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Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.

Le petit mot d'encouragement de l'éditeur : mon avis à ce sujet

 

 

 

 

 

 

http://www.tracteur-et-tondeuse.com/wp-content/uploads/2010/06/Tracteur-Renault-3042.jpg

 

Si si, y'a un rapport avec ce joli tracteur rouge,

tu verras.

 

 

 

 

 

 

Toi, jeune auteur en quête d'éditeur, tu as donc entamé le long processus de la quête d'un premier contrat d'édition.

 

Tu procèdes à tes envois après avoir bien retravaillé ton manuscrit, et selon les conseils de mises en forme de ton cher ami Stoni.

 

D'ailleurs, tu as bien lu le blog dudit Stoni et as désormais pigé que le talent, ça n'existe pas (mais l'économie de marché, si : un livre est édité parce qu'il sera susceptible de rencontrer un lectorat). Tu as aussi pigé que pour l'éditeur, l'auteur est un caca boudin qui pue.

 

Oui, je sais, ces phrases d'introduction font quelque peu distribution de liens gratuite. Mais au vu des messages que je reçois, nombre d'entre vous n'ont pas lu tous mes articles, ou bien n'ont pas voulu les lire en entier... Un petit rappel n'a jamais fait de mal à personne.

 

 

Sans déconner, lisez au moins ceux qui sont dans la petite liste "aide des auteurs – le meilleur des articles sur l'édition" à droit de l'écran, en haut de la page...

 

 

Bref.

 

Lorsque tu envoies ton manuscrit à des éditeurs, tu as deux espoirs.

 

Primo : que l'on te propose un contrat d'édition.

 

Bon, ça serait rudement bien, mais t'y crois moyen...

 

 

Deuzio : qu'un éditeur – faute de te publier - t'envoie un petit mot d'encouragement.

 

 

Alors ça, le petit mot d'encouragement, ou le petit mot d'appréciation positive, quelle putain de légende parmi les auteurs !

Souventes fois vous m'écrivez "si seulement j'avais un petit mot d'encouragement...", "si seulement un éditeur me disait au moins que ce n'est pas nul...".

 

En effet, cela se produit parfois. J'ai évoqué cette possibilité dans l'article "le critère de sélection des manuscrits....".

 

Parce qu'un éditeur aura bien kiffé ton bouquin – mais il ne le publiera pas pour autant – dans un grand moment d'inspiration, dans un summum d'esprit altruiste, il se saisit d'un bristol et griffonne un petit message gentil tout plein.

 

Voilà mon avis sur ce cas de figure.

 

Contrairement à ce que vous croyez, ce petit mot sera davantage une source de frustration qu'un encouragement.

 

L'humain est ainsi conçu qu'au lieu de se reposer sur ses sources de satisfaction, il convoite quelque chose de plus grand encore.

Bon, c'est pas si mal que ça, ce trait de caractère. Faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, hein. Si l'humain s'endormait sur ses lauriers, le progrès technologique et tout, t'aurais toujours pu te le foutre où je pense !

Genre quand l'humain aurait inventé la charrue, il se serait dit "oh c'est bien comme ça, je vais pas chercher plus loin" - au lieu de se plaindre aussitôt que la charrue c'est lent et relou. Si notre humain s'était contenté de la charrue, il n'aurait jamais inventé le tracteur.

 

Toute cette magnifique parabole agricole pour vous dire : lorsque tu auras reçu "un mot d'encouragement ou de gentille appréciation", tu passeras par deux phases d'appréhension.

 

La première, qui dure environ d'une minute à quarante-huit heures. Tu penseras alors "ah enfin on me dit que mon travail vaut quelque chose, quelle joie, quel accomplissement !".

 

A la fin de cette phase, s'ensuit logiquement la seconde.

Cette seconde phase d'appréhension durera très longtemps. Tu penseras alors "ouais ben ça me fait une belle jambe ce petit mot, je suis dégoûté, pourquoi ce type ne m'a pas proposé un contrat à la place ?".

 

Je vous jure que ça se déroulera de la sorte.

 

C'est la raison pour laquelle je ne suis pas très enthousiaste lorsque mes lecteurs m'écrivent pour me dire "oh si seulement on me disait que ça vaut quelque chose !".

 

Un auteur ne veut pas qu'on lui "dise" que son travail vaut quelque chose.

Un auteur veut qu'on le lui prouve.

 

(...Putain c'est beau ce que j'écris ! )

 

 

 

Si d'aventure tu as un petit retour gentil d'un éditeur, ce n'est tout de même pas non plus totalement négatif, hein. Tu as le droit d'en être fier. Tu pourras toujours y repenser dans des moments de désespoir absolu (et ça, le désespoir absolu, nous en connaissons tous, nous les auteurs, édités ou pas, faites-moi confiance...).

Mais bon. C'est pas la peine d'en faire tout un fromage et si vous n'en avez pas, eh bien, vous ne vous en porterez pas plus mal.

 

 

 

 

 

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L
J'ai reçu en de ces mots. Cela m'a fait plaisir. Surtout quand l'éditeur me dit que mon roman est intéressant, mais trop long. La suite au prochain épisode ( quand j'aurai diminué de moitié le nombre de feuillets). Salutations, camarade !
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L
<br /> Pour ceux qui en manquent, il y a toujours moyen d'aller repêcher une lettre de refus dans cette liste bien connue :<br /> <br /> <br /> http://refusdediteurs.webs.com/liste_des_editeurs.html<br />
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S
<br /> tu as bien raison ! ça sert à ça les amis !<br />
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C
<br /> Le désepoir absolu! ça je connait! quand ça me prend, je me plains auprès d'une de mes amies, qui a une forte tendance à ne PAS savoir émettre d'avis négatifs sur mes écrits x)<br />
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