Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.
Ah ! Le mois d'août. Ses plages, ses congés payés, ses travailleurs qui ne profitent pas des plages, ses prolétaires qui ne profitent pas des congés payés, ses canicules, son jour férié, ses cartes postales et... ses petites péripéties sur Internet ! Eh oui ! Car Ericou Poindronou, lui, ne prend pas de vacances !
Rappelle-toi, ô camarade-lecteur, comment, la semaine dernière, je postai un article dérisoire sur un homme qui ne l'était pas moins ! Cela s'intitulait : définition de vieux goujat.
J'y déplorai les agissements d'un gus du nom d'Eric Poindron, qui avait osé s'en prendre à une dame, c'est-à-dire ma pote Clopine (il vaut mieux lire l'article incriminé pour comprendre – conseil d'ami comme ça en passant).
Rapidement, je rebaptisai l'homme Ericou Poindronou, suffixes affectifs que, j'en ai bien peur, il ne mérite pas !
Eh bien ! Par le chien, comme se serait écrié Socrate ! Ericou Poindronou est venu lui-même réagir dans les commentaires de mon article !
Je vous restitue ici le message au complet (vous allez voir, pour ne toujours pas changer, c'est goûteux). Quel malheur ! Il y a encore moult fautes dans ce nouveau texte. Mais je n'ai plus le cœur à les corriger, car cela nourrit une certaine pitié en mon sein.
Voici donc le message d'Ericou Poindronou laissé sur le blog de Stoni (visible dans son contexte ici).
Pour illustrer ce message la rédaction du blog de Stoni
(constituée par Stoni et personne d'autre)
a choisi cette photographie d'Eric Poindron
et tient à préciser que ce choix a été accompli
de façon aléatoire et totalement neutre
et qu'il ne vise pas à discréditer quiconque
ni à déclencher le moindre rire
" Espèce de petit clown raté et caché derrière son ordianteur,
Ceci est vrai message de Eric Poindron, avec ou sans faute.
Comme avec la triste Clopine me voilà très honoré et amusé par tout ce temps perdu à s'interesser à ma petite persone...
Et ça fait fait des recherchez sur Wikipedia, et ça fouine du côté de facebook ! En voilà une petite bande de détectives. mais vous n'avez que ça à faire, bien planquérrière vos anonymats. Moi j'existe, on peut me rencontrer et me dire les chose en face. Et c'est quand vous voulez...
Continuez, continuez et pendant ce temps, j'écris des livres... Et pour votre inculture j'en profite pour vous rappeler que les fnacs ne sont pas des librairies et que les petits éditeurs que vous ne semblez pas connaître existent depuis plus de trente ans et ont plus de mille titres au catalogue.
Apprenez aussi, les autres que Riccardo Freda était bien vivant à l'instant du tournage de La Fille de d'Artagnan et que je n'ai jamais été jardinier en Picardie. Vous devriez un peu retirer le sac de votre tête vous y verriez plus juste.
Ludovic, qui ne me connaît pas, tout comme les autres, n'hésitez pas à venir me traiter de filou en face, afin que l'on s'muse un peu. Du courage diantre, au lieu de tous vous cacher derrière votre ordianteur...
Allez je vous laisse mes petits poussins, je retourne à ma campagne, loin de chacun et surtout de vous autres.
Et Pour les plus courageux : C'est quand vous voulez pour une rencontre.
Et pour les plus curieux (???) c'est ici : http://curiosaetc.wordpress.com/category/m-«-de-legarement-a-travers-les-livres-»/
Le vrai Eric, qui ne vous félicite pas pour tant de mesquinerie.
Commentaire n°19 posté par Eric Poindron aujourd'hui à 10h55"
Diantre !
Ericou m'a donc interpellé !
Il est grand temps que je lui réponde.
LA REPONSE DE STONI
A ERICOU POINDRONOU
Mon cher Eric,
Je te trouve bien injuste. Moi qui t'avais gratuitement, et avec force magnanimité, distribué quelques conseils sur la façon dont tu pouvais gérer ton image « d'homme public », voilà comment tu me traites ! Telle une vieille chaussette trouée, dont tu n'aurais même jamais voulu, préférant la vouer aux ordures pestilentielles d'une poubelle de coin de rue dans la province champenoise !
Je me sens absolument outré, dorénavant.
Il est vrai que je suis une bien clownesque personne, et ça ne m'a jamais gêné que l'on me qualifie de raté. J'ai toujours été du côté des perdants, des petites gens, des humbles, des pauvres, des cacas écrivains et des incultes. Mes miséreux parents, quoique bourrés de défauts, à moitié dingos et pas mal ravagés par l'expérience des années soixante-dix, m'ont élevé dans le respect des valeurs simples. Que suis-je, moi descendant d'immigrés, par rapport à un grand représentant de la culture française tel que toi, qui as eu l'heur inestimable de poser au côté de l'immense Président de la république que fut Jacques Chirac ? Tu as bien raison de me tancer et de me ramener à ma position sociale, celle d'un sale prolétaire compromis avec la canaille rouge. MEA CULPA !
Cela dit je m'interroge sur ta notion de « raté » : qu'est-ce qu'un raté dans la conception d'un homme dont les livres ne sont plus correctement distribués depuis pas mal de temps ?
A ce propos, le Castor Astral, qui certes connut sa petite heure de gloire, devrait un peu engueuler son distributeur car franchement il bâcle le boulot je trouve. Vu ce que Volumen doit ponctionner sur les ventes de vos bouquins, ils se foutent de votre gueule, non ?
Sache cependant que Clopine est une personne très heureuse, oh non, elle n'est pas triste. Simplement, je pense que son humeur s'assombrit lorsqu'elle est confrontée à des bobos prétentieux, tout comme la mienne s'échauffe lorsqu'un butor s'en prend à une dame.
Nous avons tous de ces défauts, tu sais ! Ainsi est fait l'être humain.
De même, si tu te trouves « honoré et très amusé » du temps que nous perdons à nous intéresser à ta pomme, je dois admettre que je suis non moins flatté par celui que tu perds à nous lire et à nous laisser des commentaires aussi pertinents.
Je note que tu ne m'as pas fait bénéficier des conseils d'écriture que tu avais eu l'audace de donner à Clopine ! J'en suis fort jaloux et réclame réparation. J'ai tant à apprendre d'un auteur de ta trempe !
En revanche je te sais gré de ta tentative de leçon au sujet de la petite édition et des librairies indépendantes. Eh bien, ma foi, je respecte tout à fait les auteurs qui acceptent une distribution effectuée sous le manteau. Pour ma part, j'ai envie de vendre un minimum de livres et oui, ô suppôt maléfique du commerce que je suis, il m'importe d'être présent (et visible) en Fnac ! Je suis d'autant plus surpris par ta hargne contre les Fnac quand, il y a quelques jours, tu te félicitais d'être mis en avant dans un Virgin Mégastore (cf. http://curiosaetc.wordpress.com/2011/08/13/de-legarement-au-milieu-des-autres-livres/). Tes principes d'indépendance commerciale souffrent bien lorsqu'ils se confrontent à ton ego, ah, vieille canaille ! Mais, étant enclin au pardon, je ne t'en voudrai pas.
Je salue le rectificatif que tu nous as apporté au sujet de Monsieur Freda et je présente, au nom de tous mes lecteurs, des excuses pour avoir prématurément plongé ce monsieur dans la tombe. C'était là une bien dure punition pour la faute légère d'avoir voulu commettre le grand film « La fille de d'Artagnan ».
Néanmoins mes sources restent sûres sur ton métier de journaliste dans une émission de jardinage sur France 3 Picardie. M'aurait-on trompé ? J'ai trouvé cette archive où je crois bien te reconnaître.
Enfin, Ericou, je tiens, pour ton bien, à te conseiller de cesser tes harangues du type : « VIENS ME RETROUVER A LA SORTIE DE L'ECOLE ET TU VERRAS CE QUE TU VERRAS ! ».
Je crains que tu ne souffres du complexe de Rocky Balboa. En général, ce syndrome déclenche des saignements de nez lorsque ses sujets piquent des crises. Prends garde !
Pour le salut de tes fosses nasales, je t'en dis davantage. Le complexe de Rocky Balboa se présente chez les personnes qui ont rêvé d'être boxeurs et qui n'ont pu, hélas, réaliser ce rêve. De ce fait, à la moindre occasion, les voilà qui convient, au risque du ridicule, le premier quidam à les affronter lors d'un rendez-vous pugilatoire !
http://www.youtube.com/watch?v=yAR4OfwZbbE&feature=related
Cette vidéo t'aidera à mieux appréhender ton problème.
(Mais comme tu souffres aussi d'une propension à tout prendre au premier degré, je dois bien te préciser que la pitoyable image de l'URSS véhiculée dans ces extraits ne se base pas sur des faits historiques, il s'agit d'une œuvre de fiction).
Eh non, je ne viendrai pas te rencontrer. C'est dommage n'est-ce pas ?
Eh non, je ne m'exprimerai pas sous mon vrai nom sur ce blog.
Tout à fait entre nous, tu devrais peut-être faire la même chose car là t'es quand même grave passé pour un rustre. Moi tu vois j'évite ce genre de trucs. Après chacun son affaire, mon pote.
Mais !
Fi de nos différends et de ta rudesse de comportement !
Fi des goujats !
Brisons les barrières de nos classes sociales, laisse-toi éclairer par le fanal du prolétariat !
Je suggère, afin d'honorer la mémoire de la Fondation Soviétique pour la Paix, l'amitié !
Ma main t'est tendue, et j'ose espérer que tu la serreras !
En rêvant de te compter parmi les lecteurs de mon blog,
Crois-moi bien
Ton dévoué
Et fraternel
Stoni.