Un jour, Antoine de Saint-Exupéry créa un petit personnage déprimant, déprimé, suicidaire, morne, qui se fait chier à cent francs de l’heure, et franchement rasoir.
Ce fut : le Petit Prince.
Moi, je dis qu’il faut le guillotiner, au plus vite.
Avez-vous jamais lu une scène plus cruelle que celle-ci ? Le renard et le Petit Prince (à l’article du suicide, comme pendant tout le long du livre) lient connaissance.
Le renard regrette ne pas pouvoir manger autant de poules qu’il le souhaite, à cause des chasseurs, qui veillent au grain.
Alors, il interroge le Petit Prince sur sa planète d’origine (un astéroïde chiant à la con).
Le renard parut très intrigué :
« Sur une autre planète ?
— Oui.
— Il y a des chasseurs sur cette planète-là ?
— Non.
— Ça, c’est intéressant ! Et des poules ?
— Non.
— Rien n’est parfait », soupira le renard.
Ah, ce « non », sec et brutal, qui casse tout le rêve d’un renard un tant soi peu visionnaire !!!
Pauvre, pauvre renard ! Et aucune consolation ! Pas un mot de réconfort !
Cerise sur le gâteau, ce « rien n’est parfait » soupiré… Saint-Ex, tu étais un pur sadique mental.
Il ne manquerait plus qu’il y ait un monde idéal, tiens !
Franchement le genre de livre à vous flinguer (avec le Petit Prince).
Et encore, ce petit con n’a pas les couilles d’utiliser une arme à feu. Il recourt au serpent. Quelle lavette.