Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.
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Avec Aniki, nous aimons nous poser des dilemmes diaboliques.
Ainsi, nous nous sommes posés la question :
Si tu devais choisir entre la bouffe ou le sexe, pour toute une vie ? Si tu choisis le sexe, tu seras obligé de manger des trucs sans saveur, genre de la purée mousseline ou du pain carrefour, jusqu'à la fin de ta vie mais tu as le droit de continuer à baiser. Si tu choisis la bouffe, tu n'auras plus le droit de faire l'amour jusqu'à la fin de ta vie, mais tu auras le droit de continuer à manger des bonnes choses et à cuisiner.
Que choisis-tu ?
Nous nous sommes accordés un quart d'heure de réflexion.
Puis nous avons rendu notre verdict. Tous les deux nous avions choisi la bouffe.
On a bien étudié ce choix et, en effet, c'est le plus intéressant.
Quatre bonnes raisons de préférer la bouffe au sexe.
1 / Tu peux bouffer jusqu'à ta mort.
Le cancer de la prostate, ou la sécheresse vaginale, la fatigue, la vieillesse, puis les rhumatismes, auront tôt fait de t'écarter des joies du lit et autres galipettes. En revanche, question bouffe, tu es censé pouvoir goûter la chose un peu plus longtemps.
2 / Tu peux bouffer depuis ta naissance.
Bien que les plaisirs génitaux commencent fort tôt dans l'enfance, admettons qu'on tire le plus grand parti de nos organes sexuels à partir de l'adolescence.
La bouffe, elle, est appréciable bien avant. J'ai des souvenirs émus de mes Happy Meal (mes vieux étaient pas du genre nourriture du terroir).
La bouffe, tu en profites bien plus longtemps, en vérité !
3 / Tu peux bouffer en toute occasion.
Faire l'amour est contraignant : faut être deux, faut être seuls (enfin, tel est le goût de la majorité), faut être dans un endroit qui s'y prête, faut être un minimum en forme.
En revanche, bouffer est tout à fait accepté en société. Tu peux manger quand tu le veux ou presque, seul, à deux, en groupe.
4 / Le sexe se mentalise plus facilement.
Je crois que je pourrais me passer de sexe en trouvant un certain équivalent en imaginant, en inventant, en sublimant mon abstinence, par la rêverie, le rêve tout court.
La bouffe suscite moins d'inspiration. La bouffe s'apprécie quand tu bouffes, à la limite quand tu cuisines, mais bon, je me vois mal écrire un bouquin sur la bouffe pour compenser une période de jeûne. Après ça dépend des inclinations de ton imaginaire.
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