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Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.

L’édition numérique et l'auto-édition ? Solution ou arnaque ?

 

 écrivain chimpanzé

 

 

Il y a peu, un lecteur m’adressait ce message.

 

 

Cher et vénérable Stoni,

 

Je cherche depuis quelques temps à faire éditer un manuscrit, sans grand succès comme tu t'en doutes. J’ai découvert des maisons d’édition numérique, qui proposent même, parfois, de vrais contrats à compte d’éditeur. Crois-tu que ce soit l’avenir de l’édition ? Est-ce une bonne solution ?

 

Je tiens à préciser que je te trouve extrêmement intelligent et ton blog est le plus beau de la terre.

 

Bien à toi,

 

Un secret admirateur

  

 

 

Ha, l’édition numérique ! Un vaste sujet… qui m’inspire un court jugement péremptoire.

 

 

Disons, pour commencer, qu’il y a deux sortes d’édition numérique. L’édition numérique à compte d’éditeur (« à la demande ») et l’édition numérique en auto-édition. Il existe probablement des éditeurs numériques à compte d’auteur, mais cher lecteur tu as désormais compris que l’édition à compte d’auteur devrait être interdite par la loi, et on en parle plus.

 

 

L’édition numérique à « compte d’éditeur ».

 

L’éditeur a ouvert une structure d’édition sur le ouaib, parce que le ouaib c’est le futur et que bientôt, pense-t-il, il n’y aura plus de livres papier mais des livres numériques que tout le monde lira sur écran ou sur des tablettes dévouées à cet effet.

L’éditeur numérique te propose vraisemblablement une édition à compte d’éditeur, ce qui signifie : que tu n’as aucun frais à engager et qu’il est censé te payer puisqu’il acquiert les droits de ton texte. Ce qui signifie aussi que tu as cédé les droits sur ton texte et que celui-ci ne t'appartient plus. Comme un éditeur à compte d’éditeur classique sur papier, quoi.

 

 

Il existe néanmoins de grosses différences.

 

 

D’une, je ne suis pas convaincu par le livre numérique. La lecture sur écran d’ordinateur reste, pour le commun des mortels, harassante. Les tablettes sont loin d’être totalement démocratisées. Quant à lire un bouquin sur son téléphone intelligent (type i-phone)... Dans un futur beaucoup plus lointain, oui, c’est possible, le livre numérique sera la norme. Mais pour l’instant, ça ne l’est pas, et être édité sur internet revient, à mes yeux, à purement et simplement se ghettoïser à fond du ballon.

 

Un éditeur numérique distribue des livres dématérialisés. Parfois, il propose de les imprimer aux clients qui souhaitent un format papier. Dans ce cas-là, il n’empêche qu’il demeure un souci primordial : le livre n’est pas présent en librairie. Et là, l’auteur est tout de même un peu beaucoup lésé.

 

Je ne sais pas si tu as compris, camarade auteur, mais c’est la présence en librairie qui fait l’écrivain, en France et en 2012. Si tu es visionnaire et que tu veux anticiper les méthodes du futur, va te faire éditer dans le monde virtuel, c’est comme tu veux. Mais moi, je suis le genre de mec qui vit dans l’instant présent. Tu veux être un écrivain qui part avec le maximum de chances d’exister un tant soi peu dans l’univers de l’édition ? Fais-toi éditer par un éditeur bien représenté en librairie. C’est-à-dire un éditeur bien diffusé. Y’a pas de mystère. Y’a pas de secret. C’est ainsi.

 

Un éditeur numérique ne bénéficie d’aucun circuit de distribution. Son truc, justement, c’est qu’il ne distribue pas en librairie. Mais sur internet. Ton livre sera donc une URL parmi des centaines de milliards d’URL.

Certes, en librairie, ton livre sera un titre parmi les 700 de la rentrée littéraire. Fais tout de même tes comptes : 700 contre 700 milliards, choisis ton camp, camarade.

 

Tu auras saisi que je suis extrêmement sceptique vis-à-vis de l’édition numérique et je te déconseille vivement de signer avec l’une de ces boîtes. Les maisons d’édition numérique n’ont aucun avenir et aucune importance dans le monde de l’édition. D’ailleurs, je pense que ce genre de structures sont créées par des mecs qui se piquent d’une lubie « je veux être éditeur moi aussi », mais qui n’ont pas l’apport financier, ni l’apport professionnel, pour fonder une entité viable et sérieuse. Tu vois un peu le tableau.

Le chiffre d’affaires d’une maison d’édition numérique doit plafonner autour de 10 à 100 € par mois, aussi je te laisse présager le montant de l’à-valoir qu’on te proposera, si toutefois on t'en propose un…

 

Or, les maisons d’édition numérique savent tromper leur cible : les jeunes auteurs inexpérimentés et influençables. Sur leur site ouaib, ces éditeurs mettent souvent en avant des textes signés par des écrivains assez célèbres. L’auteur inexpérimenté est impressionné : tiens, s’ils publient ce gars-là, c’est que ça n’est pas trop mal !

Hélas, j’ai vu ce processus depuis l’intérieur. Les éditeurs numériques approchent des écrivains un peu réputés et leur tiennent un discours pseudo militant à deux euros cinquante : « donnez-moi un texte pour que je le publie, vous aiderez les circuits indépendants et vous passerez pour un mec vachement sympa ». Les écrivains sont des êtres sensibles à la flatterie. Ils aiment passer pour des mecs vachement sympas. Donc ils lâchent gratos une nouvelle, un récit court, une connerie, à l’éditeur numérique qui en fait ses choux gras. Les textes d’auteurs réputés publiés de la sorte sont : soit des trucs impubliables chez leurs éditeurs classiques, soit des trucs pourris que tout le monde leur a refusés. Sans déconner. Ne te laisse pas impressionner par ces viles manœuvres.

 

Autre constante des éditeurs numériques : leurs couvertures « virtuelles » sont soignées, ce qui concourt également à influencer l’auteur inexpérimenté. Les livres sont jolis, ça a l’air sérieux… Oui, les livres sont toujours jolis quand on exploite un stagiaire graphiste non rémunéré. Ne te base pas sur ce critère-là…

 

 

 

Lire cet article du blogueur Ludovic Mir pour connaître un autre avis éclairé.

 

Finalement, l'édition numérique fait assez penser à l'édition à compte d'éditeur sans distribution ni débouché : voir l'article sur l'Harmattan et celui sur les éditeurs pourris.

 

 

 

 

 


L’édition numérique en auto-édition.

 

En gros, tu confies ton texte à un éditeur numérique qui s’occupe de fabriquer ton bouquin en format numérique ou papier, lorsque des lecteurs en passent la commande. Mais tu conserves tes droits sur ton œuvre.

 

Là aussi, l’auto-édition ne bénéficie d’aucun réseau de distribution. En choisissant cette formule, tu as certes la possibilité de vendre ton bouquin autour de toi, mais tu ne seras pas présent en librairie ni nulle part – sauf si tu es allé toi-même démarcher une librairie.

C’est un choix que font nombre de jeunes auteurs aujourd’hui. Si tu te sens l’âme d’un commercial…

Je serai honnête. Se faire connaître de la sorte me semble presque impossible. Ensuite, cela dépend de tes motivations d’auteur. Si tu cherches à proposer un joli bouquin à ton entourage, bien relié, bien fait, et que tes ambitions s’arrêtent là, pourquoi pas.

 

Faire sa propre publicité et sa propre diffusion est une sacrée affaire. Dans un cadre éditorial classique, ces deux domaines sont d’ailleurs gérés par des personnes dont c’est le métier.

Sache que même un attaché de presse qui bosse pour Gallimard aura du mal à faire connaître un primo-romancier dépucelé chez la Blanche. Alors imagine un peu le boulot.

A toi de voir…

 

Tu trouveras un autre discours sur l’auto-édition et beaucoup plus d’informations à ce sujet toujours chez le blogueur Ludovic Mir.

 

 

 

 

 

 

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O
Ah Bon ?<br /> Parce qu'un jeune auteur dans une grande maison d'édition verra se mettre en place toute une batterie de plans marketings et débloquer un budget pour le faire connaître ? <br /> Non mais sérieux, faut arrêter la fumette.<br /> A longueur de blog, je lis ici qu'un éditeur n'est pas un philanthrope et c'est vrai si j'en crois ce que j'ai lu par ailleurs, mon expérience de la vie (les philanthropes ça n'existe que dans les contes à dormir debout et c'est un misanthrope qui vous le dit), mais surtout le simple bon sens.<br /> Donc, comme l'écrivait, je ne sais plus où, cette attachée de presse d'une grande maison d'édition, le jeune auteur va devoir faire sa pub tout seul comme un grand et se démener le manche s'il veut être connu, exactement comme quelqu'un en auto-édition.<br /> Don en gros, l'intérêt de la grande maison d'édition c'est 1500€ d'à valoir en contrepartie de la cession de tous ses droits sur son oeuvre, contre 0€ en autoédition en conservant tous ses droits.<br /> De toute façon une oeuvre ne se vendra à des dizaines de milliers d'exemplaires ou plus que si elle intéresse un public, public qui sera le meilleur vecteur de développement et le seul sans aucun doute tant que les ventes n'auront pas dépassé un seuil (j'ai lu je crois 30 000 exemplaires environ).<br /> C'est sûr qu'au delà de 30 000 exemplaires, un éditeur s'intéressera à l'objet, que l'auteur soit chez lui ou autoédité et il sera peut être même tenté d'investir en espérant le jackpot.<br /> Le reste c'est roupie de sansonnet.<br /> D'ailleurs nous sommes en 2019 et que se passe-t-il ? Les éditeurs ne se font plus vraiment chier, ils repèrent les auteurs qui marchent sur les grandes plateformes d'écriture. En respectant bien entendu les critères énoncés sur ce blog : On se fiche de la qualité, le seul critère c'est de vendre un max et avec les plateformes, le public est déjà trouvé.<br /> Tiens Stoni j'ai deux questions : Quel budget ton éditeur a t-il engagé pour toi quand tu étais un jeune auteur qui n'avait rien vendu. Peux tu donner des exemples de ce que ton éditeur a fait pour toi en fonction de tes ventes ?
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S
Bon. J'ai tout faux mais j'assume. Je veux dire que, ayant accepté et signé un contrat chez Edilivre, je me retrouve un peu coincée. Mais oui, tant pis j'assume. J'assume le fait que j'aie dû payer 99 euros pour leur envoyer une couverture toute faite et plutôt pas mal sur laquelle ils n'ont eu qu'à rajouter leur logo et palper mon flouz. J'assume le fait que je ne leur donnerai pas un rond de plus pour la promotion et la comm. Ils me demandent je ne sais plus combien mais c'est tellement scandaleux que j'ai préféré forcer mon amnésie. Je vendrai 30 bouquins, peut-être 31, à ma famille et mes amis mais je suis persuadée -et je l'étais avant la lecture de ce beau blog...-que la promotion n'est pas de mon ressort, ce n'est pas mon métier. Donc tant pis. Je me suis un peu précipitée, je sais. Je n'aurais pas dû, peut-être. Je saurai pour la prochaine fois, si prochaine fois il y a. Le vrai problème de fond c'est que quand on se lance dans l'aventure de l'édition, quand on sait combien c'est difficile, on finit par se brader parce qu'on ne sait pas ce qu'on vaut, on ne sait pas si ce manuscrit-là est publiable, s'il est lisible, à quel point il faudrait le reprendre, le retravailler pour qu'il soit "dans les normes". Alors, on prend le premier pourrito venu pour Dieu le père en personne, on est éperdu de reconnaissance et quand on se mord les doigts, c'est trop tard. Mais... On assume !
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O
Mais Sophie, il ne faut pas te leurrer, depuis le temps tu dois être décillée, cependant ça peut servir à d'autres : Tu crois vraiment que les grandes maisons d'édition débloquent des budgets pour faire promotion de nouveaux auteurs complètement inconnus ?
S
Comme je l'ai toujours écrit en ces pages web, l'auto-édition et l'édition numérique sont des possibilités.<br /> Personnellement, cela ne m'intéresse pas, mais cela peut répondre aux besoins de certains auteurs.
E
L'autoédition n'a aucun avenir dans le futur proche. Certes, on a son nom partout sur le web quand on le tape dans la barre de recherche, mais qui va le faire si personne n'a jamais entendu parler de vous ? Il faut faire sa pub de façon continuelle et acharnée, et même en faisant cela, on se retrouve le bec dans l'eau : deux librairies qui veulent bien vendre des livres déposés à VOS frais, peu de gens intéressés par vos pub (voire pas du tout), un fric fou dépensé qui n'est pas du tout couvert par les ventes. Si vous n'avez pas votre placard publicitaire dans une gare (oubliez l'option de le payer vous-même, sauf si vous êtes millionnaire), vous êtes un no-name. Tout le monde peut s'autopublier, et personne ne se gène. Des myriades de bouquins d'anonymes qui n'intéressent personne, le vôtre est dilué dans la masse, talent ou pas, original ou non. Dans le milieu de l'édition, n'existe qu'une seule réalité : c'est les cadors (les big boss de l'édition, les références habituelles) ou rien. Et si vous ne connaissez personne dans le milieu, il faudra sacrément s'accrocher pour parvenir au comité de lecture. Ou alors, créer le buzz avec autre chose (en étant footballeur, amante du président ou maquilleuse autodidacte de 20 ans par exemple...) et là, on vous éditera parce que vous faites la Une de Paris Match.
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O
Parce que vous croyez qu'en tant que jeune auteur parfaitement inconnu dans une grande maison d'édition vous ne serez pas noyée dans la masse et qu'on va vous dérouler le tapis rouge ?<br /> Vendre beaucoup d'exemplaires d'un livre résulte d'un coup de chance, qu'on soit en autoédition ou édité ...
S
Bonjour,<br /> <br /> Je suis journaliste et je fais un papier sur l'autoédition. Pourrais-je avoir vos coordonnées svp?<br /> <br /> Merci
C
Il y a une chose que je crois, évidente, depuis une dizaine d'années, le monde du livre (éditeur, diffuseur distributeur libraire) est en pleine évolution. Voire révolution.<br /> Autant je suis d'accord qu'un auteur ne doit jamais payer un éditeur , puisque le travail d'un éditeur c'est de promouvoir et faire vendre les livres qu'il a choisis, et rémunérer ses auteurs, autant je ne sais pas du tout en quoi l'édition numérique va accélerer ou pas (et c'est très triste, simplement triste) la disparition des libraires.<br /> <br /> Ceci étant, les éditeurs nationaux, capables de placer des livres dans toutes les librairies de langue française ne publient pas fréquemment de novueaux auteurs... Yves Viollier me disait l'an passé que la plupart ne prennent que 1 ou 2 nouveaux auteurs. Et que si l'auteur avec son prmier ouvrage n'atteint pas 10 000 ventes, son manuscrit suivant sera rejeté. C'est la conséquence d'une gestion où les comptables ont pris le pouvoir. Bien ou mal, je ne sais pas juger, mais c'est un fait.<br /> <br /> Il n'est pas improbable que Amazon ou Google deviennent à terme éditeurs / lbiraire / diffuseurs / Distributeur et écrasent tout le monde. C'est selon ce type de démarche éconimico stratégique que dans d'autres industries, on se retoruve avec seulement 4 ou 5 acteurs. Sous alibi de démocratisation de la culture, d'accès à l'édition, ces &quot;gros systèmes&quot; envahissent la place, détruisent les petites strucutres (librairies) et finalement se construsent en quelques dizaines d'année une posiiton de monopole. <br /> <br /> Cher Stoni, reparlons-en en 2020 ? La roue des libraires (bien hélas !) tourne très vite en ce moment. L'union fait la force dit-on... rêvons d'une union sacrée entre éditeurs diffuseurs et libraires... afin de participer au novueau modèle qui se profile.<br /> *<br /> *Bien à vous,<br /> <br /> Christophe
Répondre
O
@Stoni : Vous êtes bien péremptoire, vous ne connaissez certainement pas toutes les maisons d'édition. J'imagine que vous en connaissez une et votre cas personnel. Donc vous pouvez parler de ce que vous connaissez, c'est déjà bien mais très partiel.<br /> (Et si en plus votre cas était par certains cotés une exception dans le monde de l'édition ?)<br /> J'ai lu pire que ce qu'écrit balafenn, soit 30 000 exemplaires pour commencer à devenir un auteur intéressant dans certaines maisons.
B
Christophe Prat> C'est un discours très juste. Et qui ne s'inscrit pas forcément avec les propos de Stoni. Il y a la vision pure et exigeante, certes, il y a la réalité de l'autre côté : l'édition numérique permet à de jeunes auteurs de faire leurs gammes et il y a aussi des pépites. Ils ne sont pas forcément dans l'optique succès certes, mais un éditeur qui ne prend qu'un nouvel auteur et le dégage s'il ne fait pas 10.000 au deuxième livre, ce n'est pas ma vision de l'édition et de la littérature de la liberté de pensée et d'expression. Donc derrière le vernis des grandes maisons, il y a aussi un leurre. Qui est "pourri" pour reprendre ce mot détestable qu'on devrait bannir de son vocabulaire à vie ? Pour connaître les deux facettes (compte d'éditeur et édition numérique), je ne serais pas aussi catégorique.
S
merci pour ton commentaire, toujours intéressant d'avoir d'autres avis là-dessus.<br /> <br /> cependant, lorsque tu écris &quot;Et que si l'auteur avec son prmier ouvrage n'atteint pas 10 000 ventes, son manuscrit suivant sera rejeté&quot;, je dois bien avouer que c'est complètement faux...<br /> il n'y a pas un nombre de ventes plancher à atteindre pour qu'un auteur se voie accepter un second manuscrit, cette décision dépend de trop de facteurs qui vont différer d'un cas à l'autre.
J
Bonjour,<br /> Auteur à l'origine (photographe), j'ai pris un statut d'éditeur pour faire paraître mon livre. En Bretagne, mon livre est un reportage-essais sur le fest-noz, je n'ai trouvé qu'un éditeur qui était prêt à m'éditer, mais à 25 %, en fait 80 pages sur 320 !<br /> En prenant le statut d'éditeur en EURL et en surévaluant le potentiel de ventes, j'ai bu un gros bouillon, j'ai quand même vendu 1100 à 1200 livres, mais la photo, ça coute. Depuis, je suis assez fâché avec l'obligation pour un auteur autoédité de prendre un statut de commerçant, c'est ce à quoi un éditeur est assimilé.<br /> Je retravaille mon livre pour le proposer en ePub et en PDF (il n'a été diffusé qu'en Bretagne, avec la Loire-Atlantique), ainsi que quelques autres projets, seulement je ne souhaite plus retomber dans le commerce. Soit, un éditeur est un commerçant, mais il se protège en multipliant livres et auteurs, ce que ne peut pas faire l'auteur qui s'autoédite, il n'a que son travail. S'il rate, tant pis pour lui, s'il réussit, les impôts lui imposeront un statut d'éditeur !<br /> J'ai contactais pas mal de monde, des organisations professionnelles entre autres, mais je n'ai pas eu de réponse, chacun semble se satisfaire de la situation actuelle.<br /> J'ai fait deux articles sur ce sujet publiés sur mon blog (qui est en lien), et j'en ai un troisième où je m'occupe des éditeurs aux dents longues, ça défoule, mais ça ne m'avance pas !<br /> Vous avez des solutions ?
Répondre
S
Merci pour ton témoignage, les retours d'expérience sont toujours les bienvenus !<br /> car quand je parle de l'édition numérique / auto-édition / compte d'auteur, je ne peux que donner mon avis, je n'ai pas d'expérience là-dedans.<br /> Donc merci de nous donner d'autres points de vue plus expérimentés que le mien !
N
Bonjour,<br /> Je fais un petit commentaire anonyme.<br /> J'ai d'abord eté confronté à une multitude de refus de m'éditer, que ca m'impressionnait, que je ne m'y attendais pas.<br /> On m'a dit que je devais prendre des neuroleptiques, que du chant à la danse, je devais garder cela intimement,et que oui ils faisaient de la littérature mais pas de cette littérature-là.<br /> =&gt; compte d'auteur : 2400 dès l'entrée (30 ex), soit disant plus pour promotion, j'ai rien vu, des soit-disant réussites d'auteurs sur leur site +500 euros y croyant encore pour 100 ex. Ils m'ont quand même donné somme de 600 à cause de trop plein perçu? mais avec tourtes ces conneries d'impots, un an plus tard, re, auto-edition numérique puis après papier : mauvaise couverture, mauvais titre :échec encore :1200 euros pour site inutile, mise en page, correction, ensuite edition numérique =&gt; rachat de droits :500 euros, droits d'auteurs donnés, dépenses diverses, je préfère pas dire ou, histoire qu'on me cerne pas trop :4000 euros déjâ, et c'est moins que les deux tiers de ce que j'ai payé, j'ai pas su gérer cela, tout ca pour rien! Etre ecrivain, je vous jure, il faut aussi etre chanceux.
S
Jean-Luk, je n'ai pas vraiment d'opinion sur l'auto-édition. Vous êtes tout à fait libres vous les lecteurs d'en parler dans les coms. Mais je n'ai pas d'expérience dans ce domaine et clairement ça ne m'intéresse pas.<br /> Je gagne raisonnablement ma croute avec mes bouquins, je n'ai pas d'intérêt à aller dans l'auto-édition. En outre, je n'ai absolument pas envie (ni n'ai-je les compétences) pour me promouvoir et me vendre. Je laisse cette tâche ardue à mon éditeur et à mon distributeur...<br /> <br /> Cependant, peut-être que l'avenir est promis à l'édition numérique.<br /> Mais, pour le moment, l'avenir me parait trop lointain pour que je m'y intéresse davantage...<br /> <br /> merci de ton témoignage, les retours sur la question sont toujours les bienvenus !
J
Cher Stoni,<br /> <br /> C'est vrai que je deviens brouillon et que je m'emballe un peu vite sur ce thème. J'intervenais dans le cadre du titre de l'article, l’édition numérique et l'auto-édition qui deviendra, avec le numérique, une solution viable. La bascule est en cours, il me semble. Maintenant, en numérique, encore faut-il que le livre soit visible et pour cela, il n'est pas certain que les éditeurs classiques soient mieux armés que les auteurs. Google, Amazon et consorts, mais surtout la pertinence des moteurs de recherche, vont régner en maître, ainsi que les avis de lecteurs, c'est peut-être critiquable, bien que pratiquement inévitable.<br /> <br /> En le papier, se faire publier à compte d'éditeur est assurément la meilleure des solutions, encore faut-il que cela soit possible et que l'éditeur ne soit pas trop intrusif, mais c'est lui qui paye et qui prend des risques.<br /> <br /> En numérique, les risques deviennent insignifiants et la technique est en grande partie assurée par le distributeur, comme le fait Immatériel.fr. Le travail de l'éditeur n'est plus que d'éditer, c'est à dire de choisir les manuscrits, il n'y a pas d'investissements à engager ou si peu ; il ne devient plus qu'un label de qualité, mais qui lui a donné cette qualité, sinon son portefeuille et aussi ses succès passés.<br /> <br /> L'autoédition pourrait devenir la voie naturelle en numérique, la voie des auteurs choisissant de publier leur texte et non un texte revu par une tierce personne. La seule limite en France et que lorsqu'un auteur s'autoédite, il risque de perdre sont statut d'auteur pour se voir imposer un statut d'éditeur, de commerçant, bien moins intéressant.<br /> Il faut vraiment que je termine mon petit texte sur le sujet… bien que ce que j'ai déjà écrit soit suffisamment explicite, mais il n'est jamais inutile de multiplier les couches et de changer le mode d'attaque et de présentation du problème qui deviendra évident d'ici peu.<br /> <br /> J'arrête là et je n'interviendrais plus sur ce sujet, à moins que tu m'y invites.
S
Cher Jean-Luk,<br /> <br /> j'aimerais vraiment pouvoir t'aider, mais j'avoue ne pas avoir tout compris à ton affaire.<br /> Voire même rien du tout...<br /> <br /> Je suis écrivain, tout ce blog est consacré aux problèmes, aux questions, qui concernent les auteurs. Je suis publié à compte d'éditeur, pas auto-édité.<br /> Je ne suis encore moins éditeur !!<br /> <br /> Je ne peux guère t'aider pour résoudre ton problème, loin de moi sont les soucis des éditeurs et des auto-édités.<br /> <br /> Concernant l'auto-édition, je peux t'adresser au blogueur Ludovic Mir, qui s'auto-édite.<br /> Il pourra mieux t'aider.<br /> <br /> http://ludovicmir.blogspot.fr/<br /> <br /> Quant à moi, je ne peux hélas rien faire pour toi !