Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.
Ce matin, mon patron :
- En ce moment, c'est plutôt calme, n'est-ce pas Stoni ?
Moi (qui viens de passer deux heures sur internet en faisant semblant de « remettre à jour la base de données ») :
- Ouais c'est sûr.
- Dans ce cas, ne venez pas lundi.
- Je poserai un jour de congé.
- Non, je vous donne votre jour, ne prenez pas un jour de congé pour rien.
Ce dialogue n'a rien de fictionnel. Il se répète une fois par mois environ. Mon patron n'est pas un mordu de boulot. Alors il ne voit pas pourquoi je devrais venir tandis qu'il n'y a aucun colis à livrer. C'est une forme d'allocation au chômage technique qu'il finance lui-même, puisqu'il me paye un jour d'absence gratis.
Dans ces conditions assez arrangeantes, tu te douteras que je l'aime bien, mon patron. Il ne me flique pas, au contraire. Il m'encourage, certains jours, à rester avec lui dans son bureau pour parler football ou cyclisme. Même que des fois, c'est moi qui lui rappelle que je suis là pour bosser et que, bon, ça fait plus d'une heure qu'on bavarde sur l'Euro (mon côté Stakhanov). Si je suis en retard, il s'en fiche. Si je veux modifier mes horaires, il me permet de les aménager comme je l'entends.
C'est un mec sympa, voilà tout.
Mais bon. Un inconvénient subsiste.
Car pour le communiste que je suis, un patron pareil ne me facilite pas la lutte de classes.
Le même blog avec plus de trucs mieux