Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.
Pardonnez-moi, mais j’écris Rimbaud Rimbo : ça fait clown. Il aurait adoré.
Invité chez Verlaine, Rimbo y cassait les bibelots.
Geste d’attardé, de petit garçon triste à l’horizon fermé, dédain de gauchiste et fausse idiotie d’adolescent.
Je dis fausse idiotie, car Rimbo n’était pas idiot.
Il voulait dire l’ineffable. Bien sûr, ça ne fonctionna pas.
Il voulait dire l’impossible. Bien sûr, il n’y parvint pas.
Il voulait « le dérèglement de tous les sens ». Autant dire, Nerval rue de la Vieille-Lanterne, les pieds dans le vide, la corde au cou, le givre sur le visage.
Il écrivit : on n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
Il mentait.
Il l’était bien, lui, sérieux. Puisqu’il ne mourut pas pendu rue de la Vieille-Lanterne, mais après avoir arrêté la poésie, et fait du trafic d’armes.
Rimbo fit croire qu’il était contre tout. Contre sa mère, la bourgeoisie, l’ordre et le travail.
Contre les bibelots, aussi.
Mais il n’était pas contre le trafic d’armes, ni contre l’exploitation de l’homme par l’homme.
Un autre homme très sérieux se chargea de l’adapter pour le 20ème siècle : Sartre.
Tous les deux eurent la grande carrière que nous leur connaissons.
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