J'avais feint d'aborder, dans l'article Moi, Stoni, 25 ans, travailleur du privé, communiste, écrivain... les dégâts que peuvent causer l'hyperréalisme radical et le marxisme-léninisme sur un jeune esprit impressionnable.
Je viens de découvrir un autre exemple patent : le groupe de punk rock japonais nommé « The Stalin ».
Moi, Stoni, 25 ans, travailleur du privé, communiste, écrivain... était un faux livre où j'étais censé raconter toute ma vie : dites-vous que son contenu serait ni plus ni moins ce que vous pouvez lire – gratuitement – sur mon blog.
« The Stalin » ont choisi une autre voie : le rock déglingo.
Je vois souvent des adolescents, voire des adultes, s'épuiser à paraître, parfois même à être, des « rebelles ». Ce que je voudrais bien leur dire, c'est que le moyen ultime, le plus punk au monde, d'être un rebelle, c'est d'être communiste.
Quand vous êtes communiste, vous avez touché le fond ou culminé au sommet (ça dépend des jours) de la subversion : vous êtes un révolutionnaire.
Les membres de « The Stalin » l'avaient bien compris.
Le chanteur Michiro Endo, militant socialiste selon wikipédia, justifiait le petit blaze de son groupe par la phrase : « Le nom de Staline est haï par beaucoup de gens au Japon, alors, c'est très bon pour notre image. »
Plus tard, il précisera : « Je voulais aussi rappeler que toute bonne idée peut avoir des aspects pas trop rigolos ».
Voilà un garçon qui irait loin.
Avec « The Stalin », les pochettes de disques pouvaient vous faire vachement mal à la bite (vous en aurez la preuve ici), mais ils en créèrent également de très belles.
Admirez plutôt :
« The Stalin » est célèbre au Japon pour ses performances scéniques hors du commun, dont vous aurez un aperçu en cliquant sur ce lien.
Eh oui ! Comme moi, le chanteur de « The Stalin » était stal, portait des jeans slims, aimait le punk rock et avait un certain problème dans le bon équilibre de sa dialectique du frivole et du sérieux !
Une véritable petite monstruosité culturelle !
Je m'identifie trop sa mère.
Je tiens à rassurer tous les jeunes en quête désespérée de rébellion : quand vous êtes marxiste-léniniste, vous n'êtes pas obligé de faire des concerts en vous grattant les couilles pendant tout le long, ni même de vous bagarrer sur scène avec une sorte de serpentin multicolore fou.
Je dois rendre hommage à ces charmants Japonais, parce que, ils l'avaient bien compris eux aussi : l'humour et la poésie sont surdéterminants.
Info, images et vidéo piquées chez :
http://drinkcold.wordpress.com/2009/07/10/punk-au-japon-4eme-partie-go-go-stalin-1980-1985/