondent des livres de commande à la chaîne : genre leur dernier travail c’était d’écrire un livre sur la cuisine au soja. Un beau jour, on leur a demandé de torcher un truc sur la publication.

 

Jamais ces livres ne vous révéleront le véritable fonctionnement de l’édition. Comme je le fais sur ce blog. Sans vouloir me vanter.

 

Je trouve ces ouvrages très chers pour ce qu’ils sont.

 

Mais bon après, c’est comme vous voulez. Ça vous tuera pas non plus d’en acheter un, si vraiment vous voulez essayer.

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Les ateliers d’écriture.

 

Ma réponse sera la même que celle sur les méthodes d’écriture « américaines ».

 

Je n’ai pas d’avis sur les ateliers d’écriture, car je n’ai jamais participé à un truc de ce genre-là.

 

Si vous avez envie d’en essayer un, allez-y, faites-vous plaisir !

 

Mais ne croyez surtout pas que ça vous aidera à vous faire éditer. Je reçois des messages d’auteurs déçus qui me disent : « j’ai dépensé des tas de pognon pour les ateliers de François Bon ou ceux d’Eric Poindron, et je suis toujours pas publié, je comprends pas ».

 

Si ces ateliers vous intéressent, allez-y par curiosité intellectuelle, pour le plaisir d’écrire, mais pas pour être édité. Sinon vous risquez d’être rudement déçus.

 

(Et attention par la suite à ne surtout pas critiquer la méthode d’Eric Poindron sur le oueb, sinon ça va chier pour votre matricule…)

 

Encore une fois, dans le cas où vous ne seriez pas alléchés plus que ça, les ateliers ne sont nullement une obligation.

 

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Conclusion où on en sort tous grandis.

 

Ma lectrice, dans son message, me disait « n’est-ce pas un peu hérétique d’apprendre des méthodes mécanistes d’écriture, n’est-ce pas tuer la spontanéité ? ».

 

Pardonnez-moi la vulgarité du vocabulaire, mais putain de chiotte de topinambour, qu’est-ce que c’est cette obsession que vous entretenez sur ce qui est hérétique ou pas ? Faites donc ce qui vous plaît !

A mon avis, il n’y a pas d’hérésie en écriture. Chacun travaille bien comme il le souhaite !

 

Et même si, par hasard, vous découvriez que telle méthode n’est pas si bonne que ça, qu’elle tue votre spontanéité, justement… Ma foi, vous n’aurez qu’à l’abandonner et revenir à votre bonne vielle façon de faire personnelle ! Qu’est-ce que ça peut foutre ?

 

Détendez-vous. Ecrivez de la façon qui vous fait envie. Aventurez-vous dans des nouveautés, si celles-ci vous attirent. Rester sur votre façon de travailler si elle vous convient. Voilà, quoi.

 

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 11:44

 

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Bon, je vous dis tout de suite : la réponse est NON. Vous ne passerez pas à la télé.

 

Qu’est-ce que la promotion d’un roman ?

 

Quand vous lisez des critiques dans les journaux gratuits du métro, ou dans Libé, ou dans l’Huma, ou dans le Figaro, quand vous voyez des écrivains à l’émission La Grande Librairie, quand vous les entendez sur France Culture, quand vous voyez des affiches dans les gares, quand il y a des petites pubs pour des bouquins sur le blog de Pierre Assouline : eh bien tout ça, c’est la promotion d’un livre.

 

Entre auteurs, on appelle ça : « avoir de la bonne presse ».

 

En gros, c’est tout ce que l’éditeur va mettre en œuvre pour que l’on parle de votre roman (et, au final, pour qu’il se vende !).

 

 

Ce travail n’est pas celui de l’auteur.

 

Ce travail est assuré par l’éditeur, ou par son attaché de presse. Ce dernier travaille bien souvent en free-lance. Le grand éditeur bien installé disposera aussi de son propre réseau de copains journalistes et critiques, qu’il connaît, tutoie, invite à bouffer, ce genre de trucs.

 

Normalement, un auteur n’a pas à s’occuper de ça. Et heureusement. Nous ne sommes pas des commerciaux, ni des experts en relations publiques.

 

Parfois, certains auteurs ont cependant l’âme d’un commercial et sauront se débrouiller pour obtenir eux-mêmes de la presse. Si c’est votre cas, tant mieux ! Si ça ne l’est pas, ne vous stressez pas : ce n’est pas censé être votre rôle.

 

 

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A propos du « piston »…

 

Au vu des messages que je reçois, vous êtes très nombreux à focaliser sur l’importance du piston et des relations dans le milieu de l’édition. Je ne vais pas vous mentir : bien sûr que ça joue énormément. Un auteur journaliste, qui a plein de copains au Monde et à Libé, obtiendra plus facilement une critique que le pauvre type ouvrier qui a réussi à se faire éditer on ne sait par quel miracle. Pareil concernant le piston pour être publié. Oui, vous avez raison, le piston, ça sert.

Mais vous ne connaissez personne dans le milieu, vous n’avez pas de piston, sans quoi vous n’auriez pas besoin de lire mon blog. Voilà pourquoi je n’en parle jamais.

Sur mon blog, je suis toujours dans la perspective d’un auteur comme moi, comme vous, qui part de zéro. Les autres cas ne m’intéressent pas. Ce n’est pas mon histoire. Je ne peux pas vous raconter ce qui se passe quand « on a du piston », car je n’en sais absolument rien.

Je pense que bloquer sur le piston, c’est stérile et contre-productif. De toute façon, pour l’instant, vous n’en avez pas ! A quoi bon vous attarder là-dessus ?

Vous pouvez tout de même obtenir un peu de presse sans piston. Pas toujours, mais ça arrive. Cela a été mon cas.

 

 

 

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Alors oui, un premier roman d’un jeune auteur inconnu a de faibles chances d’obtenir une bonne promotion.

 

Autant vous le dire tout de suite : vous ne passerez pas à la télé. Vous n’aurez pas droit à des affiches dans les gares. Vous ne passerez sûrement pas non plus à la radio.

Au mieux, vous aurez une ou deux bonnes critiques dans tel journal ou tel magazine.

Et ça s’arrêtera là. Et franchement, ça sera déjà pas mal.

 

La taille de la maison d’édition n’a rien à voir avec sa capacité à obtenir une bonne promotion.

Ça, c’est hyper important.

Il y a des mecs qui sortent des trucs chez Fayard et qui n’auront aucun papier, nulle part.

En revanche, un bouquin paru chez un éditeur indépendant pourra faire du bruit.

 

 

Note Bene : quand je parle de petits éditeurs ou d’éditeurs indépendants je reste bien entendu dans un cadre d’édition correctement diffusée et distribuée

 

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En vérité, c’est une question de chance.

 

Les médias ne sont pas très friands des premiers romans, ni des jeunes auteurs encore peu connus. Pour les convaincre d’écrire sur vous, eh bien, je ne connais pas de recette miracle (et je n’ai pas à en connaître car, une fois encore, je vous rappelle que ce n’est pas notre métier à nous autres auteurs).

 

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La presse… Comment ça se passe, concrètement ?

 

Avant la parution du livre (je dirais entre trois mois et un mois à l’avance), votre éditeur va faire parvenir des services de presse aux médias.

 

J’ai déjà parlé de ces services de presse dans mon article sur les critiques blog (je vous conseille fortement de le lire si ce n’est pas déjà fait).

 

Un service de presse est un exemplaire du bouquin, assorti d’un dossier de presse. Ce dossier présente le livre, l’auteur, avec quelques phrases bien senties et si possible accrocheuses.

 

Or, les médias reçoivent des tonnes de services de presse de la part de centaines d’éditeurs.

Pour faire leur choix sur les livres qu’ils chroniqueront ou pas, eh bien, ils vont opérer une sélection proche de celle des éditeurs quand ils reçoivent votre manuscrit : ils feuillètent très vite le dossier de presse, le roman, et puis ils voient s’ils ont envie de le lire ou pas.

 

S’il veut le chroniquer, le média va contacter l’éditeur ou l’attaché de presse pour l’en informer.

 

Un bon attaché de presse relancera ces personnes, au cas où il n’y aurait pas de retour. C’est son boulot. Il est là pour harceler les gens et leur donner envie de chroniquer un livre.

 

La presse est très importante pour un auteur car, quand il souhaitera changer d’éditeur (ce qui ne saurait tarder dans 90 % des cas), elle constituera son « CV d’auteur ». Quand vous êtes déjà édité et que vous cherchez une autre maison, ce sont les critiques, vos interviews, enfin, votre notoriété, qui va intéresser les éditeurs.

 

Voici les différentes formes de presse qu’un auteur peut obtenir. Il se peut que j’en oublie.

 

 

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Les critiques sur les blogs de lecture.

 

Encore une fois, j’en ai déjà parlé dans cet autre article.

Je ne considère pas les critiques sur les blogs comme de la presse. Depuis quelques années, les éditeurs envoient massivement des services de presse aux blogueurs, car il s’agit de critiques faciles à obtenir. Or, leur impact sur les ventes est presque nul.

Les critiques blogs n’ont quasiment aucun intérêt pour les auteurs. Elles n’apporteront aucun vernis à votre « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique blog pour un premier roman : 100 %.

 

Les critiques sur les sites internet de lecture / sites internet culturels.

 

Encore quelque chose d’assez facile à obtenir, et peut-être légèrement plus intéressant que les critiques blogs. L’impact restera très limité et une critique de site internet n’est pas ce qu’il y a de mieux pour votre « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique internet pour un premier roman : 90 %.

 

 

La presse régionale (mais aussi la radio locale, la télé locale, etc).

 

Les canards locaux adorent chroniquer des auteurs du coin. Hélas, l’impact en termes de vente et de notoriété n’est pas intéressant. Peu reluisant sur un « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique presse régionale pour un premier roman : 90 %.

 

La presse nationale.

 

Là, c’est beaucoup mieux. L’impact en termes de vente sera variable, mais c’est très bien pour votre « CV d’auteur ».

 

Chances d’obtenir une critique / interview presse nationale pour un premier roman : 10 %.

 

La radio nationale.

 

Idem. Très bien.

 

Chances d’obtenir une critique / interview pour un premier roman : 10 %.

 

La télé nationale.

 

Idem. Très bien.

 

Chances d’obtenir une télé pour un premier roman : 1 %.

 

 

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Concernant la promotion publicitaire.

 

Vous n’y aurez probablement pas droit. D’ailleurs, même pour des auteurs plus expérimentés et plus réputés que vous, en littérature la publicité reste très rare.

 

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Je pense que vous en savez déjà pas mal pour un premier article sur la presse et la promotion.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas. D’autres articles viendront peut-être sur le sujet.

 

 

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 13:38

 

 

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Au cours de cet été torride, que je passai dans quelque impensable libation éhontée (et dont je ne piperai mot), je reçus ce message d’une fidèle lectrice du blog.

 

 

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Cher et honorable Stoni,

 

Avant toute chose : bonnes vacances à toi, tu le mérites bien !

 

J’ai un problème.

Mon entourage est courageux, et j'apprécie sa franchise : c'est quelque chose d'assez rare je pense pour un écrivain. Il me signale gentiment qu'il n'aime pas ce que je fais, et certains n'hésitent pas à me faire comprendre que s'ils refusent de me lire, c'est que mes écrits sont trop chiants. Ouais. Carrément. Je préfère cela à une hypocrisie pourvoyeuse d'illusions.

Et pourtant, je fais des efforts : mon but n'est pas de faire de l'élitisme à deux balles ! Mais j'ai en moi des images, des effets, des thèmes, des messages que je veux rendre, et je m'astreins à m'en rapprocher toujours un peu plus : faut-il renoncer à ce qui me fait plaisir, aux thèmes et aux réflexions qui me touchent pour avoir un jour la chance d'être éditée ? Est-ce que ma manière d'écrire est plomblante par nature, car moulée dans une culture classique que je n'arrive pas à dépasser ? Ma capacité à faire chier le monde entier est-il un aveu de ma médiocrité ? Je ne sais pas, je t'avoue que je suis en plein doute. Et toi, qu'en penses-tu ?

 

Merci d’avance pour ta réponse, ô notre grand guide à tous.

 

Signé : une fidèle adoratrice

 

 

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Fichtre ! Ce message me sidéra.

Il y a peu, je vous révélais que je pensais avoir fait le tour des sujets « caca écrivain ».

 

Mais en voilà un, pourtant crucial, qui m’avait échappé : le douloureux problème intitulé « mes romans n’intéressent personne » (ou sa variante « les gens trouvent ça chiant ce que j’écris »).

 

Ce saumâtre sujet est à la hauteur d’un Stoni mode saint-bernard qui, tout à coup, retrouva sa verve bloguesque afin de voler au secours de cette charmante jeune personne.

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Quelle sera ma réponse à ce message ?

 

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Une première chose. J’ai expliqué dans plusieurs articles que, à mon avis, il ne sert absolument à rien de demander à vos lecteurs (entourage proche, amis, conjoint, etc) ce qu’ils pensent de votre roman. Ou s’ils ont aimé. ON S’EN BAT LES COUILLES. Vos lecteurs doivent vous servir à corriger LE ROMAN POUR QU’IL SOIT COMPREHENSIBLE, et éventuellement L’ORTHOGRAPHE, LA GRAMMAIRE. Voilà. Le reste on s’en fout !

 

 

J’en ai longuement parlé dans ces deux articles :

 

Des tuyaux pour mieux écrire

 

Les sites web participatifs de correction et de relecture

 

 

 

Voilà une chose que vous devez intégrer, vous les auteurs « débutants », sinon vous n’allez jamais vous en sortir.

 

Ô, lectorat incrédule ! Je vais te raconter une histoire : la mienne.

 

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J’ai commencé à écrire mes premiers romans « sérieux » vers 16 ou 17 ans.

 

Et tu sais quoi ?

 

Toute ma jeunesse, personne ne s’est intéressé à ce que j’écrivais. Mes amis ne lisaient pas, et quand ils faisaient une exception pour ma personne, ils abandonnaient mes œuvres romanesques au bout de dix ou vingt pages.

Je n’ai jamais connu un grand succès, adolescent, auprès de mon entourage.

Les caricatures que je dessinais en cours suscitaient bien plus d’intérêt !

 

Pourtant, j’aimais ça écrire, et j’étais assez frustré devant l’ennui qu’inspiraient mes textes !

 

J’ai ramé pendant des années à la recherche de lecteurs. Malgré tout, j’ai continué à écrire, car cela m’amusait.

Lorsque j’ai rencontré Aniki,  il a bien voulu lire mes magnifiques histoires enchanteresses. Voilà pourquoi j’ai décidé de vivre avec lui, d’ailleurs. Non je rigole, il y avait d’autres raisons. N’empêche, ça m’a fait plaisir. Enfin !

 

Aniki m’encouragea les années qui suivirent. Aniki et… Aniki et c’est tout.

 

Jusqu’à ce que je sois publié, pas grand monde ne s’est penché sur mes romans !

 

Malgré tout, j’ai été édité. Ben, je vous avoue, ça n’a pas changé grand-chose. Certains de mes amis ont daigné lire mon premier roman de bout en bout. Ils n’ont pas été très enthousiastes. Ce n’était franchement pas leur truc. Ensuite, ils ne sont plus donnés cette peine.

 

Et pourtant ! Pourtant j’ai été édité, pourtant j’ai eu mon lectorat, et vous connaissez la suite.

 

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Je ne sais pas quel genre de bouquin vous écrivez, mais vous devez être conscients que la plupart des gens lisent des choses pour se détendre.

Je ne critique pas cela. C’est un simple constat.

 

Si d’aventure vous écrivez des choses qui ne « détendent » pas, vous risquez d’avoir un peu de mal à débusquer des lecteurs bénévoles.

 

Ne croyez pas pour autant que vous ne serez jamais édités. Il existe un marché pour les romans « qui ne détendent pas ». Certes, vous vendrez probablement moins de bouquins qu’un auteur de romans à lire sur la plage, mais ça ne vous empêchera pas de faire votre petit bonhomme de chemin dans d’autres secteurs.

 

Méfiez-vous de ce que les gens peuvent penser de vos textes. Ce n’est pas du tout un indicateur de qualité.

 

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