Blog d'un jeune écrivain... en direct depuis les tréfonds de la praxis. Ma vie matérialiste, ma cigarette électronique, du marxisme-léninisme et tous mes malheurs d'auteur publié.
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Je ne fête pas le nouvel an – en vérité je ne fête pas grand-chose hormis certaines comémorations d'ordre politique. Je ne vais donc pas vous asséner un bilan de ce qui s'est passé cette année sur le blog. Le nombre de mes lecteurs a pas mal augmenté avec l'ouverture de mon compte facebook.
Mon site a néanmoins vécu une grande évolution cette année. Avant, ce qui m'occupait le plus, c'était de rédiger des articles.
Désormais, c'est de répondre au "courrier" de mes lecteurs.
Dans l'article "pour m'écrire", je n'ai pas précisé que JE NE LISAIS PAS VOS MANUSCRITS. Grossier oubli de ma part. Je l'ai dit ailleurs. Mais pas au bon endroit, visiblement.
Je reçois énormément de demandes de la part d'auteurs qui veulent que je juge "leur style", ou pire encore, "leur talent", en me soumettant dix lignes, dix pages, le roman entier. Voilà quelque chose que je ne ferai jamais, pour aucun d'entre vous. Ce n'est pas la peine de me supplier.
Pourquoi je m'y refuse ? Parce que ce n'est pas mon rôle.
Je suis auteur. Sur ce blog, je vous parle uniquement de ma partie : écrire des romans. Je ne suis pas éditeur, ni critique littéraire. Je n'ai pas les compétences pour vous juger. Je n'ai pas à vous juger. Et ça ne m'intéresse absolument pas de le faire.
Je mettrai donc la page "pour m'écrire" à jour, afin que ce soit bien clair.
Je reçois en moyenne une dizaine de messages par semaine (que ce soit par mail ou par facebook). Je tâche de faire mon possible pour vous répondre au mieux.
Quand les messages sont bien écrits, polis, agréables, qu'il y a un "s'il te plaît", je ne fais pas mon radin. Quant aux questions en code morse... j'y réponds en code morse. Quand j'y réponds...
Je dois vous avouer, à tous, que c'est un peu bizarre à vivre, cette activité de correspondance.
De par le temps qu'elle me réclame, déjà. Je dois vous consacrer une heure ou deux par semaine (hors rédaction des articles). Et croyez-moi, dans mon emploi du temps, c'est énorme.
Ensuite, cette correspondance me pousse à me questionner. Très souvent, je me demande si je suis réellement la personne la mieux placée pour vous aider. Une chose est sûre : vous venez à mon blog, vous vous adressez à moi, parce qu'il n'y a aucun équivalent. Nombre d'entre vous me l'ont confirmé.
N'empêche. J'ai si peu d'années d'expérience derrière moi. Qui suis-je pour vous conseiller ?
Certains m'écrivent en me demandant beaucoup, en me soumettant tellement de leur vie. Ceux qui confient leurs désespoirs, leurs dépressions nerveuses, leurs parcours chaotiques... Je ne les botte jamais en touche, j'essaie simplement de retrouver ma place. La place de quelqu'un que vous ne connaîtrez jamais, d'un anonyme qui – par essence – ne peut pas vous dire sa vérité à lui. Vous avez tous compris les règles du jeu. Je peux parfois paraître froid dans mes réponses, et ce n'est pas que vous me saoulez : tout simplement, je ne souhaite pas tricher.
Je vous fais une confidence.
Je pense beaucoup à cesser d'être auteur. Pas forcément pour la vie. Mais au moins pour le moment présent.
J'ai découvert d'autres choses, qui me procurent du plaisir, qui me font vivre. J'ai pris d'antipodales distances avec l'édition, les éditeurs, avec mes propres romans.
Tenir, animer ce blog, vous lire, vous répondre, me force à demeurer malgré tout dans ce monde. Je m'interroge : est-ce une si bonne idée, pour moi ?
Malgré tout, je continue. Je persiste. Par orgueil ? Par plaisir ? Par masochisme ? Par ennui ? Pourquoi, je n'en sais rien. Mais c'est comme ça.
De nouveaux articles devraient arriver courant janvier.
En attendant, je vous souhaite de commencer une bonne année avec le message de paix de ma chère patrie.